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Surcharges rétroactives : l'initiative de l'Alliance T sème la zizanie...

Les réactions sont pour le moins mitigées...


La décision de l’Alliance T de ne plus accepter les surcharges rétroactives à partir du 1er mai semble surprendre non seulement les producteurs mais aussi l’ensemble de la profession. Les réactions sont pour le moins mitigées et l'initiative ne fait pas l'unanimité.


Rédigé par Geneviève BIEGANOWSKI le Lundi 14 Avril 2008

Les surtaxes carburant impactent toute la chaîne touristique
Les surtaxes carburant impactent toute la chaîne touristique
Rappel des faits : vendredi dernier, l’Alliance T (Carlson Wagonlit, Selectour et les autres..) envoyait un courrier à ses tour-opérateurs référencés pour leur indiquer qu’à partir du 1er mai, les surcharges carburant rétroactives seraient rejetées par les agences des différents réseaux concernés.

On pourrait s’étonner qu’une telle initiative n’ait pas été prise par l’ensemble des distributeurs, dans le cadre du Cered, par exemple. Mais c’est que le consensus au sein de la distribution est loin d’être acquis.

Exemple, le réseau Tourcom. Pour son président, Richard Vainopoulos, l’initiative de l’Alliance T n’a pas lieu d’être : « Il suffit de rajouter la mention surcharge carburant éventuelle sur le contrat de vente du voyage et le client est prévenu ».

Mais le président de Tourcom trouve néanmoins que certains tour-opérateurs jouent avec le feu : « sur commissionner la surcharge, cela revient à penser que les producteurs se prennent une marge dessus. C’est de l’abus. Tourcom a rappelé à l’ordre certains producteurs l’été dernier qui « exagéraient » le montant des surcharges. « On s’est fâché et le problème a été réglé entre nous… »

Porter l’affaire sur la place publique alors que les producteurs eux-mêmes ne sont pas prévenus, c’est aussi ce qui fâche René-Marc Chikli, le président du Ceto. Sur cette affaire, l’association des tour-opérateurs est, à l’évidence, prise de court.

« Mais
, rappelle le président du Ceto, lorsque nous avons consulté le gouvernement sur les prix ttc, deux éléments ont fait l’objet d’un accord de variabilité : les taxes et la surcharge carburant. »

On n’oublie pas non plus au Ceto, que les distributeurs français bénéficient des commissions les plus élevées d’Europe…

Look : des surcharges essentielles à l’équilibre économique

Du côté des producteurs, l’heure est à la réflexion. Pour Look Voyages, la répercussion des surcharges carburant est essentielle pour l’équilibre économique de l’entreprise. « On ne peut pas se passer de 500 000 à 600 000 euros de marge mensuelle pour absorber totalement le surcoût du carburant », explique Philippe Sangouard, directeur commercial.

Mais avec un délai de prévenance de 45 jours, le TO pense être fair-play avec les distributeurs. « Pour les départs du mois de juin, les agences sont prévenues le 15 avril, avec les justificatifs d’usage, le coût du pétrole à la tonne, etc.

Chez Look Voyages, les surcharges moyen courrier sont intégrées dans les prix catalogues et donc commissionnées pour le moyen courrier. A l’inverse, sur le long courrier, elles ne sont pas commissionnées.

Chez Austro Pauli, l’initiative de l’Alliance T suscite des interrogations. « Cette démarche incite tout simplement à relever les prix. Ce qui est malhonnête vis-à-vis du consommateur », estime Christian Orofino, le directeur général, avec le sentiment d’être pris en otage entre les distributeurs qui refusent les réajustements et les transporteurs qui les imposent.

« Il faut une initiative du Ceto ou du SNAV pour résoudre le problème », estime Christian Orofino.

Du côté des transporteurs, c’est entre les pétroliers et les tour-opérateurs clients qu’ils se sentent pris en otage. « Les producteurs achètent leurs vols un an à l’avance avec un prix du pétrole et une valeur du dollar à l’instant T. Un an après, on est obligés de réajuster », explique Laurent Magnin, le président d’XL Airways.

Et au rythme actuel de la hausse du carburant « si le transporteur charter ne réajuste pas, il est mort ! » Car à la différence des transporteurs réguliers qui sont en réactivité totale avec le marché et intègrent le coût du pétrole en temps réel, les transporteurs charter sont réajustés rétroactivement.

Autrement dit, quelqu'un doit payer la note. « A moins que le producteur se crée un tas de sable d’amortissement s’il ne veut pas ou ne peut pas... »

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Commentaires

1.Posté par VOYAGES01 le 15/04/2008 09:14 | Alerter
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alors les agence doivent être commissionnées, les hausses carburant font partie du prix du voyage....il fau clarifié la situation, pourquoi certains TO commissionnent et d'autres non, il y a quelques années celles ci étaient cmmissionnées ..

2.Posté par P.Sangouard le 15/04/2008 10:04 | Alerter
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Dans l'article il faut lire:
"Look ne peut prendre en charge 500 000 euros en moyenne par mois de surcharge retroactive appliquée par nos fournisseurs transporteurs"

Philippe

3.Posté par N/C le 15/04/2008 10:08 | Alerter
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Les TO n'ont jamais eu une politique claire, il fallait bien qu'un jour il y ai une reaction.
Ce métier n'est pas solidaire, chacun tire a soit la couverture pour essayer de s'en sortir.
A quand un vrai SNAV qui saura nous défendre.

4.Posté par Yves Léglise le 15/04/2008 10:08 | Alerter
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L'initiative de l'Alliance T a au moins le mérite de mettre les pieds dans le plat. Le système est on ne peut plus opaque pour le consommateur final mais aussi pour tous les intervenants dans la chaîne de construction et de distribution du voyage. Surcharges variables selon les compagnies, surcharges commissionnées et non commissionnées...
C'est toute la filière de fixation des prix qui est à revoir. Pourquoi le prix au moment de l'achat ne serait-t-il pas le bon ? qu'est-ce qui l'empêche ? Quand on achète un kg de riz ou 25 litres de carburant, personne n'est derrière nous pour voir le moment où nous consommons... Personne ne vient nous voir pour réajuster le prix d'achat...
Le problème, nous dit-on, est que le prix initial est établi un an à l'avance. Pourquoi donc ne pourrait-on concevoir des prix indicatifs à la date de... et un prix définitif au moment de l'achat ?
La règlementation dit que... Et alors ? Qu'est-ce qui empêche d'adapter la règlementation au tourisme pour qu'enfin celui-ci ne soit plus basé sur des exceptions d'exceptions ?

5.Posté par N/C le 15/04/2008 10:21 | Alerter
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Entièrement de ton Avis

6.Posté par philippe beissier le 15/04/2008 12:20 | Alerter
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Le prix du pétrole payé par les compagnies n'est pas indéxé sur le cour du $ que l'on ldécouvre aux onfos tous les matins mais sur le Brent de Londres, ce qui fait une légére diférence. Le prix pour les compagnies réguliéres est lui fixé et garanti jusqua 2 ans pour certaines...et juste une réflexion lorsque l'Euro grimpe par rapport au $ est-ce que le prix des surcharges bassie de façon mécanique ??

7.Posté par Yves Léglise le 15/04/2008 12:58 | Alerter
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Il est certain que la hausse du Brent est mieux répercutée que la baisse du dollar américain...
Il y a objectivement une tendance à la complexité de la présentation du prix, le comble étant pour certaines low cost de facturer à part l'enregistrement des passagers et celui des bagages. C'est sans doute la conséquence logique de l'utilisation de plus en plus répandue par les consommateurs (finaux et intermédiaires) des comparateurs de prix.
Les fautifs sont nombreux au premier rang desquels les compagnies aériennes et les aéroports (qui appellent "taxes" des honoraires pour éviter de rétribuer ceux qui revendent leurs produits)...
On pourrait cependant espérer de ceux qui nous gouvernent - et des représentants des professionnels - qu'ils fixent des règles simples qui permettent au consommateur final d'être clairement informé et au distributeur de pouvoir être rémunéré sur la totalité du prix du produit vendu (on peut toujours rêver !)... C'est pourtant ce qui justifie leur existence...

8.Posté par hannane daddi le 17/04/2008 12:23 | Alerter
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je suis d'accord avec philippe beissier car je vous confirme que les cie aérienne achète le kerozene pour une periode de 2 voir 4 ans a prix fixe donc des profits comstant chaque année et ils augmentent le prix carburant 2 à 3 fois par an alors agv et to unissez vous pour que l'on arrête de nous prendre pour des abrutis
A bonne attendeur




































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