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Transport aérien et environnement : l’opinion publique dictera-t-elle sa loi ?

Première édition du WAF à Cannes


L’opinion publique est de plus en plus sensible aux questions d'environnement, thème choisi par le «WAF» (World Air Transport Forum) pour son édition 2007. Le secteur aérien s’interroge : les consommateurs voyageurs vont-ils privilégier tel ou tel mode de transport en fonction de critères écologiques ? Sont-ils prêts à payer (un peu) leurs engagements citoyens ? Eléments de réponse.


Rédigé par Vincent de MONICAULT le Dimanche 21 Octobre 2007

Les participants au WAF (World Air Transport Forum) s'en sont inquiétés la semaine dernière à Cannes : l’opinion publique s’interroge de plus en plus sur l’impact du transport aérien en matière de réchauffement climatique. Un phénomène dont ils reconnaissent aujourd'hui la réalité, à l’instar de la plupart des scientifiques.

Quel est aujourd’hui le degré d’implication de l’opinion publique sur ce sujet ? A des notions "politico-géographiques" abstraites s'est substituée "une prise de conscience écologique bien réelle quoique encore un peu floue", a souligné Pierre Duarte, directeur général d'Expertiz.

Les passagers des compagnies aériennes et clients des TO et agences prendront-ils en compte le développement durable dans le choix de leur moyen de transport ? Pierre Duarte répond par l’affirmative, avec des nuances. «Depuis ces trois dernières années le consommateur est attentif au volet environnemental. Plus d'une personne sur deux se déclare aujourd’hui concerné par la responsabilité écologique de son achat».

Transport aérien et environnement : l’opinion publique dictera-t-elle sa loi ?
Philippe Demonchy (Partiravec.com) estime que le choix de tel ou tel mode de transport en fonction de critères écologiques «n’est pas pour tout de suite, même si l’on voit des projets s’imposer très rapidement, le dernier exemple en date étant le succès du Vélib».

Les clients sont-ils prêts à payer un surcoût pour continuer à voyager ? «Un consommateur sur cinq affirme avoir fait un achat citoyen ces six derniers mois (... ). A priori le consommateur est d'accord pour payer un peu plus en échange d'un engagement citoyen. Mais cette bonne volonté ne se retrouve pas toujours au moment de l'acte d'achat» a souligné Pierre Duarte.

Autre question portant sur les contributions environnementales : doivent-elles être volontaires ou imposées ? Ralph Kaiser, Pdg du réseau de paiement UATP, a rappelé que les compagnies Delta Airlines et Qantas proposaient à leurs passagers le paiement d'une surcharge volontaire, et souligné qu’une contribution obligatoire aurait un impact sur le prix du billet et in fine sur l’activité du transport aérien.

L’information du public va devenir primordiale, a pour sa part indiqué Michel de Blust, secrétaire général de l'ECTAA, la confédération européenne des associations de TO et agences de voyages : «Les professionnels vont devoir intégrer dans leur quotidien les notions de durabilité. Sur ce point, le rôle de l’agent de voyages est clé en informant, conseillant et assistant son client».

Le transport aérien face à l'explosion du trafic

Michel de Blust (ECTAA)
Michel de Blust (ECTAA)
Mieux informer passe aussi par une intégration dans la logique des éco-comparateurs, toujours plus nombreux. Certains intervenants pensent ainsi que l’OACI (Organisation de l'aviation civile internationale) est l’organisme le mieux placé pour établir un outil de mesure incontestable en la matière.

Le renouvellement des flottes avec des appareils moins gourmands en kérosène va jouer en faveur de l’avion. Quid pourtant des prévisions de croissance du secteur, de 5% par an ?

Les experts tablent sur un triplement du trafic aérien mondial dans les vingt ans à venir. A la même date, Boeing estime que les compagnies aériennes exploiteront deux fois plus d’appareils qu'aujourd'hui (36 400 contre 18 200).

Le transport aérien va ainsi devoir rapidement s’engager dans d’autres directions, des bio-carburants aux raccourcissements des routes (modernisation du contrôle aérien) et à l'optimisation des approches aéroports, en passant surtout par les systèmes d’échanges des quotas d’émissions de CO2, a rappelé Pierre Caussade, directeur qualité, environnement et développement durable chez Air-France-KLM.

L'épuisement des réserves pétrolières mondiales et de possibles chocs géopolitiques pourraient accélérer l’introduction de nouveaux modes de propulsion. D’où l’objectif fixé par le directeur général de l'IATA Giovanni Bisignani pour l’horizon 2050, le «zéro CO2».

www.waf2007.com

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Commentaires

1.Posté par YVES DEOLIBRA CONSULTING. le 22/10/2007 11:25 | Alerter
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utopia...le titre (entre autres d'un film) où les personnages se déplaçaient en " dinosaures volants"...
que d'hyprocrisie quand même...TOUS..nous souhaitons effectivement la réduction du CO2, mais combien sont près à vraiment l'appliquer ?
pourquoi des échanges de quotas ?
pour aller d'Europe en France pourquoi ne pas armer des drakkars,galions et caravelles ( pas l'avion hien !) ?
construire un avion où les acharnés du " velib" pourraient s'en donner à coeur joie ( jambes joie serait plus exact) puisque la propulsion se ferait à la force de la pédale...et récupérer toute la sueur et arroser les régions désertiques qui seraient survolées ?
çà c'est un vrai engagement militant pour l'écologie

2.Posté par YVES DEOLIBRA CONSULTING. le 22/10/2007 11:26 | Alerter
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PS
LIRE d'europe aux Etats unis, bien sur !

3.Posté par Guillaume Cromer le 22/10/2007 13:18 | Alerter
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Rendre l'activité aérienne plus responsable est la clé pour que le tourisme réduise ses émissions de GES (6% aujourd'hui du réchauffement climatique provient du tourisme et principalement de l'aérien).
CO2 zéro en 2020... j'aimerais bien mais je ne pense pas qu'il faille laisser le choix au consommateur. Il est important aujourd'hui de faire des choix importants et de chercher à la modernisation de l'activité aérienne pour en réduire son impact sur l'environnement. Pour cela, il faut aujourd'hui être conscient qu'il sera bientôt trop tard et que les avions ne serviront plus à grand chose...
Alors, pour que le voyage reste toujours une magie de la découverte, il faut prendre les décisions adéquates aujourd'hui et non réfléchir à la plausible prise de conscience écologique des consommateurs qui prendront ou non un avion pour leur prochaines vavances...
Le débat dépasse la simple consommation capitaliste aérienne...

4.Posté par j2c le 22/10/2007 14:23 | Alerter
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Le passager aérien est quelqu'un de très important car il va bientôt pouvoir sauver la planète à lui tout seul : il suffit de prononcer le mot "taxe". L'ancien directeur général de l'IATA vient de lancer l'idée de reboiser le Sahel en mettant à contribution le passager.

5.Posté par simon goutay le 22/10/2007 15:10 | Alerter
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Comment va ton arriver à un accord acceptable pour nous tous??? D'un côté l'offensive des low cost, la joint-venture d'un autre et à courte échéance la création d'une société réunissant les majeurs, car c'est le seul moyen de contrôler l'offensive sur l'europe des "partenaires " US, eux mêmes débordés sur leur marché intérieur par les low cost.... Delta lance 10 lignes sur l'europe , et il en sera de même pour toutes les Cies ... Dans ce caédre là IATA tient elle compte des effets secondaires ? On fait tout pour développer le transport aérien et on veut aussi protéger la planéte.... Plus d'avion, plus de passagers, mais aussi plus de taxes... on tourne en rond... on veut tout et son contraire...

6.Posté par Patrice Weiss le 22/10/2007 15:22 | Alerter
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Je ne vois pas trop le rapport réel entre un Porte d'Italie - la Bastille à Vélib et un Paris Nouméa. Rappelez vous : "Si t'as été à Tahiti, t'as pas pu y'aller à vélo" !
Il y a toujours beaucoup de belles idées mais pour ensuite les transformer en quelque chose de concret c'est beaucoup plus délicat. Quand au Bio-Carburants, d'abord il faudrait prouver son efficacité (rendement inférieur de 30% d'où surcharge de poids ou réduction de la masse emportée et donc surconsomation) mais aussi ne pas oublier que la production de ce carburant coûte en energie bien au delà de ce qu'il économise... Les micro-algues peut-être mais on n'y est pas encore. Que le train soit préférable sur des distances intra-continentales raisonnables certes c'est certain mais pour l'intercontinental ??? Il est facile de se gargariser de beaux discours écolos mais il serait peut-être bon aussi de savoir, à l'occasion, raison garder.
Amicalement,


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