
Effet Trump Etats-Unis : des avions pleins, mais les résas des TO sont vides - depositphotos.com Auteur rarrarorro
Après une première journée placée sous le signe de l’émotion, la deuxième s’ouvre sous celui de l’inquiétude, face au net ralentissement des réservations.
"Une bonne conférence de presse, c’est transformer les chiffres en lettres. Les données sont plutôt encourageantes, même si, depuis quelques semaines, des nuages assombrissent le tableau," a introduit le nouveau président.
Sur les réservations arrêtées au 30 avril dernier, le nombre de clients est en baisse de 1,76 % sur l’hiver, mais le chiffre d’affaires augmente légèrement de 1 %, atteignant 1,778 milliard d’euros.
L’été affiche une belle dynamique avec 1,711 milliard d’euros de recettes, en hausse de 3,32 %.
Selon Patrice Caradec, il reste un peu plus d’un milliard d’euros à engranger, soit environ 30 % du volume, pour garantir une saison de qualité.
"Les prix augmentent, mais de manière raisonnable (+1,6 %) avec un panier moyen de 4 494 euros.
Sur l’hiver, la France et le long courrier sont en recul de 2,5 % et de 2,8 %. L’activité reste toutefois solide jusqu’au 30 avril.
Le Maroc a été la première destination avec 92 948 clients (+9%), devant la Tunisie 91 479 (+41%), l'Espagne et les Canaries arrivent en 3e place, mais en baisse de 5%," ajoute Patrice Caradec.
"Une bonne conférence de presse, c’est transformer les chiffres en lettres. Les données sont plutôt encourageantes, même si, depuis quelques semaines, des nuages assombrissent le tableau," a introduit le nouveau président.
Sur les réservations arrêtées au 30 avril dernier, le nombre de clients est en baisse de 1,76 % sur l’hiver, mais le chiffre d’affaires augmente légèrement de 1 %, atteignant 1,778 milliard d’euros.
L’été affiche une belle dynamique avec 1,711 milliard d’euros de recettes, en hausse de 3,32 %.
Selon Patrice Caradec, il reste un peu plus d’un milliard d’euros à engranger, soit environ 30 % du volume, pour garantir une saison de qualité.
"Les prix augmentent, mais de manière raisonnable (+1,6 %) avec un panier moyen de 4 494 euros.
Sur l’hiver, la France et le long courrier sont en recul de 2,5 % et de 2,8 %. L’activité reste toutefois solide jusqu’au 30 avril.
Le Maroc a été la première destination avec 92 948 clients (+9%), devant la Tunisie 91 479 (+41%), l'Espagne et les Canaries arrivent en 3e place, mais en baisse de 5%," ajoute Patrice Caradec.
Tanzanie : "Nous sommes très préoccupés par cette possible absence d'activité"
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Pour un dirigeant interrogé durant le Forum, l’Espagne et la Grèce traversent une année plus difficile, en raison de la forte hausse des tarifs.
Toujours sur l'hiver, en moyen‑courrier, hormis le Maroc (+10 %) et la Tunisie (+41 %), la Finlande est l'autre destination à afficher une croissance (+4%) "année après année avec la Laponie," témoigne Patrice Caradec.
Sur le long‑courrier, Maurice arrive en tête malgré une baisse de 6 %, suivi de la République dominicaine (‑6 %) et de la Thaïlande (‑3 %). Des pays qui ont été marqués par un surenchérissement des prix et pour l'une par un amoindrissement de la desserte aérienne.
A lire sur le sujet : Air France fera son retour... en République dominicaine cet hiver !
À noter les progressions du Vietnam (5ᵉ, +27 %), du Cap‑Vert (7ᵉ, +35 %), du Sénégal (8ᵉ, +18 %) et du Sri Lanka (9ᵉ, +34 %).
"Le Sri Lanka n’a pas retrouvé ses chiffres de 2019 : nous sommes à deux tiers.
La destination a connu des troubles sociaux, mais la situation se normalise ; à l’époque, nous avions la compagnie nationale qui assurait les liaisons vers Paris," complète Guillaume Linton.
Puis, en 2023, Air France avait aussi supprimé la desserte.
Si la sensibilité au prix est très forte sur le marché français, ce n’est pas le cas ailleurs. Ce paramètre rend parfois complexe l’accès aux lits pour les tour‑opérateurs français, notamment en Tanzanie, prisée par les touristes italiens.
En plus de moins surveiller les prix, les voyageurs transalpins réservent plus tôt, a expliqué à l'audience Patrice Caradec. Pour poursuivre sur les derniers rebondissements, Hervé Tilmont a tenu à rassurer les tour-opérateurs.
"Le placement sur la liste noire des compagnies de Tanzanie pose une multitude de soucis sur les safaris, le balnéaire et les combinés.
L'équivalent de la DGCA tanzanienne a travaillé sur l'ouverture des routes intérieures avec des compagnies étrangères, c'est quelque part étonnant, car ils vont plomber leurs compagnies aériennes locales.
Nous ignorons les délais d’application. Cela ne concerne que trois aéroports, cela ne va pas régler le problème pour le Serengeti, et n’est pas une solution durable. Nous sommes très préoccupés par cette possible absence d’activité," a partagé le directeur général.
Toujours sur l'hiver, en moyen‑courrier, hormis le Maroc (+10 %) et la Tunisie (+41 %), la Finlande est l'autre destination à afficher une croissance (+4%) "année après année avec la Laponie," témoigne Patrice Caradec.
Sur le long‑courrier, Maurice arrive en tête malgré une baisse de 6 %, suivi de la République dominicaine (‑6 %) et de la Thaïlande (‑3 %). Des pays qui ont été marqués par un surenchérissement des prix et pour l'une par un amoindrissement de la desserte aérienne.
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À noter les progressions du Vietnam (5ᵉ, +27 %), du Cap‑Vert (7ᵉ, +35 %), du Sénégal (8ᵉ, +18 %) et du Sri Lanka (9ᵉ, +34 %).
"Le Sri Lanka n’a pas retrouvé ses chiffres de 2019 : nous sommes à deux tiers.
La destination a connu des troubles sociaux, mais la situation se normalise ; à l’époque, nous avions la compagnie nationale qui assurait les liaisons vers Paris," complète Guillaume Linton.
Puis, en 2023, Air France avait aussi supprimé la desserte.
Si la sensibilité au prix est très forte sur le marché français, ce n’est pas le cas ailleurs. Ce paramètre rend parfois complexe l’accès aux lits pour les tour‑opérateurs français, notamment en Tanzanie, prisée par les touristes italiens.
En plus de moins surveiller les prix, les voyageurs transalpins réservent plus tôt, a expliqué à l'audience Patrice Caradec. Pour poursuivre sur les derniers rebondissements, Hervé Tilmont a tenu à rassurer les tour-opérateurs.
"Le placement sur la liste noire des compagnies de Tanzanie pose une multitude de soucis sur les safaris, le balnéaire et les combinés.
L'équivalent de la DGCA tanzanienne a travaillé sur l'ouverture des routes intérieures avec des compagnies étrangères, c'est quelque part étonnant, car ils vont plomber leurs compagnies aériennes locales.
Nous ignorons les délais d’application. Cela ne concerne que trois aéroports, cela ne va pas régler le problème pour le Serengeti, et n’est pas une solution durable. Nous sommes très préoccupés par cette possible absence d’activité," a partagé le directeur général.
Tanzanie : "depuis le covid, nous n'avions pas connu une telle crise"
"Notre problème sur la Tanzanie, ça reste les avions taxis qui nous permettent de ramener nos clients des parcs du nord. Les avions de Qatar ou Ethiopian ne vont pas régler cela, car nous sommes sur des appareils de 12 places. Ce n’est pas simple et cela ne se règle pas en 2 jours.
La Tanzanie est une destination importante pour Austral Lagons, nos équipes sont en cellule de crise depuis vendredi dernier. Nous ne procédons pas aux annulations des voyages, nous avons trouvé des solutions via des 4x4 pour ceux qui sont sur place.
Nous travaillons avec nos partenaires sur l'acheminement de petits avions immatriculés au Kenya, pour éventuellement combler ce manque. Pour Zanzibar, nous travaillons avec Kenyan Airways, avec laquelle nous acheminons nos clients du Kilimandjaro à Nairobi et de Nairobi à Zanzibar.
Nos clients partent, nous gardons toutes les dates, même si c'est une solution coûteuse. Depuis le covid, nous n'avions pas connu une telle crise, alors que dans le même temps les Américains continuent de voler avec ces avions," témoigne Hélion de Villeneuve.
La Tanzanie est une destination importante pour Austral Lagons, nos équipes sont en cellule de crise depuis vendredi dernier. Nous ne procédons pas aux annulations des voyages, nous avons trouvé des solutions via des 4x4 pour ceux qui sont sur place.
Nous travaillons avec nos partenaires sur l'acheminement de petits avions immatriculés au Kenya, pour éventuellement combler ce manque. Pour Zanzibar, nous travaillons avec Kenyan Airways, avec laquelle nous acheminons nos clients du Kilimandjaro à Nairobi et de Nairobi à Zanzibar.
Nos clients partent, nous gardons toutes les dates, même si c'est une solution coûteuse. Depuis le covid, nous n'avions pas connu une telle crise, alors que dans le même temps les Américains continuent de voler avec ces avions," témoigne Hélion de Villeneuve.
USA : "Les avions sont pleins sur les USA"
Sur l’été à venir, d’après les réservations enregistrées informatiquement au 30 avril, l’Amérique du Nord est la seule zone en baisse (-13 %), tandis que les autres destinations progressent, parfois fortement, comme l’Europe de l’Est et le Pacifique.
"L'été du Seto dure 6 mois de mai à octobre," rappelle Patrice Caradec.
En termes de départs, août est également le seul mois en recul, alors que septembre (+2 %) et octobre (+5 %) continuent de progresser.
Parmi les destinations de proximité, la Grèce reste en tête sur la période estivale (–1 %), suivie de la Tunisie (+13 %), des Baléares espagnoles (+2 %), et du Maroc (+12 %).
L’Italie réalise une performance intéressante (7ᵉ place, +11 %) malgré des produits "vendus chers et des paniers moyens relativement élevés."
Ces chiffres contrastent fortement avec les discussions et les inquiétudes exprimées par certains acteurs. Depuis mai, de nombreux tour-opérateurs accusent un net recul des réservations, certaines à l’arrêt complet.
Et certains s’interrogent : le last minute ne va-t-il pas se transformer en last seconde, puisque juin touche à sa fin sans reprise visible ?
"Dans ce climat ambiant, le comportement actuel du consommateur est de se réfugier dans l'absence de décision, le gagnant est le non-marchant, la destination France ne récupère pas nos clients.
Si nous avions fait le forum du SETO en avril, nous aurions été optimistes, restons prudents, tout n'est pas foutu en France et à l'étranger," a décrypté René-Marc Chikli.
Sur le long-courrier, l’île Maurice arrive en tête (+9 %), devant les États-Unis (–14 %) et l’Indonésie (–9 %).
Le Japon connaît un exercice plus délicat, après avoir enregistré un boom spectaculaire depuis la fin de la crise sanitaire, en raison de l’évolution du yen et aussi de l’Exposition universelle.
Autre pays en difficulté : les États-Unis.
"L'été du Seto dure 6 mois de mai à octobre," rappelle Patrice Caradec.
En termes de départs, août est également le seul mois en recul, alors que septembre (+2 %) et octobre (+5 %) continuent de progresser.
Parmi les destinations de proximité, la Grèce reste en tête sur la période estivale (–1 %), suivie de la Tunisie (+13 %), des Baléares espagnoles (+2 %), et du Maroc (+12 %).
L’Italie réalise une performance intéressante (7ᵉ place, +11 %) malgré des produits "vendus chers et des paniers moyens relativement élevés."
Ces chiffres contrastent fortement avec les discussions et les inquiétudes exprimées par certains acteurs. Depuis mai, de nombreux tour-opérateurs accusent un net recul des réservations, certaines à l’arrêt complet.
Et certains s’interrogent : le last minute ne va-t-il pas se transformer en last seconde, puisque juin touche à sa fin sans reprise visible ?
"Dans ce climat ambiant, le comportement actuel du consommateur est de se réfugier dans l'absence de décision, le gagnant est le non-marchant, la destination France ne récupère pas nos clients.
Si nous avions fait le forum du SETO en avril, nous aurions été optimistes, restons prudents, tout n'est pas foutu en France et à l'étranger," a décrypté René-Marc Chikli.
Sur le long-courrier, l’île Maurice arrive en tête (+9 %), devant les États-Unis (–14 %) et l’Indonésie (–9 %).
Le Japon connaît un exercice plus délicat, après avoir enregistré un boom spectaculaire depuis la fin de la crise sanitaire, en raison de l’évolution du yen et aussi de l’Exposition universelle.
Autre pays en difficulté : les États-Unis.
Conflit entre Israël et l'Iran : la Jordanie est totalement à l'arrêt
Depuis janvier, les réservations plongent inexorablement, avec des baisses à deux chiffres.
"Il existe actuellement un important marché d’opportunité sur ce pays. En effet, la population est moins sensible aux sujets politiques et profite des offres sur les vols secs, car les prix ont fortement baissé.
Les avions sont pleins sur les USA, mais ça ne profite pas aux tour-opérateurs," résume Rose Marie Farrugia, la présidente du Cercle des Vacances.
Et malheureusement, la tendance ne serait pas meilleure, après l'arrêt des comptes opéré par le SETO. La courbe ne se redresse pas, les clients des agences et des tour-opérateurs se sont détournés des USA, privilégiant d'autres destinations.
Et contrairement aux idées reçues, le Canada ne profite pas de cette désaffection.
Aux sorties polémiques de Donald Trump, différents conflits ont lieu et ont éclaté dans le monde. Depuis maintenant une semaine, Israël a attaqué l'Iran.
"i[Tout conflit a un impact,]b la Jordanie est totalement à l'arrêt, l'Egypte et Oman sont aussi touchés par les attaques entre Iran et Israël,"]i analyse Patrice Caradec.
Il n'est pas encore l'heure de s'alarmer, pour les adhérents du SETO, mais il n'est pas question de fanfaronner.
Cependant il n'est pas question de rester statique.
Les tour-opérateurs avancent, notamment sur le sujet de la réduction de l'empreinte carbone de leur activité. Setosphère a été créé en 2023, pour absorber les émissions des acteurs.
"Il existe actuellement un important marché d’opportunité sur ce pays. En effet, la population est moins sensible aux sujets politiques et profite des offres sur les vols secs, car les prix ont fortement baissé.
Les avions sont pleins sur les USA, mais ça ne profite pas aux tour-opérateurs," résume Rose Marie Farrugia, la présidente du Cercle des Vacances.
Et malheureusement, la tendance ne serait pas meilleure, après l'arrêt des comptes opéré par le SETO. La courbe ne se redresse pas, les clients des agences et des tour-opérateurs se sont détournés des USA, privilégiant d'autres destinations.
Et contrairement aux idées reçues, le Canada ne profite pas de cette désaffection.
Aux sorties polémiques de Donald Trump, différents conflits ont lieu et ont éclaté dans le monde. Depuis maintenant une semaine, Israël a attaqué l'Iran.
"i[Tout conflit a un impact,]b la Jordanie est totalement à l'arrêt, l'Egypte et Oman sont aussi touchés par les attaques entre Iran et Israël,"]i analyse Patrice Caradec.
Il n'est pas encore l'heure de s'alarmer, pour les adhérents du SETO, mais il n'est pas question de fanfaronner.
Cependant il n'est pas question de rester statique.
Les tour-opérateurs avancent, notamment sur le sujet de la réduction de l'empreinte carbone de leur activité. Setosphère a été créé en 2023, pour absorber les émissions des acteurs.