
Le client titulaire du programme Platinium pendant 10 années consécutives en bénéficiera à vie
« Notre ambition est d’être leader en Europe pour les programmes de fidélisation », explique Patrick Roux, directeur Marketing et Qualité chez Air France. Et la compagnie d’insister fortement sur cette première mondiale que constituera le lancement de Flying Blue.
Ce programme commun de fidélisation regroupera déjà les quelques 10 millions d’utilisateurs de Fréquence Plus et de Flying Dutchman qui conserveront tous les miles accumulés avant le 6 juin.
Les « miles » distribués par destination ne changeront pas à l’exception du moyen courrier. Aujourd’hui, un Paris – Rome AR en classe éco donne droit à 2 000 miles. Le 6 juin, il ne rapportera plus que 1 500 miles.
Doublement des miles pour les bons clients
Mais, en revanche, les billets gratuits attribués en fonction du nombre de miles disponibles ne seront plus obligatoirement des aller-retour. La gratuité fonctionnera également sur un aller simple. « Il sera également possible de panacher les vols des 2 compagnies sur un aller-retour.
Pour ses très bons clients qui voyagent souvent en classe affaire, Air France/KLM a tout simplement décidé de doubler les bonus sur tous les voyages en Europe ou en Tempo Challenge. Les clients se verront offrir 100 % de miles offerts par voyage. Et tous les clients qui ont pris l’avion ces deux dernières années vont recevoir leur nouvelle carte Flying Blue.
Une générosité qui coûte cher...
Si les vols sont effectués sur une des 9 compagnies de Skyteam (et Kenya Airways), ils donneront la possibilité d’accumuler des « Miles Statut » permettant d’accéder à un niveau supérieur. Il y en aura quatre en tout contre 3 auparavant pour Fréquence Plus : Flying Blue Ivory, Silver, Gold et Platinium. Et chez Air France/KLM, la valeur n’attend pas le nombre des années : on peut y souscrire dés l’âge de 2 ans !
« Il n’y aura pas de période de validité pour consommer les miles. Mais il faudra les utiliser au moins une fois », explique Herbert Verschuren, responsable marketing chez KLM. Dès la consommation d’un produit des 130 partenaires (aériens et non aériens) au programme SkyBlue, le membre recevra un bonus de bienvenue de 3 000 miles sur la carte de base « Flying Blue Ivory). Selon AF/KLM, cet « welcome bonus » est l’un des plus généreux du marché.
Gestion par le client du voyage de A à Z… sur le site d’AF/KLM !
Mais cette générosité a un prix. Au 31 mars 2004, les dettes (et non les provisions comme il avait été indiqué lors de la conférence de presse) cumulées d'Air France (80 M EUR) et de KLM (34 M EUR) correspondant aux miles acquis par leurs membres respectifs s'élevaient à 114 M EUR.
114 M€ qui ne profiteront pas à Air France (du moins tout de suite)… et plus du tout aux agences de voyages. Car le Groupe ne proposera pas aux 10 millions de clients titulaires actuels (et aux 10 à 15 % supplémentaires attendus chaque année) seulement des billets d’avion gratuits.
« Nous voulons leur donner la possibilité de faire ce qu’ils veulent. Nous avons pensé aux familles avec des séjours à Disneyland Paris. Mais on pourra également s’offrir le plaisir de conduire un Ferrari… » explique Patrick Roux.
On pourra aussi réserver sa voiture et ses nuits d’hôtel… chez qui ? Chez soi et directement sur le site Air France KLM. Et le communiqué de presse qui nous a été remis est on ne peut plus clair en page 22 (l’avant dernière du dossier avant les annexes) : « Sur www.Airfrance.com et sur www.klm.com, 24 H sur 24 (en gras) et avec le même code d’accès, les membres de « Flying Blue » peuvent gérer leur compte et organiser leur voyage de A à Z. »
Chapeau Air France !
On peut aussi « consulter toutes les opportunités pour dépenser des miles chez les partenaires non aériens. » Dommage que la liste ne figure pas dans le dossier de presse. Et si on se réfère à la définition légale d’un voyage à forfait : « assemblage d’au moins 2 éléments constitutifs du voyage », ça y ressemble furieusement, non ?
Mais ce forfait « gratuit » constitué directement par un client qui est bien souvent passé par une agence, quel est son régime juridique s’il le compose sur un site Internet tiers sous un seul n° de dossier ? Voilà qui pourrait être une piste de réflexion pour Georges Colson.
Mais ils sont forts chez Air France/KLM, très forts. Car c’est un véritable tour de force qu’ils sont en train de réaliser. Supprimer les commissions à un réseau de vente qui réalise 78 % de son CA et détourner (pour seulement 114 M€) des voyageurs issus des CSP et grands consommateurs de voyages... qui d'après vous se servaient où auparavant ?
Et cerise sur le gâteau : avec ce système, article 23 ou 15 des nouveaux décrets d’application (relatifs à la notion de responsabilité de plein droit), Air France/KLM peut dormir sur ses deux oreilles... car on pourra dificilement reprocher aux clients de se préparer leur propre voyage puisqu'ils sont leurs propres prescripteurs...donc seuls responsables. La boucle est bouclée.
Alors, on dit merci qui ?
Ce programme commun de fidélisation regroupera déjà les quelques 10 millions d’utilisateurs de Fréquence Plus et de Flying Dutchman qui conserveront tous les miles accumulés avant le 6 juin.
Les « miles » distribués par destination ne changeront pas à l’exception du moyen courrier. Aujourd’hui, un Paris – Rome AR en classe éco donne droit à 2 000 miles. Le 6 juin, il ne rapportera plus que 1 500 miles.
Doublement des miles pour les bons clients
Mais, en revanche, les billets gratuits attribués en fonction du nombre de miles disponibles ne seront plus obligatoirement des aller-retour. La gratuité fonctionnera également sur un aller simple. « Il sera également possible de panacher les vols des 2 compagnies sur un aller-retour.
Pour ses très bons clients qui voyagent souvent en classe affaire, Air France/KLM a tout simplement décidé de doubler les bonus sur tous les voyages en Europe ou en Tempo Challenge. Les clients se verront offrir 100 % de miles offerts par voyage. Et tous les clients qui ont pris l’avion ces deux dernières années vont recevoir leur nouvelle carte Flying Blue.
Une générosité qui coûte cher...
Si les vols sont effectués sur une des 9 compagnies de Skyteam (et Kenya Airways), ils donneront la possibilité d’accumuler des « Miles Statut » permettant d’accéder à un niveau supérieur. Il y en aura quatre en tout contre 3 auparavant pour Fréquence Plus : Flying Blue Ivory, Silver, Gold et Platinium. Et chez Air France/KLM, la valeur n’attend pas le nombre des années : on peut y souscrire dés l’âge de 2 ans !
« Il n’y aura pas de période de validité pour consommer les miles. Mais il faudra les utiliser au moins une fois », explique Herbert Verschuren, responsable marketing chez KLM. Dès la consommation d’un produit des 130 partenaires (aériens et non aériens) au programme SkyBlue, le membre recevra un bonus de bienvenue de 3 000 miles sur la carte de base « Flying Blue Ivory). Selon AF/KLM, cet « welcome bonus » est l’un des plus généreux du marché.
Gestion par le client du voyage de A à Z… sur le site d’AF/KLM !
Mais cette générosité a un prix. Au 31 mars 2004, les dettes (et non les provisions comme il avait été indiqué lors de la conférence de presse) cumulées d'Air France (80 M EUR) et de KLM (34 M EUR) correspondant aux miles acquis par leurs membres respectifs s'élevaient à 114 M EUR.
114 M€ qui ne profiteront pas à Air France (du moins tout de suite)… et plus du tout aux agences de voyages. Car le Groupe ne proposera pas aux 10 millions de clients titulaires actuels (et aux 10 à 15 % supplémentaires attendus chaque année) seulement des billets d’avion gratuits.
« Nous voulons leur donner la possibilité de faire ce qu’ils veulent. Nous avons pensé aux familles avec des séjours à Disneyland Paris. Mais on pourra également s’offrir le plaisir de conduire un Ferrari… » explique Patrick Roux.
On pourra aussi réserver sa voiture et ses nuits d’hôtel… chez qui ? Chez soi et directement sur le site Air France KLM. Et le communiqué de presse qui nous a été remis est on ne peut plus clair en page 22 (l’avant dernière du dossier avant les annexes) : « Sur www.Airfrance.com et sur www.klm.com, 24 H sur 24 (en gras) et avec le même code d’accès, les membres de « Flying Blue » peuvent gérer leur compte et organiser leur voyage de A à Z. »
Chapeau Air France !
On peut aussi « consulter toutes les opportunités pour dépenser des miles chez les partenaires non aériens. » Dommage que la liste ne figure pas dans le dossier de presse. Et si on se réfère à la définition légale d’un voyage à forfait : « assemblage d’au moins 2 éléments constitutifs du voyage », ça y ressemble furieusement, non ?
Mais ce forfait « gratuit » constitué directement par un client qui est bien souvent passé par une agence, quel est son régime juridique s’il le compose sur un site Internet tiers sous un seul n° de dossier ? Voilà qui pourrait être une piste de réflexion pour Georges Colson.
Mais ils sont forts chez Air France/KLM, très forts. Car c’est un véritable tour de force qu’ils sont en train de réaliser. Supprimer les commissions à un réseau de vente qui réalise 78 % de son CA et détourner (pour seulement 114 M€) des voyageurs issus des CSP et grands consommateurs de voyages... qui d'après vous se servaient où auparavant ?
Et cerise sur le gâteau : avec ce système, article 23 ou 15 des nouveaux décrets d’application (relatifs à la notion de responsabilité de plein droit), Air France/KLM peut dormir sur ses deux oreilles... car on pourra dificilement reprocher aux clients de se préparer leur propre voyage puisqu'ils sont leurs propres prescripteurs...donc seuls responsables. La boucle est bouclée.
Alors, on dit merci qui ?