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Négociations : ça discute dur entre Amadeus et British Airways...


Depuis le 10 avril et jusqu’au 1er mai, les agences de voyages britanniques se feront rembourser par Amadeus les 3 livres (4,41 euros) par segment de réservation que British Airways va leur facturer faute d’avoir pu conclure à temps un nouveau contrat avec le GDS.


Rédigé par Geneviève Bieganowski le Vendredi 13 Avril 2007

Amadeus est le seul des quatre GDS à n’être pas parvenu à un accord avec la compagnie aérienne, mais, apparemment, les négociations se poursuivent et Jean-Louis Richard, Pdg d'Amadeus France se veut rassurant sur l‘issue des tractations.

Et il souligne que le volume de réservation enregistrées par Amadeus pour le compte de BA en Europe est plus lourd que celui des autres GDS, d’où une négociation plus âpre…

Derrière ces difficultés à conclure apparaît la pression qu’exerce la compagnie pour faire baisser ses coûts de distribution. Pour British Airways, la facture GDS s’élève à 70 millions de Livres par an, autrement dit 103 millions d’euros. Et c’est encore trop à son goût, même si le dernier contrat signé il y a trois ans par chacun des quatre GDS avait déjà profité de la dérégulation européenne des booking fees.

En février British Airways avait mis la pression

Pour intégrer l’ensemble des tarifs y compris les tarifs internet, et ainsi garder une valeur d’outil essentiel pour les agences de voyages, les GDS s’étaient engagés à prendre en charge une partie du booking fee, à hauteur de 2 livres environ, soit près de 3 euros.

Jean-Louis Richard
Jean-Louis Richard
Dès le mois de février, British Airways avait mis la pression en faisant savoir que si les GDS renonçaient à cette prise en charge, ce serait le distributeur ou le client qui paieraient l’addition. Cette prise de position a d’ailleurs valu à la compagnie un mouvement de protestation des clients corporate qui se sont fendus d’une lettre bien sentie à Willie Walsh, le patron de British Airways.

Alors comment résoudre la quadrature du cercle et qui doit payer? La question se repose régulièrement. Lufthansa, par la voix de Thierry Antinori, a fait savoir également son intention de baisser les coûts des GDS, lors du dernier ITB à Berlin en février. Les compagnies peuvent-elles se passer des GDS pour autant ?

Mis à part les compagnies low cost dont le modèle court courrier et point à point ne nécessite pas d’un inventaire sophistiqué, les compagnies classiques qui se sont risquées à se passer des GDS l’ont regretté.

British Airways : réaliser 50 % de ses ventes sur son site « maison »

Aer Lingus et Swiss, après une tentative de retrait partiel de leurs tarifs ont fait marche arrière. Les compagnies américaines ont bien développé des liens directs avec certains clients et certains réseaux mais elles ne peuvent pas se passer totalement des GDS.

British Airways, depuis longtemps, annonce vouloir réaliser 50 % de ses ventes sur son site « maison », en se passant du service des GDS. Et elle a même menacé, en février dernier, de ne plus signer avec tous les GDS. Ce serait tout de même paradoxal qu’elle n’aboutisse pas à un accord avec le quatrième GDS, alors qu’Amadeus est, par ailleurs, le fournisseur de technologies attitré de British Airways pour la gestion et l’inventaire de ses tarifs…

D’autant que les ventes d’aérien réalisées par les agences de voyages continuent de progresser en Europe. En France, par exemple, les ventes IATA des deux premiers mois de l’année ont progressé de 9 % et la progression de la part des ventes réalisées via Amadeus est supérieure à ce chiffre si l’on en croit Jean-Louis Richard, PDG d’Amadeus France qui estime que le marché britannique suit la même tendance. Autrement dit, avec l’aide des agents de voyages, les GDS restent incontournables.

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