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Adriana Minchella : ''Pas de politique de la chaise vide pour les indépendants !''

le CEDIV prépare une riposte juridique


Stratégiquement, le CEDIV a jugé plus intéressant une présence active au Syndicat plutôt que d'y "briller" par son absence. Ce qui n'empêche pas Adriana Minchella, sa présidente, de poursuivre tenacement la constitution d'un dossier solide et d'appeler les agences à voter contre la réforme des statuts du Snav.


Rédigé par le Lundi 15 Novembre 2004

Adriana Minchella ne lâche pas le ''morceau''...
Adriana Minchella ne lâche pas le ''morceau''...
TourMaG.com - Vous vous étiez engagée à démissionner le 13 octobre dernier si vous n'obteniez pas satisfaction concernant un rendez-vous avec Air France. Alors, pourquoi êtes-vous toujours au Snav ?

Adriana Minchella : "La politique de la chaise vide, les indépendants n'y sont pas favorables. Le 13 octobre, nous souhaitions obtenir un vote sur la reprise des discussions entre le SNAV et A.F. concernant le nouveau contrat, mais il n'y a pas eu de vote à ce sujet. Il ne s'agit pas pour nous, de défendre des intérêts individuels, mais bien ceux de la profession. 

Démissionner n'est pas la meilleure position pour continuer un combat. Rien n'a changé depuis cette date et nous comptons nous défendre. Nous préparons avec nos avocats la riposte juridique..."

T.M.com - Une AG extraordinaire aura lieu mardi 30 novembre pour modifier les statuts du Snav sur la durée des mandats des administrateurs. Quelle est votre position sur cette question et quelles consignes de vote donnerez-vous ?

A.M. :"Lors du dernier C.N., j'ai voté contre, j'ai estimé maladroit de changer de nouveaux les textes, à quelques mois d'une élection. Pour les autres points du vote, au nouveau Président et à son bureau exécutif d'apporter le toilettage nécessaire pour aller ensuite à une réflexion d'ensemble.

La base se  doit de voter pour faire connaître son point de vue. Il est impératif de participer au vote pour exprimer son opinion, et si la volonté des agences adhérentes est d'être contre la modification des statuts, le SNAV aura l'obligation de se remettre en cause et de se poser les questions nécessaires à son évolution.

Nous sommes dans une phase de modification de notre profession. Nous parlons de nouveau modèle économique, alors le SNAV se doit lui aussi d'aller vers le changement. S'appuyer sur l'idée qu'il nous faut garder la mémoire cela ne tient pas... surtout dans le contexte actuel. Le SNAV doit lui aussi s'adapter à la nouvelle donne."  

T.M.com - Vous avez constitué un dossier qui donnerait tort à Air France en ce qui concerne ses calculs pour le nouveau modèle économique. La Compagnie ayant laissé entendre qu'il n'était pas question de revenir en arrière, irez-vous au procès ?

A.M. :"A.F. joue la carte de l'indifférence face aux agences indépendantes. Nous ne faisons pas partie de leur centre d'intérêt. Nous sommes prêts à nous défendre sur le plan juridique.

Nous avons demandé à notre avocat de consolider le dossier sur un plan économique et financier. Une étude est en cours, réalisée par un expert. Nous préparons un dossier, qui demande un peu de temps, mais rappelons-nous qu'il nous reste un peu de temps jusqu'en Avril..." 

T.M.com - Si cela était, est-il envisageable d'attaquer en justice une décision tout en restant adhérent de l'organisation qui l'a signé ?

A.M. :"L'attitude d'A.F. nous confirme la pression mise sur le Syndicat pour la signature de ce contrat. Le Snav a signé l'accord dans le seul but de protéger la profession. Par la pression exercée sur le SNAV, Air France est pour nous "le responsable".

Il reste une question en suspens : comment est il possible d'annoncer dans une lettre d'intention une date de signature... déjà prévue par avance au 23 juillet ? Dossier à suivre…" 

T.M.com - Est-il envisageable pour le CEDIV de fédérer d'autres Réseaux, comme TourCom par exemple, dans une action conjuguée contre Air France ?

A.M. :"Tourcom et le CEDIV ont le même objectif : défendre au mieux les intérêts des agences de voyage. Le Cediv regroupe les forces indépendantes et reste ouvert à l’ensemble des professionnels ; Aujourd’hui, Tourcom s'est engagé dans un combat qui n'est pas le même que celui du CEDIV.

Il faut donc que chacun suive son idée. Cependant Le CEDIV ne s’interdit en aucun cas de jouer un rôle fédérateur si le besoin s’en faisait sentir."  

T.M.com - Vous avez signé avec Amadeus un accord qui donne la possibilité aux agences indépendantes IATA ou non, d'accéder à la vente de billetterie aérienne. Où en êtes-vous précisément et combien d'adhérents du CEDIV sont intéressés par cette éventualité ?

A.M. :"Nous avons effectivement signé avec Amadeus un accord qui permet aux agences non IATA, adhérentes du CEDIV de s'équiper facilement. Cela implique une véritable reconnaissance du potentiel des agences de voyages indépendantes, et c’est un pas en avant pour le CEDIV.

L'objectif est de centraliser les négociations aériennes et de permettre à toutes nos agences de bénéficier des meilleurs tarifs. Nous avons lancé ce nouvel outil depuis le 1/11/2004 et il intéresse environ 50% de nos agences. Avoir une reconnaissance auprès des compagnies par un office I.D. commun, doit permettre au CEDIV d'être un poids et un pôle dans les futures négociations au plan national." 

T.M.com - Si vous deviez voter demain pour élire le futur président du Snav, et en admettant qu'ils soient candidats, qui choisisse riez-vous : JP Mas, Philippe Demonchy, Muntaz Teker, René-Mark Chikli ou Richard Vainopoulos ?

A.M. :"Ce sont tous des grands de la profession. Certains comme J.P. MAS, se sont prononcés pour une candidature possible ou non. L'assemblée du 30/11 aura une grande incidence sur l'élection du futur Président. Alors, attendons déjà le résultat et nous nous prononcerons ensuite..."

T.M.com - Pourquoi n'êtes-vous pas candidate à la présidence du Snav ?

A.M. :"Tel que le SNAV est constitué, il n'y a pas de place pour des représentants de TPE que nous sommes. Par ailleurs, si la profession est fortement féminisée elle est aussi très peu respectueuse de la parité.

Enfin, il faut de la disponibilité et les moyens pour assumer ce rôle. Les candidats potentiels sont tous dans ce cas de figure. De notre côté, nous devons nous organiser pour être une famille forte et bien représentée, c'est l'objectif que nous nous sommes fixés."  

 
Propos recueillis par Jean da LUZ - redaction@tourmag.com

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