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Festival : allez coincer la bulle à Angoulême...

Le Festival de la BD revient du 24 au 27 janvier 2019


La bande dessinée est la locomotive d'Angoulême... qui accueille désormais la LGV. Depuis Paris ou le Sud, c’est l’occasion de filer dans cette capitale de province partagée entre ville haute et ville basse, fière de son patrimoine mi-roman, mi-moderne et appelée à dépoussiérer ses quartiers.


Rédigé par Jean-François RUST le Jeudi 10 Janvier 2019

Angoulême est bâtie sur un éperon calcaire dominant la Charente. Quartiers hauts défensifs et religieux, devenus résidentiels et « politiques » ; quartiers bas d’activités et d’habitat, globalement populaires - DR : J.-F.R.
Angoulême est bâtie sur un éperon calcaire dominant la Charente. Quartiers hauts défensifs et religieux, devenus résidentiels et « politiques » ; quartiers bas d’activités et d’habitat, globalement populaires - DR : J.-F.R.
Comprendre Angoulême, c’est d’abord saisir sa géographie.

La ville est bâtie sur un éperon calcaire dominant la Charente.

Quartiers hauts défensifs et religieux, devenus résidentiels et « politiques » ; quartiers bas d’activités et d’habitat, globalement populaires : les deux se distinguent expressément et nul ne peut assimiler la ville sans ce référentiel.

Ajoutez-y un festival de bande-dessinée de portée internationale et quelques… desseins urbanistiques et vous obtenez un cocktail original propice à la visite.

La ville haute contient tout ce que l’Histoire a accumulé de strates. La meilleure synthèse est donnée par l’Hôtel de Ville, bâti lors d’un 19e s. impactant le socle médiéval et Renaissance de la cité.

L’immense bâtiment, inauguré en 1870 et entièrement restauré il y a cinq ans - les Angoumoisins l’ont ainsi redécouvert - s’appuie sur les vestiges de l’ancien château moyenâgeux, dont il ne reste qu’une tour et un donjon.

C’est ici, en 1492, que serait née Marguerite de Valois, sœur de François Ier, tous deux enfants de Charles d’Angoulême.

La cité est alors capitale d’un comté puissant et se love sur son plateau rocheux. Celui-ci est ceint de remparts tour à tour agrandis, reconstruits, remaniés...

La place du Palet abrite la principale halle de la ville. Un palais épiscopal (aujourd’hui musée d’Angoulême) figure l’autorité religieuse.

La chapelle des Cordeliers (13e s.) révèle la présence d’ordres mendiants. Et la haute ville reçoit une cathédrale romane, Saint-Pierre. Entamée au 12e s., sa construction tranche avec les villes du Nord, déjà passées au gothique.

Halles « parisiennes »

La balade dans le Vieil Angoulême et le quartier du Minage, maillés de ruelles où médiéval et Renaissance se confondent, illustre l’enchevêtrement des époques.

Le secteur est aujourd’hui piétonnisé, laissant s’épanouir restaurants-terrasses, cafés et commerces, animés l’été (rues de Genève, Trois Notre-Dame, Saint-André…).

Mais il est dit que la seconde moitié du 19e s. est la « grande période » d’Angoulême. Quand l’architecte Paul Abadie fils entreprend, en 1858, la construction de l’hôtel de ville, la cité est prospère grâce aux fonderies mécaniques, aux papeteries et aux échanges commerciaux sur la Charente.

L’élite du moment souhaite alors casser les codes.

Le rempart de Beaulieu est aménagé en promenade. La place de New-York et son esplanade, appelée « balcon de l’Angoumois », sont tracées sur un bastion démoli.

Au sud, le quartier de la Préfecture se dote d’un plan en damier, avec demeures pour grandes familles - c’est aujourd’hui un secteur de balade agréable.

Depuis l’Hôtel de Ville est tracée une rue conduisant aux halles en fer et verre (1888), inspirées des modèles parisiens - on peut y acheter le délicieux grillon charentais, à déguster au printemps avec un brin d’aillet.

La place du Minage remplace l’ancienne halle aux grains. Un théâtre voit le jour place New York. Un parc de 4 ha, le Jardin Vert, est conçu en 1860 comme un lieu de déambulation, sous les remparts…

Surtout, la cathédrale Saint-Pierre est réinterprétée. C’est Paul Abadie fils qui s’y emploie, à partir de 1852. Il rajoute un pignon, remplace les chapiteaux romans, façonne des coupoles…

Médiathèque l’Alpha

Les quartiers bas accessibles par des rampes et des escaliers, visibles depuis les places-belvédères Saint-Pierre, Beaulieu ou Resnier, entourent la ville haute en autant de secteurs identifiables.

Victor Hugo est militaire (le 1er RIMA y est basé) ; Saint-Martin est résidentiel ; Saint-Gelais aussi, bâti au 19e s. autour de l’église d’Obézine pour les officiers de la caserne ; l’Houmeau, enfin, est par définition le quartier populaire, étalé de part et d’autre de la rue de Paris, entre la gare et l’ancien port sur la Charente.

C’est dans cet ancien repaire d’artisans, d’ouvriers et d’aubergistes, que se dessine une partie du futur d’Angoulême.

Le FRAC Poitou-Charentes y a déjà son siège. La très design médiathèque l’Alpha y a été inaugurée en 2015. Elle accompagne un projet de requalification incluant logements, centre d’affaires, pépinières d’entreprises…

L’autre rive de la Charente rappelle qu’Angoulême est aussi « une ville à la campagne ».

Une coulée verte tranquille, des bords d’eau à promenade, des saules-pleureurs… ainsi va le fleuve, jusqu’au Musée de la bande-dessinée, aménagé dans d’anciens chais de la rive droite.

Pôle 9ème Art

Voilà en définitive le fil rouge qui relie ville basse et ville haute.

Depuis la création du festival de BD en 1974, devenu le 1er événement de ce type en Europe, le Neuvième art a tissé sa toile.

Inaugurée en 1990 par Jack Lang, ce qui est devenu la Cité Internationale de la BD et de l’Image, entre Charente et remparts, n’aurait sans doute jamais été créée si le festival n’avait pas existé.

Le musée et la balade des « murs peints » (itinéraire de street art autour d’une vingtaine de fresques BD) sont les faces émergées d’un pôle 9ème Art qui mobilise assurément Angoulême toute l’année.

D’où des actions ambitieuses pour la Cité de la BD. Il existe déjà une Maison des Auteurs, ville haute, où scénaristes et dessinateurs sont accueillis en résidence.

Des lieux sont aussi devenus des points de rencontre officieux pour bédéistes, comme le café Le Chat Noir ou la boutique Le Comptoir de l’Image.

Les auteurs interviennent dans les écoles et Angoulême abrite le Lycée de l’Image et du Son et l’Ecole Européenne Supérieure de l’Image.

De quoi entretenir l’émulation et donc l’animation dans l’ancien fief des Valois.

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Tags : angoulême
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