TourMaG.com, le média spécialiste du tourisme francophone
TourMaG.com, 1e TourMaG.com, 1e

logo TourMaG  




Air Bourbon : le CEDIV prend position

l'Association va plancher sur une garantie interprofessionnelle


Adriana Minchella et Christian Coulaud, respectivement présidente de l'Association et président de la Commission Air du Cedeiv, qui étaient le week end dernier à La Réunion pour rencontrer les adhérents, prennent position sur la défaillance brutale d'Air Bourbon et les graves conséquences qu'elle entraîne pour les agences de voyage indépendantes de l'île.


Rédigé par La Rédaction - redaction@tourmag.com le Dimanche 28 Novembre 2004

Air Bourbon : le CEDIV prend position
"Toutes les agences de voyages de la Réunion sont touchées par cette annonce, souligne Christian Coulaud. En effet celles-ci sont les premiers clients de la compagnie sur l’île et ont toutes vendues depuis des mois des billets pour les fêtes de fin d’année.

Si les agences Iata peuvent au moins récupérer les fonds qu’elles n’ont pas encore présentés au BSP en novembre, il en va tout autrement des agences non Iata (les plus nombreuses) qui payent directement les billets auprès de la compagnie.

"Pour soutenir les agences indépendantes, souligne A. Minchella, nous avons accompagné Christine Verguin, représentante du Cediv pour l’île de la Réunion, à la préfecture où se tenait la cellule de crise.

24 000 billets non volés représentant près de 24 millions d’euros

Une cellule probablement aussi en crise de ne pas avoir su trouver de solutions immédiates et surtout efficaces. Quelques billets ont été proposés à la vente par les autres compagnies pour 300 euros au départ de Paris en échange d’un coupon Air Bourbon.

Pour les autres clients, un achat au plein tarif n’a été que la solution proposée pour un retour de vacances. Ce soir, dimanche 28 novembre à 20 heures, 500 passagers attendent dans l’aérogare depuis vendredi un départ sur la métropole qui, aux dires de la Préfecture, se profilerait pour seulement jeudi ou vendredi (à partir de 300 euros l’aller), obligeant certaines familles à vivre sur des lits de camp dans les salles de l’aéroport.

Monsieur Lazarus, PDG de Air Bourbon, a exprimé dés samedi ses regrets auprès des victimes, en omettant de dire où est passé l’argent des 24 000 billets non encore utilisés (mais tous réglés par les clients), représentant la coquette somme de près de 24 millions d’euros.

Il n'empêche : les agences de voyages sont encore une fois prises en otage après les disparitions successives d’Air Liberté, d’AOM, d’Air Littoral, de Swissair, de Sabena et tant d’autres.

Pourtant, elle garantit ses clients dans le cadre d’un voyage à forfait dans le respect de ses obligations légales, on lui demande à elle une garantie financière et une assurance de responsabilité civile professionnelle dans le cadre de la loi de 92 pour la protection du client. Alors, à quand un fond de garantie similaire pour les compagnies aériennes pour protéger la distribution et au final le consommateur ?

Sans doute au moment où les agences déposeront toutes le bilan pour avoir supporté les carences financières des compagnies aériennes. Fort heureusement, il nous reste les commissions !

Rappelons que la garantie financière des agences est apportée par des organismes qui sont en droit de contrôler la gestion des agences. Pourquoi ne pas envisager un contrôle de la gestion des compagnies aériennes par un organisme indépendant composé de professionnels et de politiques au sein du ministère des transports ?

Une garantie interprofessionnelle pour garantir le consommateur

Cela aurait permis au moins d’anticiper, de stopper l’hémorragie et de permettre le remboursement du crédit que des familles réunionnaises ont contracté pour l’achat des billets afin de passer les fêtes de Noël en métropole. Car aujourd’hui, elles remboursent un voyage qu’elles ne pourront réaliser.

Aujourd’hui, l’espoir réside dans la récupération des taxes d’aéroports collectées par les compagnies aériennes pour le compte de l’État et reversées après compensation par le BSP (plan de règlement bancaire des compagnies aériennes). Les taxes d’aéroports pour un billet Réunion/métropole se montent à environ 95 euros.

24 000 billets payés ne sont pas encore utilisés et ne donnent pas lieu à la perception de ces taxes. Nous pouvons donc penser que les bénéficiaires de ces taxes feront leur maximum pour un remboursement rapide afin de faciliter le travail des agents de voyages en faveur des clients lésés.

Le Cediv réfléchit en commission à l’élaboration d’une garantie entre professionnels qui permettrait de couvrir le risque in fine pour le consommateur et souhaiterait vivement, dans cet objectif, ouvrir sa réflexion aux instances représentatives."

Adriana Minchella et Christian Coulaud

Lu 1661 fois
Notez

Dans la même rubrique :
< >



































TourMaG.com
  • Instagram
  • Twitter
  • Facebook
  • YouTube
  • LinkedIn
  • GooglePlay
  • appstore
  • Google News
  • Bing Actus
  • Actus sur WhatsApp
 
Site certifié ACPM, le tiers de confiance - la valeur des médias