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British Airways : « il vaut mieux ne pas voler du tout dans certains cas... »

L'interview de Patrick Malval, directeur commercial France


British Airways est une compagnie qui se réinvente en permanence. La fusion avec Iberia, annoncée hier, suit le rachat de l’Avion finalisé la semaine dernière, tandis qu’OpenSkies ouvrira Amsterdam en octobre. Pour autant, la compagnie prévoit de contracter son réseau court/moyen courrier par mesure d’économie. Patrick Malval livre un aperçu de ce qui se prépare pour cet hiver.
Lire l'article de Geneviève BIEGANOWSKI


Rédigé par Geneviève BIEGANOWSKI le Mercredi 30 Juillet 2008

British Airways : « il vaut mieux ne pas voler du tout dans certains cas... »
T.M.com - OpenSkies opère depuis plus d’un mois sur Orly-JFK. Quels sont les premiers enseignements que vous tirez de cette activité ?

Patrick Malval :
"La classe Prem+ connaît un succès largement supérieur à nos attentes. C’est le produit, pour ce qui est du fauteuil, qui est le plus proche de celui de l’Avion.

Globalement, nous sommes en avance sur nos objectifs. Mais sur l'offre globale, nous sommes toujours en phase de test. L‘avis des passagers nourrit la réflexion pour arriver à une finalisation définitive du produit."


T.M.com - Quelle est l’attitude des agences de voyages face à cette nouvelle offre ?

Patrick Malval :
"Les agences de voyages ont bien vendu les vols qui sont dans tous les GDS sous le code BA .

Ce qui lui permet de bénéficier de la pénétration naturelle du marché Affaires. Et, apparemment, le retour client est bon, ce qui devrait inciter les agences à continuer de proposer ces vols. Pour leur faciliter la tâche, nous avons dupliqué le modèle des tarifs négociés BA sur OpenSkies. Et les classes de resa sont identiques aussi."


T.M.com - Le rachat de l’Avion est effectif depuis quelques jours. Comment allez-vous gérer ce produit désormais ?

Patrick Malval :
"Nous entrons dans une période d’intégration. L’objectif, c’est d’avoir une compagnie unique avec OpenSkies, mais tout ne va pas se faire en un jour. Nous gardons les vols tels qu’ils sont aujourd’hui sur les deux aéroports new-yorkais de Newark pour l’Avion et JFK pour OpenSkies.

Avant de modifier quoi que ce soit, nous allons étudier en détail ce qui fait le succès commercial de l’Avion. Il faut bien comprendre le business, et sur quels éléments repose la fidélisation des clients. Ce que nous allons commencer par faire, c’est apposer le code BA sur l’Avion et, à partir du mois d’octobre, il y aura une harmonisation des deux produits."


T.M.com - Que prévoyez-vous de changer à bord ?

Patrick Malval :
"Tout n’est pas encore défini. Ce qui est sûr, c’est que nous allons supprimer la classe Eco à partir du mois d'octobre, ce qui laissera plus d’espace pour la classe Prem+. Les clients prévoyants qui ont déjà acheté leurs billets Eco auront fait une bonne affaire car ils seront surclassés d’office dans la cabine Prem+. "

T.M.com - Les résultats du trafic étaient en baisse de 3% en juin chez BA. Cette tendance va-t-elle se vérifier sur juillet ?

Patrick Malval :
"Les chiffres seront annoncés en fin de semaine sur l’ensemble de la compagnie mais pour ce qui est du marché français, juillet s’est bien tenu en terme de passagers. Nous le payons un peu sur le yield car il faut compenser un peu les surcharges carburant. Aujourd’hui, l’élasticité sur les tarifs de la classe Eco est tendue au maximum."

T.M.com - Comment voyez-vous la rentrée sur le marché français ?

Patrick Malval :
"L’hiver sera compliqué. Sur les advance bookings, la demande est en retard par rapport à l’hiver dernier, notamment sur le moyen courrier. Le long courrier se tient mieux. Reste à savoir ce que ferons les compagnies concurrentes.

Beaucoup prévoient d’adapter leur offre à la demande mais on ne connaît pas encore le détail des décisions. Chez nous, chaque ligne a été étudiée. Par exemple, avons-nous encore besoin de 11 vols par jour au départ de Paris ? Il se peut que le programme soit modifié. Sur certaines routes, l’adaptation pourrait varier de l’ordre de 4 à 5% au maximum.

Et puis, nous avons dans nos dossiers différents scénarios pour cet hiver, en fonction du prix du baril. Un scénario pour un baril à 120 dollar, un autre pour un baril à 130, un autre encore pour un baril à 140, etc. Le transport aérien a tout simplement changé de modèle.

Il est passé d’une industrie à coûts fixes où il était préférable de faire voler un avion à moitié vide plutôt que de l’immobiliser, à une industrie à coûts variables. L’augmentation du pétrole, celles du catering et de la sous-traitance en aéroport pèsent tellement que, désormais, il vaut mieux ne pas voler du tout dans certains cas."


T.M.com - Quelles seront les conséquences sur les tarifs ?

Patrick Malval :
"Logiquement, nous devons répercuter au moins une partie des hausses enregistrées sur les coûts opérationnels. Disons que mon travail consistera dans les semaines qui viennent à savoir jusqu’à quel niveau le marché acceptera les hausses, tout en essayant d‘atteindre les objectifs de revenus. Et ce sera comme cela encore pendant tout l’hiver."

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Commentaires

1.Posté par Rene Van Haagen le 05/08/2008 12:43 | Alerter
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L'Espagnole VUELING serait en quasi cessation de paiment!
La fusion semblant prendre une autre tournure avec Ibéria qui se desinteresse clairement de l'aéroport Baecelonais d'El Prat et de sa filiale Clickair dont les pertes avoisinent finalement les 100 millions d'Euro.

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