''On ne peut pas assurer un risque certain, du moins à plus long terme, ce qui est le cas de la hausse du carburant. Ce n’est pas la solution...''
TourMaG.com - Quel bilan dressez-vous de votre initiative du mois de juin visant à imposer à vos fournisseurs qu’ils répercutent sur le prix de leurs forfaits la baisse du prix du dollar ?
Jean-Pierre Mas : Beaucoup d’entre eux ont joué le jeu. Il a parfois fallu leur mettre la pression et rappeler que les règles étaient valables à la hausse comme à la baisse. Il n’y a pas eu de conflits significatifs. Je ne souhaite d’ailleurs pas que nous soyons en permanence dans un rapport de force avec nos fournisseurs.
En revanche je n’ai pas d’outils permettant de mesurer l’impact de cette initiative sur nos ventes, d’autant qu’elle concernait davantage les clients inscrits que ceux à inscrire. Par contre, l’impact en terme de communication a été bien réel. C’était aussi notre objectif, de rappeler que nous nous préoccupons des intérêts de nos clients. Nous sommes aussi rémunéré en tant qu’intermédiaire pour mieux les défendre.
Jean-Pierre Mas : Beaucoup d’entre eux ont joué le jeu. Il a parfois fallu leur mettre la pression et rappeler que les règles étaient valables à la hausse comme à la baisse. Il n’y a pas eu de conflits significatifs. Je ne souhaite d’ailleurs pas que nous soyons en permanence dans un rapport de force avec nos fournisseurs.
En revanche je n’ai pas d’outils permettant de mesurer l’impact de cette initiative sur nos ventes, d’autant qu’elle concernait davantage les clients inscrits que ceux à inscrire. Par contre, l’impact en terme de communication a été bien réel. C’était aussi notre objectif, de rappeler que nous nous préoccupons des intérêts de nos clients. Nous sommes aussi rémunéré en tant qu’intermédiaire pour mieux les défendre.
T.M.com – Des initiatives ont été prises récemment par des TO et réseaux, face à la hausse du carburant, visant à garantir les prix, qu’en pensez-vous ?
J-P.M : La hausse du carburant a été au printemps un vrai problème pour les TO, les agences de voyages et leurs clients. Payer une assurance pour garantir un prix malgré une hausse du carburant est toutefois, d’après moi, une solution irréaliste. Cela ne correspond pas au principe de l’assurance, qui vise à payer peu pour un risque car la probabilité qu’il survienne est faible et le coût mutualisé.
Drôle d’idée que d’assurer contre une situation qui fait courir un risque probable à tous les assurés. On ne peut pas assurer un risque certain, du moins à plus long terme, ce qui est le cas de la hausse du carburant. Ce n’est pas la solution.
De plus aujourd’hui, avec le pétrole orienté à la baisse, on peut se demander si l’on est aussi assuré contre une diminution du prix ! Va-t-on s’assurer et bénéficier d’une baisse dont on aurait profité de toute façon ? Nous avons regardé avec attention l’offre des assureurs, sans donner suite.
J-P.M : La hausse du carburant a été au printemps un vrai problème pour les TO, les agences de voyages et leurs clients. Payer une assurance pour garantir un prix malgré une hausse du carburant est toutefois, d’après moi, une solution irréaliste. Cela ne correspond pas au principe de l’assurance, qui vise à payer peu pour un risque car la probabilité qu’il survienne est faible et le coût mutualisé.
Drôle d’idée que d’assurer contre une situation qui fait courir un risque probable à tous les assurés. On ne peut pas assurer un risque certain, du moins à plus long terme, ce qui est le cas de la hausse du carburant. Ce n’est pas la solution.
De plus aujourd’hui, avec le pétrole orienté à la baisse, on peut se demander si l’on est aussi assuré contre une diminution du prix ! Va-t-on s’assurer et bénéficier d’une baisse dont on aurait profité de toute façon ? Nous avons regardé avec attention l’offre des assureurs, sans donner suite.
T.M.com – Entre le dollar qui remonte et le pétrole qui baisse, la situation a singulièrement changé en deux mois…
J-P.M : On se retrouve aujourd’hui dans une situation inverse par rapport à celle de juin. Si le dollar remonte après l’édition des brochures d’hiver, les TO appliqueront les hausses comme ils l’ont fait dans le passé, sans qu’il y a d’ailleurs de raisons pour qu’ils ne le fassent pas. En revanche, j’attends de mesurer leur réactivité si la baisse du carburant se confirme.
T.M.com – Votre réseau a-t-il conseillé à ses adhérents de recommander à leurs clients de payer la totalité du billet à la réservation pour éviter d’avoir à régler ensuite de probables hausses de la surcharge carburant ?
J-P.M : Nous l’avons fait ponctuellement. Mais nous n’entendons nullement généraliser une telle mesure. L’équilibre économique de notre métier de distributeur est également fondé sur la trésorerie des clients que nous détenons jusqu’au moment du départ ou après celui-ci.
Il serait en outre dangereux de s’en dessaisir au profit d’un fournisseur qui peut s’avérer être peu fiable, comme on a pu le voir par le passé avec Camino. Par ailleurs, quand on voit aujourd’hui le retournement des cours du pétrole, il peut être délicat de conseiller à un client de régler la totalité du billet à la réservation.
Sur ce paiement prématuré, il faut être réaliste : quand un client insiste et demande à être assuré contre la hausse du carburant et veut payer la totalité de son billet d’avion à la réservation, pourquoi pas ? Mais il faut sur ces questions faire preuve de pragmatisme.
J-P.M : On se retrouve aujourd’hui dans une situation inverse par rapport à celle de juin. Si le dollar remonte après l’édition des brochures d’hiver, les TO appliqueront les hausses comme ils l’ont fait dans le passé, sans qu’il y a d’ailleurs de raisons pour qu’ils ne le fassent pas. En revanche, j’attends de mesurer leur réactivité si la baisse du carburant se confirme.
T.M.com – Votre réseau a-t-il conseillé à ses adhérents de recommander à leurs clients de payer la totalité du billet à la réservation pour éviter d’avoir à régler ensuite de probables hausses de la surcharge carburant ?
J-P.M : Nous l’avons fait ponctuellement. Mais nous n’entendons nullement généraliser une telle mesure. L’équilibre économique de notre métier de distributeur est également fondé sur la trésorerie des clients que nous détenons jusqu’au moment du départ ou après celui-ci.
Il serait en outre dangereux de s’en dessaisir au profit d’un fournisseur qui peut s’avérer être peu fiable, comme on a pu le voir par le passé avec Camino. Par ailleurs, quand on voit aujourd’hui le retournement des cours du pétrole, il peut être délicat de conseiller à un client de régler la totalité du billet à la réservation.
Sur ce paiement prématuré, il faut être réaliste : quand un client insiste et demande à être assuré contre la hausse du carburant et veut payer la totalité de son billet d’avion à la réservation, pourquoi pas ? Mais il faut sur ces questions faire preuve de pragmatisme.