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Desserte de la Corse : partie serrée pour Mobyline à Toulon

les agences commissionnées à hauteur de 5%


Ouverte le premier avril, la ligne Toulon-Bastia est la première liaison maritime de Moby entre la France continentale et la Corse. Bastion de Corsica ferries, le port varois devient le centre d’un marché juteux : pressions concurrentielles et batailles juridiques sont désormais en vue pour sa possession…


Rédigé par La Rédaction le Mercredi 7 Avril 2010

Hartmut Puschmann, le directeur europe de la compagnie annonce ainsi des tarifs passagers « ultra compétitifs » et compte sur l’attractivité de son offre fret (34 euros le mètre linéaire) pour concurrencer la CNM et la SNCM
Hartmut Puschmann, le directeur europe de la compagnie annonce ainsi des tarifs passagers « ultra compétitifs » et compte sur l’attractivité de son offre fret (34 euros le mètre linéaire) pour concurrencer la CNM et la SNCM
Fondée en Italie il y a 25 ans, Moby est l’une des principales compagnie maritimes pour la Sardaigne, la Corse et l’île d’Elbe avec sa flotte de 24 bateaux et ses 1100 salariés.

L’annonce de son arrivée à Toulon a fait des vagues.

Dès le mois de février, les marins CGT de la SNCM et de la CMN, les deux compagnies françaises bénéficiaires de la délégation de service public (DSP) d’un montant de 114 M€ en 2010 pour organiser la desserte de l’île tout au long de l’année, se sont mis en grève.
Rebelote à la veillle du week-end de Pâques et des vacances scolaires.

Une levée de bouclier qui s’explique moins par la relance de la guerre commerciale pour la desserte de la Corse à partir des ports français que par la remise à plat d’un système complexe de subventions qui pourrait se profiler dans le rapport du sénateur Charles Revet, chargé de remettre, courant avril, son analyse et ses propositions pour le modifier.

En attendant, la bataille fait rage. Vincenzo Onorato, l’armateur de Moby a remplacé son discours plutôt conciliant par des propos cinglants.

« Toulon, c’est une première étape. Il y a Marseille et Nice. Et les gens qui veulent nous empêcher de travailler vont voir qu’il ont un ennemi…Nous réclamons ce que les autres ont.

Je remarque que nous remplissons toutes les conditions pour bénéficier des subventions dont profitent les autres compagnies maritimes. Pour des raisons obscures, notre demande de convention n’a toujours pas été signée »
, peste t-il. Moby envisage donc de faire bouger les choses.

Que faut-il attendre de Moby ?

« Si nos droits ne sont pas respectés, on va introduire une action au Tribunal administratif et porter plainte auprès des autorités de la communauté européenne à Bruxelles pour discrimination. Je rappelle que la loi nous permet d’être à Toulon », rappelait-il lors de la traversée inaugurale du premier avril.

Comme le souligne Corsica ferries qui programmera cet été jusqu’à 27 départs par semaine cet été, Moby ne propose en réalité que quatre traversées hebdomadaires tout au long de l’année.

Le nouvel arrivant table sur un objectif de 150 000 à 200 000 passagers transportés, soit un chiffre d’affaires prévisionnel somme toute assez modeste de 20 M€.

Rappelons qu’avec 2,5 millions de passagers entre la France et la Corse, le marché des traversées est plutôt florissant : il n’atteignait que 2 millions de passagers au début de la décenie. Dans l’intervalle, Corsica a fait de Toulon le premier port de transit pour l’Île de beauté en nombre de passagers, France et Italie confondues.

Elle augmentera ses capacités de transport d’un million de passagers en 2010 avec 20 % de sièges en plus au départ de Toulon, et 6 % de places supplémentaires depuis Nice. Moby assume le choc et accepte le rôle de challenger.

Hartmut Puschmann, le directeur europe de la compagnie annonce ainsi des tarifs passagers « ultra compétitifs » et compte sur l’attractivité de son offre fret (34 euros le mètre linéaire) pour concurrencer la CNM et la SNCM.

Moby devra atteindre un taux minimal de remplissage de 50% pour ne pas perdre d’argent. Les marges sont tendues, « surtout si l’on tient compte des aides que l’on a pas », insiste Vincenzo Onorato.

« Sur une traversée Toulon Bastia pour un passager et une voiture à 35 euros, nous acquittons 19 euros de taxes ».

La partie s’annonce donc serrée pour Moby.

Le Moby Corse au départ de Toulon

Construit aux chantiers de Saint-Nazaire en 1978 et racheté à Brittany Ferries par Moby SpA, le Moby Corse est en complète restructuration à Naples. Vingt millions d’euros ont été investis dans son « re fit ».

Décoré à l’effigie des « Looney Tunes », le navire sous pavillon italien emploiera une centaine de marins italiens opérant dans le cadre juridique du cabotage international. Il dispose de 305 cabines –toutes semblables- et d’une quarantaine de sièges.

La capacité de transport est de 1200 passagers et 400 véhicules. En terme de prestations, le Moby Corse offre 300 places de self, un restaurant à la carte de 140 sièges, une pizzeria, un bar, une boutique référençant des produits Corses et une salle de jeu.

« On travaille avec une clientèle individuelle. La commercialisation se fait alors en direct par notre site internet. Pour les agences de voyages que nous commissionnons à hauteur de 5%, les dossiers peuvent être traités soit à partir d’un espace dédié sur le site mobylines.fr, soit sur Amadeus», détaille Hartmut Puschmann.
Desserte de la Corse : partie serrée pour Mobyline à Toulon

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