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Air Littoral : qui est le mystérieux ''7 Group'' ?

Le Gouvernement disposerait d'un ''plan bis''


Force est de reconnaître que les informations sont plutôt maigres sur le mystérieux 7 Group, repreneur d'Air Littoral. Si ce dernier maintenait vendredi son offre et serait, dixit la Cie montpelliéraine, sur le point de verser la première tranche (6 Mie)


Rédigé par jdl le Lundi 1 Décembre 2003

La solidité financière du propriétaire d'Azzurra Air pose question. "Rien ne me permet d'indiquer un retrait de l'offre" commentait sobrement et prudemment Alessandra Terrone, responsable des relations externes pour Azzurra Air, détenue à 50,98% par 7 Group.

Pourtant, il semble que les difficultés de versement ne serait-ce que de la première tranche (6 Mie) qui serait selon Air Littoral sur le "point d'être finalisée", ne soient pas du meilleur aloi.
En effet, il restera encore une seconde tranche de 5 Mie plus les 4 Mie que 7 Groupe s'était engagé à injecter pour faciliter le redémarrage de la compagnie régionale.

Or, les "nouvelles du front" ne sont pas excellentes : selon la chaîne d'information LCI, Azzurra Air serait déjà elle-même en défaut de paiement en Italie où des avions de la compagnie aurait été mis sous séquestre jeudi matin à Milan.

Mme Terrone dément la mise sous séquestre tandis que SEA, la société gestionnaire des deux escales milanaises, Linate et Malpensa, assure que l'activité d'Azzurra Air, essentiellement des vols charter depuis Malpensa, apparaît pour l'heure régulière.

Azzurra : 21 Mie de pertes pour un CA de 123,7 Mie en 2002

Mais la solidité financière de la compagnie reste sujette à caution. Selon un document boursier cité par le quotidien financier italien Il Sole 24 Ore, la compagnie a conclu l'année 2002 sur une perte de 21 millions d'euro pour un chiffre d'affaires de 123,7 millions.

Cette compagnie "à vocation régionale", basée à Bergame et à Gallarate, deux villes du nord de l'Italie, fonctionne avec 13 appareils, principalement sur des vols charters, depuis l'Italie vers l'Europe et la Méditerranée, selon son site internet.

Seven Group en est l'actionnaire majoritaire à 50,98% depuis début septembre tandis que les 49% restants sont détenues par Air Malta (la règle communautaire empêche la compagnie maltaise de détenir plus de 49% d'une compagnie de l'UE). Seven Group était avant cette transaction une "coquille vide", selon l'expression de son PDG, Mario Palmonella, citée par Il Sole 24 Ore.

A Montpellier, 7 Group s'est présenté comme fonds d'investissement mais la porte-parole d'Azzurra Air s'avoue perplexe au sujet de cette désignation. En l'état, 7 Group apparaît en effet essentiellement comme société holding possédant une part majoritaire dans la compagnie charter italienne.

Seven Group est coté sur le marché boursier londonien AIM, sorte de second marché faiblement réglementé, mais les actions 7 Group sont suspendues de la cotation depuis le 29 septembre, affirme le journal économique italien. L'actionnariat de 7 Group apparaît particulièrement opaque.

Londres : actions suspendues de la cotation

M. Palmonella affirme, toujours dans Il Sole 24 Ore, que cette holding est détenue à la fois par lui-même à travers la société Miami Holding et par "un groupe d'entrepreneurs italiens et anglais qui ont confiance" en ses "capacités". La porte-parole d'Azzurra Air croit savoir, de son côté, que M. Palmonella est actionnaire de contrôle de 7 Group.

M. Palmonella qui est architecte de formation, assurait début novembre dans les colonnes d'Il Sole 24 Ore que le financement de la reprise d'Air Littoral ne posait aucun problème.

"Nous avons obtenu un crédit-relais d'une banque anglaise" indiquait le PDG de 7 Group, ajoutant que les "courtiers Evolution Beeson Gregory et Aberdeen" devaient participer à une augmentation de capital pour sa société à hauteur de 5 à 25 millions de livres sterling permettant ainsi de financer la relance d'Air Littoral.

Cette véritable bouteille à l'encre ne laisse pas d'inquiéter les observateurs et les salariés. Mais au cas où 7 Group ne serait pas en mesure de poursuivre sa reprise il semblerait, selon une information de bonne source obtenue par TourMaG.com, que le Gouvernement dispose d'un "plan bis".

Il s'agirait d'un nouveau repreneur et "on en saurait plus mercredi..."
Affaire à suivre.

JdaL - 01 décembre 2003
redaction@tourmag.com

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