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Belgique : British accusée de position dominante

une amende de 25 € pour les ''papivores''


Dans un communiqué de presse très dur, la BTO (Belgium Travel Organisation), association professionnelle qui regroupe les grandes AGV belges (AMEX, CWT, TQ3, World Travel, …) et les AGV avec réseau(x), s’en prend à British Airways et l’accuse d’abus de position dominante. En effet, BA a décidé de faire rendre gorge aux AGV qui émettraient encore des billets papier quand les vols sont éligibles à e-ticket !


Rédigé par Michel GHESQUIERE à Bruxelles - michel.ghesquiere@skynet.be le Jeudi 2 Septembre 2004

La décision de British Airways impose qu’au 31/12/2004 tous les vols permettant l’émission d’un e-ticket seront commercialisés à 100% électroniquement. Pour atteindre cet objectif, BA veut imposer une amende de 25 €, à partir du 01/11/2004, aux agences de voyages qui émettrait un billet papier en lieu et place d’un e-ticket.

La position de la BTO est très nette : « Bien que favorable à l’e-ticket d’une façon générale, nous ne pouvons accepter que de telles décisions soient prises sans négociation entre partenaires ». En 7 points la BTO explique que la décision de BA est totalement préjudiciable aussi bien pour les clients que pour les AGV

La décision de BA est totalement préjudiciable

1. Dès janvier prochain les agents de voyages ne seront plus commissionnés par les compagnies aériennes. Les clients devront donc payer des frais de dossier qui couvriront en plus des services de l’agence tous les suppléments réclamés par les compagnies aériennes.

Dans un marché où les agents de voyages assurent +/- 80% des ventes de billets d’avion, cette décision unilatérale d’un fournisseur de services est un abus de position dominante qui peut déboucher sur des actions commerciales déloyales.

2. L’e-ticket complique le voyage lorsque le passager choisit des correspondances entre compagnies aériennes n’appartenant pas à la même alliance (One World en ce qui concerne BA). Il faut alors imprimer sur papier le ticket virtuel, ce qui exige des opérations manuelles et des attentes aux comptoirs des compagnies aériennes.

3. Il est donc normal que les hommes d’affaires continuent d’exiger un billet traditionnel lorsqu’ils ont des vols en correspondance.

4. En imposant un surcoût au client, BA l’incite à ne voyager que sur les compagnies aériennes membres de OneWorld. Le voyageur n’a donc plus la liberté du choix de ses horaires et de la compagnie dont il préfère le service.

Billet traditionnel pour les vols en correspondance

5. L’amende est perçue via une domiciliation bancaire prévue par IATA pour sanctionner les erreurs de tarification des agences. Facturer un supplément via ce système est inacceptable puisqu’il n’y a pas d’erreur tarifaire en soi. En plus les délais de facturation des amendes (1 mois à plus d’un an) ne permettent pas de facturer dans un délai raisonnable ces suppléments aux voyageurs.

6. BA n’a pas annoncé formellement que l’achat d’un billet papier à l’un des comptoirs OneWorld sera également majoré de 25 €. Il reste donc encore un doute sur une éventuelle tentative de détournement de clientèle.

7. La BTO estime que tant qu’un choix est proposé entre une version papier ou électronique pour un même vol, BA peut promouvoir la vente de l’une des versions en offrant une réduction par rapport à l’autre et en publiant deux prix public distincts selon la version choisie.

En réponse à la décision unilatérale de BA, la BTO va mener dès le mois de septembre une campagne d’information auprès des voyageurs et réfléchir aux autres actions à entreprendre dans cette affaire.

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