Stable, correct, moyen… Les TO ne multiplient pas les superlatifs pour commenter les résultats de l’été 2003. De toute évidence, l’été a été conforme aux prévisions, sans toutefois dépasser les records.
« En terme de départs, les résultats sont corrects par rapport à 2002 », commente sobrement Bruno Gallois, DG de Marsans-Transtours.
Même modération chez Fram : « globalement l’été n’a pas été mauvais », explique le TO toulousain. « L’Égypte est même en croissance de 15% par rapport à l’an dernier, la Mer Rouge à bien marché tout comme la République Dominicaine et Cuba ».
Pour Emmanuel Foiry, DG de Kuoni, « les prises de commandes en juillet et en août ont été bonnes, dépassant celles de l’année dernière ».
Un été stable chez Jet Tours
Chez Look Voyages en revanche, on ne cache pas une certaine déception. « Nous avons enregistré sur l’été un recul de 15% par rapport à l’année précédente », confie Laurent Curutchet, directeur commercial du TO.
« Nous nous en sortons bien car nous n’avons pas de produits à risque. Mais malgré tout, nous avons du faire le dos rond et l’été a été moyen », insiste pour sa part Philippe Sangouard DG du groupe Pauli.
Quant à Jet tours l’été est, là aussi, qualifié de « stable ». Laurence Berman-Clément, DG de Jet tours dresse un bilan positif de la brochure « l’hiver en avant-première ».
Ce catalogue, sorti en juin dernier, proposait des départs compris entre le 1er novembre 2003 et le 21 janvier 2004, à réserver avant le 31 août. « Cela montre clairement qu’il y a aujourd’hui deux type de clientèles :, celles qui réservent tôt pour certaines dates sensibles et celles qui attendent le dernier moment. Nous n’avons plus de juste milieu ! », résume Laurence Berman-Clément.
Un mois d'août exceptionnel grâce aux VDM
La VDM a aussi perturbé les plans de Patrice Caradec, DG de Vacances Air Transat, « l’été n’a pas été si mauvais qu'on aurait pu le craindre. Le mois de juillet a été en retrait par rapport à l’année précédente, mais le mois d’août s’est révélé exceptionnel, grâce à l’importance des VDM »
C’est en effet la grande caractéristique de l’été 2003 : la domination écrasante des VDM. « Il y a quelques années, jusqu’à la fin des années 80, l’été était déjà bien vendu dès le mois de mars », rappelle-t-on chez Fram. « C’est loin d’être le cas aujourd’hui : au 10 août dernier, 38% de nos réservations concernaient des départs sur le mois d’août.
« Nous observons une tendance lourde de clients qui se décident deux à trois jours à l’avance », note à son tour Bruno Gallois. Face à l’afflux de VDM, Vacances Air Transat a même été contraint de revoir le planning de ses salariés.
« Dès la mi-juillet, nos équipes de réservation ont dû repasser aux 40 heures au lieu des 30 heures habituelles à cette période », détaille Patrice Caradec.
VDM : calculer au plus juste les stocks
Pour Laurence Berman-Clément, « cet afflux de VDM est à la fois un bon signal car les ventes se font. D'un autre côté, cela implique de calculer au plus juste ses stocks et de garder de la disponibilité pour répondre à la dernière minute. C’est un équilibre très précaire qui implique d’être vigilant ».
Et la tendance ne semble pas vouloir s’inverser sur la fin de l’année. Les perspectives restent elles aussi incertaines. « Il faudra encore faire le dos rond car les choses ne vont pas changer dans les trois mois à venir », tranche Philippe Sangouard, du groupe Pauli : « La consommation, le pouvoir d’achat et le réflexe d’aller en agence de voyages ne devrait pas revenir en trois mois. Je ne vois pas pourquoi la clientèle va consommer plus aujourd’hui qu’en juillet et août, qui sont traditionnellement des mois importants ».
Bruno Gallois abonde dans le même sens : « Plus que la situation internationale, je suis très perplexe quand à la situation économique française : je ne suis pas certain que la première priorité des français soit aujourd’hui de voyager… »
Les premières ventes pour Noël et du nouvel an sont déjà au rendez-vous
Les TO veulent malgré tout conserver leur optimisme et attendent avec impatience le vrai lancement de la saison hiver. Les premières ventes pour les dates critiques de Noël et du nouvel an sont d’ailleurs déjà au rendez-vous.
« Les ventes ont démarré sur un bon rythme pour la République Dominicaine et le Mexique », affirme Patrice Caradec, qui attend également beaucoup du Canada.
« Pour la première fois depuis de longs mois, la destination repart grâce au « fly and drive ». Nous vendons aujourd’hui deux fois plus que l’an dernier sur la destination et je ne suis pas du tout inquiet sur l’hiver canadien. L’an dernier, l’hiver avait été remarquable. Maintenant que l’épisode SRAS est passé, les choses devraient repartir ».
L’hiver 2003 marquera-t-il un redémarrage du marché ? Réponse dans quelques mois...
Didier FORRAY - 05 septembre 2003
didier@forray.net
« En terme de départs, les résultats sont corrects par rapport à 2002 », commente sobrement Bruno Gallois, DG de Marsans-Transtours.
Même modération chez Fram : « globalement l’été n’a pas été mauvais », explique le TO toulousain. « L’Égypte est même en croissance de 15% par rapport à l’an dernier, la Mer Rouge à bien marché tout comme la République Dominicaine et Cuba ».
Pour Emmanuel Foiry, DG de Kuoni, « les prises de commandes en juillet et en août ont été bonnes, dépassant celles de l’année dernière ».
Un été stable chez Jet Tours
Chez Look Voyages en revanche, on ne cache pas une certaine déception. « Nous avons enregistré sur l’été un recul de 15% par rapport à l’année précédente », confie Laurent Curutchet, directeur commercial du TO.
« Nous nous en sortons bien car nous n’avons pas de produits à risque. Mais malgré tout, nous avons du faire le dos rond et l’été a été moyen », insiste pour sa part Philippe Sangouard DG du groupe Pauli.
Quant à Jet tours l’été est, là aussi, qualifié de « stable ». Laurence Berman-Clément, DG de Jet tours dresse un bilan positif de la brochure « l’hiver en avant-première ».
Ce catalogue, sorti en juin dernier, proposait des départs compris entre le 1er novembre 2003 et le 21 janvier 2004, à réserver avant le 31 août. « Cela montre clairement qu’il y a aujourd’hui deux type de clientèles :, celles qui réservent tôt pour certaines dates sensibles et celles qui attendent le dernier moment. Nous n’avons plus de juste milieu ! », résume Laurence Berman-Clément.
Un mois d'août exceptionnel grâce aux VDM
La VDM a aussi perturbé les plans de Patrice Caradec, DG de Vacances Air Transat, « l’été n’a pas été si mauvais qu'on aurait pu le craindre. Le mois de juillet a été en retrait par rapport à l’année précédente, mais le mois d’août s’est révélé exceptionnel, grâce à l’importance des VDM »
C’est en effet la grande caractéristique de l’été 2003 : la domination écrasante des VDM. « Il y a quelques années, jusqu’à la fin des années 80, l’été était déjà bien vendu dès le mois de mars », rappelle-t-on chez Fram. « C’est loin d’être le cas aujourd’hui : au 10 août dernier, 38% de nos réservations concernaient des départs sur le mois d’août.
« Nous observons une tendance lourde de clients qui se décident deux à trois jours à l’avance », note à son tour Bruno Gallois. Face à l’afflux de VDM, Vacances Air Transat a même été contraint de revoir le planning de ses salariés.
« Dès la mi-juillet, nos équipes de réservation ont dû repasser aux 40 heures au lieu des 30 heures habituelles à cette période », détaille Patrice Caradec.
VDM : calculer au plus juste les stocks
Pour Laurence Berman-Clément, « cet afflux de VDM est à la fois un bon signal car les ventes se font. D'un autre côté, cela implique de calculer au plus juste ses stocks et de garder de la disponibilité pour répondre à la dernière minute. C’est un équilibre très précaire qui implique d’être vigilant ».
Et la tendance ne semble pas vouloir s’inverser sur la fin de l’année. Les perspectives restent elles aussi incertaines. « Il faudra encore faire le dos rond car les choses ne vont pas changer dans les trois mois à venir », tranche Philippe Sangouard, du groupe Pauli : « La consommation, le pouvoir d’achat et le réflexe d’aller en agence de voyages ne devrait pas revenir en trois mois. Je ne vois pas pourquoi la clientèle va consommer plus aujourd’hui qu’en juillet et août, qui sont traditionnellement des mois importants ».
Bruno Gallois abonde dans le même sens : « Plus que la situation internationale, je suis très perplexe quand à la situation économique française : je ne suis pas certain que la première priorité des français soit aujourd’hui de voyager… »
Les premières ventes pour Noël et du nouvel an sont déjà au rendez-vous
Les TO veulent malgré tout conserver leur optimisme et attendent avec impatience le vrai lancement de la saison hiver. Les premières ventes pour les dates critiques de Noël et du nouvel an sont d’ailleurs déjà au rendez-vous.
« Les ventes ont démarré sur un bon rythme pour la République Dominicaine et le Mexique », affirme Patrice Caradec, qui attend également beaucoup du Canada.
« Pour la première fois depuis de longs mois, la destination repart grâce au « fly and drive ». Nous vendons aujourd’hui deux fois plus que l’an dernier sur la destination et je ne suis pas du tout inquiet sur l’hiver canadien. L’an dernier, l’hiver avait été remarquable. Maintenant que l’épisode SRAS est passé, les choses devraient repartir ».
L’hiver 2003 marquera-t-il un redémarrage du marché ? Réponse dans quelques mois...
Didier FORRAY - 05 septembre 2003
didier@forray.net
