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Belgique : une ministre veut interdire les frais de dossiers

une véritable catastrophe pour la Distribution


Non, ce n'est pas la dernière histoire belge. Freya van Den Bossche, la ministre belge de l'Emploi en charge de la Protection des consommateurs, ne veut plus que les clients des agences de voyage soient surpris par le prix des séjours qu'ils ont réservé.


Rédigé par Michel GHESQUIERE à Bruxelles - michel.ghesquiere@skynet.be le Jeudi 9 Juin 2005

Freya van Den Bossche, la ministre belge de l'Emploi en charge de la Protection des consommateurs
Freya van Den Bossche, la ministre belge de l'Emploi en charge de la Protection des consommateurs
«Les consommateurs sont attirés par les prix particulièrement bas des catalogues, mais ils doivent parfois payer une addition plus salée de 100 à 125 euros» a déclaré la ministre au quotidien Belge "La Dernière Heure".

Si pour les consommateurs, à première vue, cette décision est heureuse, pour le secteur des AGV et des TO, ce serait une véritable catastrophe. Heureusement, la volonté de la ministre n’en est encore qu’au stade de projet.

Selon le quotidien "Le Soir", citant un communiqué de la ministre « un projet d’arrêté royal a été envoyé pour avis au Conseil de la Consommation et au Conseil Supérieur des Indépendants et des PME »

Les AGV seraient toujours plus chères que les compagnies

Mais l’idée de la ministre irait plus loin, puisque les TO et les compagnies aériennes ne pourraient plus, également, demander des frais de dossier. Ce qui aurait pour conséquences que les AGV seraient toujours plus chères que les compagnies aériennes pour la vente des mêmes produits.

Selon certaines informations, la Direction générale Contrôle et Médiation (NDLR l’ex-Inspection Economique) serait même chargée de mener des enquêtes afin de vérifier si les entreprises du secteur respectent les réglementations en vigueur interdisant la prise d’honoraires.

Quant aux AGV, la ministre tolèrerait que celles-ci comptent des frais à leurs clients mais à des conditions très précises. Et le journal « Le Soir » de donner quelques exemples repris sur la liste ministérielle:réservation, changement et annulation d’un voyage, transport, logement et location d’un véhicule.

Par contre les frais d’ouverture de dossier, les demandes de renseignements ne pourraient plus être facturées. Pour la Belgian Travel Organisation, cette information reprise par l’agence de presse Belga et publiée par les plus grands quotidiens belges ne serait que de la désinformation pure et simple.

Par contre pour l’UPAV, il s’agirait d’une fuite provenant de certaines personnes du cabinet de la ministre qui prendraient leurs rêves pour des réalités. Il n’empêche qu’un tel projet d’Arrêté Royal existe bel et bien. Si celui-ci est mis en exécution tel quel, ce serait une véritable catastrophe pour le secteur des AGV.

Ce n’est pas de la bêtise, mais de l’incompétence

Comme il nous l’a été expliqué, « Freya Van den Bossche en plus ministère de l’Emploi et de la protection des consommateurs créerait un nouveau portefeuille : celui de la création du chômage! »

Si nous partons du principe que l’information publiée par nos confrères est tout à fait exacte et que le décret soit mis en application sans correction(s), cela signifierait que les frais de dossiers qui compensent en partie la disparition des commissions des compagnies aériennes ne seraient plus autorisés.

Ce qui signifie que les AGV Belges devraient vendre les billets des compagnies sans percevoir de rémunération. En d’autres mots, il s’agirait de ventes à perte (en tenant compte des frais administratifs et de recherches tarifaires). Or comme tout le monde le sait, les ventes à perte sont interdites par la loi.

En poussant le raisonnement jusqu’à l’absurde, la ministre veut donc interdire aux AGV de vendre encore des billets aériens.Plus sérieusement, l’interdiction de compter des frais en fonction des coûts réels, mettrait en danger la rentabilisation globale des AGV.

Comme nous l’a expliqué Mark De Vriendt, directeur du Fonds de Garantie, l’une des deux compagnies d’assurances couvrant le risque d’insolvabilité des AGV et des TO en Belgique: « Cette décision est dangereuse car elle touche à la rentabilité même des AGV. De facto, elle va provoquer un manque à gagner pour les agences. 
Il ne faut pas oublier que les frais de dossier couvrent en partie la baisse des commissions et la politique des commissions 0».

Les réactions de l’UPAV et de la VVR

Malgré certaines réticences à croire l’exactitude de la ministre, les présidents des deux principales associations d’AGV flamandes et francophones n’ont pas hésité à nous faire des commentaires très durs au sujet du projet.

Luc De Muynck de la VVR: « Je rappelle à la ministre que nous sommes en négociation depuis des mois à ce sujet avec l’une de ses collègues, la ministre des Classes moyennes, Sabine Laruelle. Vu les difficultés que rencontre actuellement notre secteur, celui-ci n’a pas à être pris en otage dans un conflit de compétence opposant deux ministres. »

Quant à Jean Philippe Cuvelier de l’UPAV, il assène: « Freya Van den Bossche semble oublier qu’elle est ministre de l’emploi… » Sous-entendu qu’elle devrait tout faire pour soutenir et aider les entreprises à garder leur personnel. Et pour ce faire, un minimum de rentabilité s’impose.

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Commentaires

1.Posté par pascal le 09/06/2005 08:34 | Alerter
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Très chère Belgique!!!Quand seras-tu dirigée par des gens compétents?Une vraie désolation!

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