L’origine du remonte à 1817. En Allemagne. Il y a donc à peine deux siècles que l’on a songé à doter la mobilité humaine individuelle des deux roues capables de la faire avancer, plus vite qu’avec ses pieds et de façon autonome. Mais, ce n’est qu’en 1884, en Angleterre cette fois, que naît la bicyclette telle qu’on la connaît aujourd’hui. Révolution dans les modes de déplacements, ce nouvel engin à la fois économique, écologique, alliant utile et agréable, déplacement professionnel et déplacement d’agrément, entre dans le monde du sport dans les années qui suivent.
En 1868, la première course cycliste de l’histoire se déroule dans le parc de Saint-Cloud, à Paris. En 1896, consécration, le cyclisme donne ses premiers coups de pédale aux Jeux Olympiques d’Athènes. Dès lors, son succès ne s’est jamais démenti. Ni parmi les amateurs de plus en plus nombreux au fil des années, ni parmi les professionnels...
Créé en 1890 par un groupe d’amis passionnés de vélo, le Touring Club de France (TCF), sur le modèle des clubs existants Outre-manche, se propose pour sa part de promouvoir un tourisme de loisirs à bicyclette et développe par la même occasion les grandes routes touristiques comme la Grande Route des Alpes qu’elle jalonne des premières esquisses de signalétique et de mobilier routier, tout en publiant cartes et guides.
C’est également au TCF que l’on doit le développement du camping... Jusqu’à ce que l’avènement des congés payés de 1936 entraîne les amateurs sur la route des vacances et hisse une France à bicyclette aux premières places de l’iconographie idyllique de l’époque.
Grâce à de nombreux avatars, comme le VTT, Mountain Bike, le vélo électrique nés bien plus tard, le vélo devient une pratique touristique à part entière, de plus en plus populaire parmi toutes les générations, parmi toutes les classes sociales et toutes les nationalités auxquelles il procure proximité avec la nature et sensation de liberté.
Sans compter que la petite reine a un avantage exceptionnel : une fois acquise, son utilisation est gratuite. Routes et itinéraires cyclistes se multiplient, notamment en France avec la création des grands itinéraires comme La Loire à vélo. Tandis que hébergeurs, hôteliers, camping, villages de vacances mettent ces montures à la disposition de leurs clientèles.
A lire aussi : Tour de France, nature, nostalgie : le bel avenir de la vélo-mania
En 1868, la première course cycliste de l’histoire se déroule dans le parc de Saint-Cloud, à Paris. En 1896, consécration, le cyclisme donne ses premiers coups de pédale aux Jeux Olympiques d’Athènes. Dès lors, son succès ne s’est jamais démenti. Ni parmi les amateurs de plus en plus nombreux au fil des années, ni parmi les professionnels...
Créé en 1890 par un groupe d’amis passionnés de vélo, le Touring Club de France (TCF), sur le modèle des clubs existants Outre-manche, se propose pour sa part de promouvoir un tourisme de loisirs à bicyclette et développe par la même occasion les grandes routes touristiques comme la Grande Route des Alpes qu’elle jalonne des premières esquisses de signalétique et de mobilier routier, tout en publiant cartes et guides.
C’est également au TCF que l’on doit le développement du camping... Jusqu’à ce que l’avènement des congés payés de 1936 entraîne les amateurs sur la route des vacances et hisse une France à bicyclette aux premières places de l’iconographie idyllique de l’époque.
Grâce à de nombreux avatars, comme le VTT, Mountain Bike, le vélo électrique nés bien plus tard, le vélo devient une pratique touristique à part entière, de plus en plus populaire parmi toutes les générations, parmi toutes les classes sociales et toutes les nationalités auxquelles il procure proximité avec la nature et sensation de liberté.
Sans compter que la petite reine a un avantage exceptionnel : une fois acquise, son utilisation est gratuite. Routes et itinéraires cyclistes se multiplient, notamment en France avec la création des grands itinéraires comme La Loire à vélo. Tandis que hébergeurs, hôteliers, camping, villages de vacances mettent ces montures à la disposition de leurs clientèles.
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Symbolisme : le vélo, un mode de transport émancipateur

La bicyclette a une autre caractéristique : elle est un véhicule solitaire - Depositphotos.com ArturVerkhovetskiy

La bicyclette a une autre caractéristique : elle est un véhicule solitaire. Sur un vélo, nous faisons cavalier seul (la symbolique du cheval peut d’ailleurs se rapprocher de celle du vélo). Une caractéristique qui renforce la dimension d’aventure, d’indépendance, d’autonomie, de liberté. En vélo, on est seul et l’on peut se laisser griser par cette solitude.
Le caractère solitaire et individuel du vélo exprime cependant une difficulté à faire équipe qui peut signifier une perte de repères traduite par l’expression : « perdre les pédales » ou « pédaler dans la choucroute ».
Quant à l’expression : « avoir un petit vélo dans la tête », elle témoigne d’une fantaisie et d’une originalité, voire d’un brin de folie contribuant à sa séduction.
Enfin et surtout, la bicyclette constitue le premier véhicule permettant aux enfants de circuler et d’éprouver cette ivresse si particulière générée par la vitesse et le mouvement. C’est donc également le premier mode de transport émancipateur juste après la marche… et la trottinette.
Du bien-être de l’humain à celui de la planète : des imaginaires en mouvement
Pratiquée par une classe aisée à laquelle les loisirs étaient alors réservés, la bicyclette dispose de représentations mentales appartenant d’abord à l’imagerie bourgeoise.
Puis, celles-ci se transformeront en une imagerie radicalement différente, celle des déplacements des classes sociales modestes, notamment des ouvriers qui durant des décennies, ont enfourché leur vélo pour aller travailler. Utilitaire, le vélo est alors porteur de valeurs liées à la rigueur et l’effort qui seront confortées par la suite par le développement du vélo sportif qui ira encore plus loin en matière de dépassement de soi, courage, santé physique.
Mais revenant via les congés payés de 1936 aux loisirs, le même vélo va parallèlement conquérir des imaginaires axés sur la liberté et le plaisir.
… Sauf qu’une fois devenu « professionnel et sportif » le vélo a vu parallèlement son aura se dégrader dans sa version sportive professionnelle. À force de scandales, de tricheries, le vélo business a fait tomber les champions de leur piédestal dans un grand fracas médiatique.
Tandis que la pratique urbaine de plus en plus développée en France mais souvent mal gérée par les villes, contribue aujourd’hui à son discrédit de la part de piétons rageurs et des automobilistes excédés par la conduite des cyclistes.
Toujours contrasté, le présent de la bicyclette est enfin également dans le giron des imaginaires vertueux : propre, doux, respectueux de l’environnement, de l’air que l’on respire et des paysages que l’on traverse, il est venu opportunément occulter ces images négatives. Porteur d’écologie et d’économie énergétique, il est probablement voué à d’autant plus s’installer dans les mobilités que sa pratique est synonyme d’une exigence montante : la santé du corps doublée de celle de l’esprit. Le vélo électrique et ses développements devraient aussi s’employer à faire évoluer les imaginaires liés à la petite reine vers des cieux totalement bleus.
Puis, celles-ci se transformeront en une imagerie radicalement différente, celle des déplacements des classes sociales modestes, notamment des ouvriers qui durant des décennies, ont enfourché leur vélo pour aller travailler. Utilitaire, le vélo est alors porteur de valeurs liées à la rigueur et l’effort qui seront confortées par la suite par le développement du vélo sportif qui ira encore plus loin en matière de dépassement de soi, courage, santé physique.
Mais revenant via les congés payés de 1936 aux loisirs, le même vélo va parallèlement conquérir des imaginaires axés sur la liberté et le plaisir.
… Sauf qu’une fois devenu « professionnel et sportif » le vélo a vu parallèlement son aura se dégrader dans sa version sportive professionnelle. À force de scandales, de tricheries, le vélo business a fait tomber les champions de leur piédestal dans un grand fracas médiatique.
Tandis que la pratique urbaine de plus en plus développée en France mais souvent mal gérée par les villes, contribue aujourd’hui à son discrédit de la part de piétons rageurs et des automobilistes excédés par la conduite des cyclistes.
Toujours contrasté, le présent de la bicyclette est enfin également dans le giron des imaginaires vertueux : propre, doux, respectueux de l’environnement, de l’air que l’on respire et des paysages que l’on traverse, il est venu opportunément occulter ces images négatives. Porteur d’écologie et d’économie énergétique, il est probablement voué à d’autant plus s’installer dans les mobilités que sa pratique est synonyme d’une exigence montante : la santé du corps doublée de celle de l’esprit. Le vélo électrique et ses développements devraient aussi s’employer à faire évoluer les imaginaires liés à la petite reine vers des cieux totalement bleus.
Le vélo en quelques chiffres
Autres articles
- 93% des Français déclarent savoir faire du vélo. Il y a 0,5 vélo par personne en France (contre 1,3 aux Pays-Bas). 47% des foyers disposent au moins d'un vélo et 8% d’un vélo à assistance électrique.
- 37% des Français font du vélo au moins une fois par mois (contre 59% en Allemagne). La pratique est beaucoup plus régulière chez les hommes (31%) que chez les femmes (19%). Elle varie également selon le territoire, l'âge et le revenu :
- la part de cyclistes réguliers est un peu plus forte dans les centres-villes (+ de 30% en moyenne) qu'en banlieue ou milieu rural (moins de 26%) ;
- la part de cyclistes réguliers croît avec le revenu du foyer. La région des Pays de la Loire est celle qui compte le plus de cyclistes réguliers (31%), même si la part de cyclistes varie peu entre les régions.
- 16 millions de vélos ont été achetés depuis 2017. Il se vend plus de vélos neufs que de voitures neuves (2,7 millions contre 1,6 en 2021)
- 37% des Français font du vélo au moins une fois par mois (contre 59% en Allemagne). La pratique est beaucoup plus régulière chez les hommes (31%) que chez les femmes (19%). Elle varie également selon le territoire, l'âge et le revenu :
- la part de cyclistes réguliers est un peu plus forte dans les centres-villes (+ de 30% en moyenne) qu'en banlieue ou milieu rural (moins de 26%) ;
- la part de cyclistes réguliers croît avec le revenu du foyer. La région des Pays de la Loire est celle qui compte le plus de cyclistes réguliers (31%), même si la part de cyclistes varie peu entre les régions.
- 16 millions de vélos ont été achetés depuis 2017. Il se vend plus de vélos neufs que de voitures neuves (2,7 millions contre 1,6 en 2021)
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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