
Après la prise de contrôle d’Air Dolomiti, de Swiss, l’entrée au capital de Brussels Airlines et celui d'Austrian et d'Alitalia à venir, la compagnie allemande se construit un petit empire européen
Avec 11,4% des slots de l’aéroport d’Heathrow, BMI, deuxième opérateur britannique sur cet aéroport était une pépite.
Le slot se négocie au marché gris entre 10 et 15 millions de livres « et beaucoup plus dans les bons horaires», d’après l’estimation donnée par Sir Michael Bishop, le président de BMI et actionnaire à 50% de son groupe.
Alors, pour 318 millions de livres, soit 400 millions d’euros, la somme que devrait débourser Lufthansa pour racheter les parts de Sir Michael, la prise de position de l’allemande à Heathrow est un coup de maître !
Il faut dire que tout avait été négocié à l’avance, en 1999, au moment où Lufthansa avait pris 30% de BMI. Le calendrier de cession des parts du président et même le prix d’achat de ces parts. Sir Michael avait jusqu’à la fin de cette année pour rendre les armes.
C’est fait et la transaction devrait être totalement finalisée au début du mois de janvier prochain. Avec une participation importante de l’autre côté de l’Atlantique, chez Jetblue, la low cost newyorkaise basée à JFK, le coup est doublement bien joué lorsqu’on sait que les autorités américaines veulent limiter l’accès à cet aéroport.
Heathrow-JFK, la voie royale lui est ouverte. Mais l’ambition de la compagnie allemande va plus loin. Le projet d’exploitation commune de l’axe transatlantique avec ses partenaires United, Air Canada, et Continental Airlines se mettra en place à la fin de 2009, au moment où Continental sera autorisée à sortir de l’alliance Skyteam.
Le slot se négocie au marché gris entre 10 et 15 millions de livres « et beaucoup plus dans les bons horaires», d’après l’estimation donnée par Sir Michael Bishop, le président de BMI et actionnaire à 50% de son groupe.
Alors, pour 318 millions de livres, soit 400 millions d’euros, la somme que devrait débourser Lufthansa pour racheter les parts de Sir Michael, la prise de position de l’allemande à Heathrow est un coup de maître !
Il faut dire que tout avait été négocié à l’avance, en 1999, au moment où Lufthansa avait pris 30% de BMI. Le calendrier de cession des parts du président et même le prix d’achat de ces parts. Sir Michael avait jusqu’à la fin de cette année pour rendre les armes.
C’est fait et la transaction devrait être totalement finalisée au début du mois de janvier prochain. Avec une participation importante de l’autre côté de l’Atlantique, chez Jetblue, la low cost newyorkaise basée à JFK, le coup est doublement bien joué lorsqu’on sait que les autorités américaines veulent limiter l’accès à cet aéroport.
Heathrow-JFK, la voie royale lui est ouverte. Mais l’ambition de la compagnie allemande va plus loin. Le projet d’exploitation commune de l’axe transatlantique avec ses partenaires United, Air Canada, et Continental Airlines se mettra en place à la fin de 2009, au moment où Continental sera autorisée à sortir de l’alliance Skyteam.
Virgin peut-elle rester le petit poucet ?
Reste à savoir si la stratégie de Lufthansa à Heathrow sera totalement tournée sur le transatlantique. Car BMI qui s’est battue pendant des années pour avoir accès aux droits de trafic transatlantiques au départ de Heathrow, s’était soudainement détournée de cet axe l'année dernière pour développer un réseau vers l’Europe centrale et le Moyen-Orient.
Dans la corbeille de la mariée, BMI apportera également une flotte d’une cinquantaine d’appareils, la low cost. bmiBaby et un réseau d’une cinquantaine de destinations.
Le paysage de l’aviation commerciale britannique va s’en trouver changer profondément. A tel point que le second challenger de British Airways derrière BMI, le groupe Virgin, farouchement indépendant et rétif à toute alliance jusqu’à présent, a fait savoir qu’un rappochement des forces Virgin et BMI pouvait être envisagée pour créer une concurrence sérieuse pour British Airways.
Une hypothèse qui, reconnaît Steve Ridgway, le directeur général de Virgin présent au World Air Transport Forum à Paris, viendrait modifier sérieusement son business model. Mais Virgin peut-elle rester le petit poucet entre deux concurrentes beaucoup plus fortes ?
Il n’empêche qu’après la prise de contrôle d’Air Dolomiti, de Swiss, puis l’entrée plus récente au capital de Brussels Airlines avec 45% des parts et la possibilité de reprendre la totalité de l’actionnariat en 2011, la compagnie allemande se construit un petit empire européen.
Et ce n’est pas fini. Il reste sur le feu Austrian Airlines et Alitalia pour lesquelles la compagnie allemande a (aussi) montré son intérêt.
Dans la corbeille de la mariée, BMI apportera également une flotte d’une cinquantaine d’appareils, la low cost. bmiBaby et un réseau d’une cinquantaine de destinations.
Le paysage de l’aviation commerciale britannique va s’en trouver changer profondément. A tel point que le second challenger de British Airways derrière BMI, le groupe Virgin, farouchement indépendant et rétif à toute alliance jusqu’à présent, a fait savoir qu’un rappochement des forces Virgin et BMI pouvait être envisagée pour créer une concurrence sérieuse pour British Airways.
Une hypothèse qui, reconnaît Steve Ridgway, le directeur général de Virgin présent au World Air Transport Forum à Paris, viendrait modifier sérieusement son business model. Mais Virgin peut-elle rester le petit poucet entre deux concurrentes beaucoup plus fortes ?
Il n’empêche qu’après la prise de contrôle d’Air Dolomiti, de Swiss, puis l’entrée plus récente au capital de Brussels Airlines avec 45% des parts et la possibilité de reprendre la totalité de l’actionnariat en 2011, la compagnie allemande se construit un petit empire européen.
Et ce n’est pas fini. Il reste sur le feu Austrian Airlines et Alitalia pour lesquelles la compagnie allemande a (aussi) montré son intérêt.