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Délocalisation, e-transport, le e-tourisme, les call center, e-commerce... Quel Avenir pour l’Afrique ?


Mouhamed Faouzou DEME, professionnel sénégalais, s'interroge sur la place de ce continent en général et de son pays en particulier, dans une économie du tourisme en phase de globalisation. L'Afrique revendique son rôle en tant qu'acteur à part entière dans ce secteur et ne se contente pas de la figuration à laquelle certains voudraient la réduire.


Rédigé par le Mardi 2 Novembre 2004

Mouhamed Faouzou DEME
Mouhamed Faouzou DEME
L’Afrique a-t-elle un AVENIR ? si oui, lequel.
L’Afrique a-t-elle un avenir dans le secteur touristique ?
Les économies locales pourront elles profiter de ce secteur ?

Dans les circonstances économiques et politiques qui sont les nôtres en je moment, je me permets d’en douter. Une chose est certaine, l’avenir des agences de voyages est menacé…

Quel rôle et quel sort IATA leur réserve-t-elle dans l’évolution des parts de marchés du transport aérien mondial, et des modèles de distribution, exigé par l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication ?

Le tourisme, dont la première et la dernière ressource restent l’information et la communication, est entré dans une phase de redimensionnement à l’échelle mondiale et l’Afrique, en phase de perdre toutes possibilités de s’enrichir. Car il s’agit là d’une politique qui tend à réduire l’Afrique et les Africains au rang de sous traitant de services, un service à prendre ou à laisser car l’offre est contrôlée par les demandeurs.

La quasi totalité des investissements touristiques entre les mains de grands groupes

Je suis choqué et bouleversé, lorsque des puissances ou des multinationales, au gré de leurs intérêts ainsi qu’au mépris des textes (le rôle d’une compagnie aérienne est de transporter), veulent de manière unilatérale obliger des professionnels du métier des voyages (dont le rôle est de vendre du transport), à se reconvertir ou simplement aller faire autre chose que ce qu’ils ont appris.

Je crie au voleur et au scandale, en me demandant jusqu’où nous irons nous avec l’Internet, mais aussi avec les grandes puissances économiques… En Europe, la reconversion peut être possible et rapide, à cause de l’environnement, de la mobilisation des uns et des autres, mais aussi d’une volonté politique, hélas quasiment inexistante en Afrique.

Pourquoi nos gouvernements s’opposeraient-ils à cette volonté ! Si la quasi totalité des investissements hôteliers et touristiques est entre les mains de grands groupes étrangers, dont la seule ambition est de contrôler économiquement notre continent, de gagner de l’argent et de faire de nous, Africains, des machines à produire et à obéir.

Je dis non ! et je demande aux Africains de revendiquer leur part et de se positionner en tant qu’offreurs de services mais aussi créateurs, producteurs, affréteurs et propriétaires d’hôtels de résidences et de maisons d’hôtes, pour développer le tourisme créant par la même voie, de la richesse pour notre continent.

Après les compagnies aériennes, ce sera au tour des chaînes hôtelières, des tours opérateurs, et des loueurs de voitures d’exiger la commission zéro ; ainsi, ces groupes vont eux- mêmes vendre tous leurs produits touristiques à travers le net, et n’utiliser plus tard que les services d’un guide ou d’une main -d’œuvre bon marché, qui ne leur coûtera rien, et qui affectera beaucoup nos économies locales.

Maintenir l’Afrique dans sa position de continent assisté

L’Afrique marginalisée, l’Afrique exploitée, l’Afrique mal conseillée a besoin de se réveiller, car elle possède de merveilleux atouts pour développer un tourisme de qualité, profitable aux économies, aux populations et qui respecte nos mœurs.

Le tourisme, véritable industrie et levier de croissance par excellence, doit s’imposer dans notre environnement économique, et revêtir un cachet particulier auprès des autorités, offrant aux visiteurs l’occasion de découvrir l’autre Afrique, celle absente des médias ; et en affirmant son identité culturelle ses richesses naturelles, son charme, son hospitalité, son savoir faire, sa dignité et sa générosité, l’Afrique arrivera à faire parler d’elle et se trouver ainsi des défenseurs et avocats auprès des touristes, qui une fois chez eux, exigeront une meilleure reconnaissance de ce que nous sommes et de ce qu’est l’Afrique.

La bataille pour la réduction de la pauvreté, à l’aide des NTIC, semble poser un grand problème aux pays développés, qui voient un poids important de leurs entreprises et économies leur échapper.

L’heure est aujourd’hui au rattrapage et au blocage des avantages certains qu’offrent l’Internet et les télécommunications, aux pays les moins favorisés, pour qu’ils ne se développent pas au détriment de leurs intérêts, et maintenir ainsi l’Afrique dans sa position de continent assisté, marchant au pas, voire au rythme que lui impose son maître.

Le développement de l'Afrique passe-t-il par les NTIC ?

Le moment est donc venu, une fois de plus, pour que l’Afrique trouve son chemin et s’achemine lentement mais sûrement vers des comportements responsables et respectables, pour prendre son destin en main.

Personne, excepté les Africains eux-mêmes, ni État, ni organisme, quelle que soit son appellation, ne peut prétendre sortir l’Afrique de sa situation. « Charité bien ordonnée commence par soi- même », alors Africains debout, unissez-vous et partez à l’assaut !

C’est de l’utopie que de penser que le développement de notre continent passera par les NTIC, mais de peur de choquer, je dirai ayons les pieds sur terre, cultivons la terre, faisons de l’agriculture, de l’irrigation avec la maîtrise de l’eau, une bonne gestion de la pêche, du tourisme, de la création de petites et moyennes unités de production, notre priorité.

Unissons nos efforts dans ce sens, développons les moyens de communication inter-Etats, apprenons à consommer africain, faisons en sorte que nos biens, nos avoirs servent notre continent et restent dans nos pays ; « la vie est pleine de petits ruisseaux qui sont autant d’actions, qui mènent au grand fleuve ».

Les NTIC sont des moyens d’accompagnement adaptés à chaque activité, pour lui donner un meilleur rendement et non pas une fin qui à elles seule, produiraient des miracles. Certes, l’Afrique a besoin de ces outils, mais il y a des préalables et des conditions qui font que notre continent doit rester ce qu’il est et avancer avec prudence et maturité, pour affronter ce marché mondial qui fait d’un poids deux mesures, et pour montrer toujours que l’Afrique restera pour le monde, un continent extraverti par nos dirigeants.


Mouhamed Faouzou DEME - faouzou@hotmail.com
Site internet : www.senegal-online.com/m-f-deme

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Commentaires

1.Posté par DIENE-MECCA Madeleine le 01/05/2006 13:36 | Alerter
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Pour sortir l'Afrique de cet assistanat, il lui faut agir. Elle doit se servir des NTIC comme le font tous les pays qui profitent des nouvelles technologies. L'Afrique serait d'autant plus concurrentielle que l'internet n'a pas besoin d'intermédiaire. C'est donc le moment pour elle de prendre sa part du gâteau touristique qui représentait traditionnellement un morceau important surtout pour le sénégal. Certes, les NTIC ne produiront pas de miracles mais elles peuvent contribuer au développement de ce continent.

2.Posté par awa samb le 17/05/2009 21:06 | Alerter
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vous avez tout à fait raison c'est aux africains de dévellopper leur tourisme et en tant qu'étudiante en tourisme j'espére que nous aurons les outils nécessaires pour relever ce défit

3.Posté par le blanc le 31/05/2009 18:00 | Alerter
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bonjour


nous sommes une société de prestation de service situer en Tunisie et nous vous informant que sa sera un honneur pour nous de travailler avec vous et nous engageant de vous assurer le nombre que vous souhaiter avoir des postes chez les call center en Tunisie
veiller nous répondre par mail ou par téléphone sur le num:0021624909902

merci d'avance



4.Posté par Faouzou Deme le 05/09/2012 02:18 | Alerter
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Je suis l'auteur de ce texte qui date de plus de huit années mais je me rend compte que l'afrique a trés peu avancé et que entre le le discours scientifique écrit et le discours scientifique oral, on peut s'interroger sur l'impact de la transmission directe au bénéfice d’un public et, ou d’un auditoire qui laisse apparaitre une réflexion profonde entre les deux discours, ou tu ne sais jamais à quel point tu as raison jusqu’au moment ou avoir raison reste la seule raison de savoir que le savoir est la raison.

Le discours académique oral estsouvent marqué par une identité culturelle liée notamment à l'image, à la fonction et à l'histoire d’un vécu dans la société. Ainsi les beaux arts est la synthèse universelle de la raison dans la culture aux règles, codes et usages qui fondent l’existence dans chaque discipline de la vie .

Ainsi chres amis le contenu entre mon discours ecrit et du discours oral que je tiens a travers les medias n'ont rien produit auprés des decideurs ce qui laisse entendre que sans une volonté politique et une honnêteté de notre intellect rien ne changera sauf que nous retrouverons toujours les anciens ecrits et discours à l'ordre du jour comme s'il venait d'etre pronnoncé.

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