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E-travel : concentrer pour régner


On pourrait assister dans les mois à venir à une concentration des sites e-travel, à l'instar de celle actuellement en cours chez les voyagistes français. L'arrivée des poids lourds comme Expedia-sncf et Opodo.fr, va inéluctablement changer la donne.


le Jeudi 28 Août 2003

E-travel : concentrer pour régner
Force est de constater que la profession ne semble pas avoir pris la mesure du chamboulement actuel dans le secteur de la vente de voyages en ligne. Il y a décidément un problème culturel dans le rapport qu'a un certain nombre de professionnels français à la vente de voyages en ligne.

Pourtant, depuis quelques années, les nuages s'amoncellent. La Distribution qui avait une réelle carte à jouer, s'est laissée supplanter par les nouveaux entrants. Seuls les Réseaux ont, tardivement, sensibilisé leurs adhérents aux dangers de la vente en ligne, et mis eux-mêmes en place des portails qui sont loin d'être plébiscités par les internautes.

Du côté de la Production, le bilan n'est guère plus élogieux : chaque TO français a poussé individuellement ses pions sur la Toile, souvent sans grande conviction, uniquement parce qu'il "fallait y être". Résultat : des sites sans grand intérêt, conçus davantage comme des plaquettes institutionnelles qui ne rapportent pas grand chose mais qui coûtent de l'argent.

Connectés : la France rattrape son retard

Production et Distribution, dans un même élan, faisaient inconsciemment le pari (espéraient ?) qu'Internet n'était peut-être qu'un phénomène de mode (un de plus), importé des Etats Unis et qu'il ne durerait pas...

Même si certains ont, depuis, corrigé le tir cette absence de vision stratégique pourrait être cher payée dans les mois voire dans les années à venir. Car si la bulle spéculative du net a éclaté l'année dernière, elle n'a pas freiné d'un iota la marche irrésistible du Net dans les esprits et les chaumières. Bien au contraire.

La France qui jouait les cancres dans la classe européenne des pays les plus connectés, a enclenché un cercle vertueux. Aujourd'hui sa croissance à la fois en termes d'équipement et de connexions, figure parmi les plus fortes. L'Hexagone rattrape (enfin !) son retard en la matière.

Pendant ce temps-là, sans état d'âme, compagnies aériennes et chaînes hotellières, prenaient des positions stratégiques sur l'échiquier du Net. D'abord Orbitz.com aux USA, puis andbook.com et enfin, Opodo.com.

Le succès des précurseurs (Expedia.com Travelocity.com, lastminute.com, degriftour.fr...) n'a pas laissé de marbre les majors. Le monde aérien a compris très rapidement le fantastique parti qu'il pouvait retirer de ce média : réduire à néant les commissions des distributeurs et reprendre la main ?

Les hôteliers leur ont emboîté le pas. Les chambre se vendent fort bien en ligne et, en ce qui concerne Accor, membre fondateur de andbook, le poucentage de ses ventes sur le Net, un an après le début de cette expérience, ne cesse de croître.

Vente en ligne : mais que font les TO ?

Seuls les TO semblent refractaires à la mise en ligne d'un site regroupant leurs produits. Tonline.com, l'un des rares projets esquissés au niveau européen, a probablement sombré dans les vagues de la lutte outre-Rhin pour la suprématie européenne.

Si la position hégémonique de 2 ou 3 acteurs anglo-saxons, semble hypothéquer sérieusement l'éventualité d'un portail des producteurs à l'échelle de l'Europe, on voit mal ce qui empêcherait une telle initiative dans l'Hexagone.
Le nombre d'opérateurs y est tel que la mise en place d'un site de ce type serait certainement bien accueillie par les internautes. En effet, si ces derniers privilégient aujourd'hui des distributeurs comme Lastminute, travelprice et autre, c'est faute d'un site vitrine qui leur proposerait une grande variété de produits.

Le CETO (Association des TO) qui avait, il y a un an de cela, annoncé l'ouverture d'un site web (institutionnel et non commercial) , travaille toujours sur la question. Tiraillés entre le besoin et la crainte de vendre en direct, les TO français risquent de voir leur place rapidement occupée.

L'heure des concentrations en ligne a sonné. Après quelques "escarmouches" (rachat de Promovacances, croissance externe de Lastminute...), les choses sérieuses vont commencer.

Pour quelle raison ? Parce que les ténors dont la taille et la prépondérance iront grandissantes et qui ont les moyens de leurs ambitions, auront besoin d'une taille critique sur un marché aujourd'hui trop segmenté. Et comme dans tout phénomène de concentration, le "ticket d'entrée" -de plus en plus cher sur Internet - risque d'y empêcher l'avénement d'autres TO que ceux exploitant des marchés de niche.

Jean DA LUZ - 1er juin 2002
redaction@tourmag.com

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