Le lancement de TUI France, a causé un électrochoc dans un paysage où cohabitaient jusqu'ici, parmi les grands, les Français Fram et Jet Tours, Kuoni (Suisse), Look Voyages, filiale du Canadien Transat A.T. et Nouvelles Frontières, lui-même racheté par TUI.
L'irruption de ce nouvel acteur dans un secteur en difficulté, coïncide avec le repositionnement de Thomas Cook (nouveau nom du distributeur Havas Voyages) racheté par le groupe allemand du même nom, qui a annoncé son intention de développer son activité de tour opérateur en France.
Un marché français "qui n'a pas pu s'unir et se développer"
Georges Colson, le patron du voyagiste français Fram, estime que l'arrivée du géant allemand "n'était pas une surprise" dans un marché français "qui n'a pas pu s'unir et se développer". "Il ne faut pas paniquer, dit-il, mais je vais être sur le qui-vive".
M. Colson a exprimé la crainte d'une "guerre des prix" dans le futur. "Le marché français ne va pas se développer par l'arrivée de deux nouveaux opérateurs", estime-t-il, soulignant qu'ils prendront forcément des parts de marché à la concurrence.
Mais pour Michael Frenzel, le président du groupe allemand TUI, premier voyagiste mondial, il existe "un potentiel de croissance important" du marché du tourisme en France, "moins saturé que d'autres marchés européens". TUI France ambitionne 100.000 clients en 2004, soit "3% du marché français des tour opérateurs", a-t-il estimé.
Kuoni France estime de son côté qu'il sera "moins touché" en raison de son positionnement plus haut de gamme, selon son président Emmanuel Foiry. Mais il reconnaît qu'il sera menacé sur "certains produits en commun".
"Le marché français a un fort potentiel car les Français voyagent peu", fait-il remarquer. "Mais ce n'est pas gagné, car il faut encore décider les Français à partir ailleurs", ajoute-t-il, soulignant que "cela fait trois ans déjà que l'offre est supérieure à la demande".
Il faut "donner envie aux gens de repartir"
Pour sa part, Laurence Berman Clément, directeur général de Jet Tours, met en avant la nouvelle politique du Club Méditerranée, sa maison mère, qui a décidé de s'ouvrir à la vente en agences. Pour élargir le marché, il faut "donner envie aux gens de repartir", estime-t-elle.
Elle mise sur une politique "d'engagements avec le client" pour "faire la différence". Mais "il est clair qu'il y aura redistribution des cartes", reconnaît-elle même si le retrait annoncé d'Accor du tour operating ainsi que le recul d'autres généralistes, fait qu'"il y a pour tous des parts de marché à gagner", y compris pour Jet Tours.
Philippe Demonchy, président du réseau Sélectour, se réjouit de l'arrivée de nouveaux opérateurs. Il assure que la venue de TUI notamment "va donner un coup de fouet" au secteur, et se félicite d'une "recomposition, d'un rééquilibrage de la profession".
"Nous vivons des changements lourds", estime-t-il. "Je ne suis pas inquiet, au contraire" dit-il. "Cela peut être profitable pour tout le monde, et notamment pour les agences de voyage".
La Rédaction avec AFP - 29 septembre 2003
redaction@tourmag.com
(*) PTF : paysage touristique français
L'irruption de ce nouvel acteur dans un secteur en difficulté, coïncide avec le repositionnement de Thomas Cook (nouveau nom du distributeur Havas Voyages) racheté par le groupe allemand du même nom, qui a annoncé son intention de développer son activité de tour opérateur en France.
Un marché français "qui n'a pas pu s'unir et se développer"
Georges Colson, le patron du voyagiste français Fram, estime que l'arrivée du géant allemand "n'était pas une surprise" dans un marché français "qui n'a pas pu s'unir et se développer". "Il ne faut pas paniquer, dit-il, mais je vais être sur le qui-vive".
M. Colson a exprimé la crainte d'une "guerre des prix" dans le futur. "Le marché français ne va pas se développer par l'arrivée de deux nouveaux opérateurs", estime-t-il, soulignant qu'ils prendront forcément des parts de marché à la concurrence.
Mais pour Michael Frenzel, le président du groupe allemand TUI, premier voyagiste mondial, il existe "un potentiel de croissance important" du marché du tourisme en France, "moins saturé que d'autres marchés européens". TUI France ambitionne 100.000 clients en 2004, soit "3% du marché français des tour opérateurs", a-t-il estimé.
Kuoni France estime de son côté qu'il sera "moins touché" en raison de son positionnement plus haut de gamme, selon son président Emmanuel Foiry. Mais il reconnaît qu'il sera menacé sur "certains produits en commun".
"Le marché français a un fort potentiel car les Français voyagent peu", fait-il remarquer. "Mais ce n'est pas gagné, car il faut encore décider les Français à partir ailleurs", ajoute-t-il, soulignant que "cela fait trois ans déjà que l'offre est supérieure à la demande".
Il faut "donner envie aux gens de repartir"
Pour sa part, Laurence Berman Clément, directeur général de Jet Tours, met en avant la nouvelle politique du Club Méditerranée, sa maison mère, qui a décidé de s'ouvrir à la vente en agences. Pour élargir le marché, il faut "donner envie aux gens de repartir", estime-t-elle.
Elle mise sur une politique "d'engagements avec le client" pour "faire la différence". Mais "il est clair qu'il y aura redistribution des cartes", reconnaît-elle même si le retrait annoncé d'Accor du tour operating ainsi que le recul d'autres généralistes, fait qu'"il y a pour tous des parts de marché à gagner", y compris pour Jet Tours.
Philippe Demonchy, président du réseau Sélectour, se réjouit de l'arrivée de nouveaux opérateurs. Il assure que la venue de TUI notamment "va donner un coup de fouet" au secteur, et se félicite d'une "recomposition, d'un rééquilibrage de la profession".
"Nous vivons des changements lourds", estime-t-il. "Je ne suis pas inquiet, au contraire" dit-il. "Cela peut être profitable pour tout le monde, et notamment pour les agences de voyage".
La Rédaction avec AFP - 29 septembre 2003
redaction@tourmag.com
(*) PTF : paysage touristique français
