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Qu'attendent les Français en matière de tourisme ?

Anett : 2e édition du baromètre des mutations conforte les tendances de fond


En 2021, l’Association nationale des élus des territoires touristiques a reçu le soutien de la Banque des Territoires pour sonder les Français sur leurs intentions en matière de vacances et de tourisme. Deux ans plus tard, deux panels complémentaires ont été interrogés par l’Ifop pour préparer la nécessaire adaptation des destinations et des professionnels.


Rédigé par le Jeudi 8 Juin 2023

Pour les élus des territoires touristiques, qui ont largement bénéficié des sorties de confinements sanitaires, les conditions du marché national ont fortement évolué avec une montée de l’inflation, de l’inquiétude géopolitique, des préoccupations climatiques et environnementales.

Dans quelles mesures les Français vont-ils, ont-ils déjà adapté leur comportement et leurs prises de décisions ? C’est l’objectif de l’Observatoire mené par l’Ifop en se fondant sur deux panels sélectionnés par l’agence Bilendi : 1 500 Français représentatifs de la population globale et 155 professionnels du tourisme local.

Il est intéressant de noter, au fil des réponses, le décalage entre les réponses des Français candidats au départ en vacances et celles des professionnels qui exagèrent ou minimisent certaines situations, influencés par leurs intérêts catégoriels ou en anticipant un mouvement qui ne fait qu’émerger.


La première question est essentielle pour le dynamisme du marché : les Français partiront ils autant en vacances que les années précédentes ? 60% des interrogés ont l’intention de partir. C’est moins qu’en 2021 et 2022.

Certes les vacances sont « sanctuarisées » pour une grande majorité des Français, mais le contexte commence à peser dès lors que 13% de ceux qui sont partis l’an passé n’ont pas l’intention de le faire en 2023.

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Par ailleurs, les plus « privilégiés » qui partaient plusieurs fois par an sont moins nombreux deux ans après la sortie de confinement (31% contre 40).

En revanche, peu de changements dans les destinations privilégiées en France : la mer tient bon la barre avec 59% des intentions, gagnant même quelques points, au détriment de la campagne dont les charmes post-Covid s’estompent.

Le tourisme urbain revient en grâce et la montagne l’été se maintient.

Tourisme : le train progresse, l'avion prend un coup dans l'aile

L’écologie et les mobilités douces vont encore souffrir d’une omniprésence du transport individuel. Le Français est un indécrottable de la voiture individuelle, symbole de liberté été de souplesse, même si elle coûte de plus en plus cher et que son impact carbone est évident.

La bonne nouvelle est que le train grignote des parts de marché et que l’avion a pris un coup dans l’aile.

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Les premières différences notables apparaissent entre grand public et professionnels sur le choix d’un hébergement et les critères qui déterminent ce choix. Paradoxalement, les professionnels semblent minimiser leurs propres chapelles et craindre la montée en puissance des formules alternatives.

En fait, les Français aiment encore l’hôtel à égalité avec le logement chez les particuliers via les plateformes. Les professionnels ont une vision plus pessimiste.

Les autres formules : camping, parents et amis, location se maintiennent dans les mêmes proportions.

Les professionnels anticipent le succès des vacances itinérantes en camping-car, la « van life » qui fait recette dans les médias, un peu moins auprès du grand public.

Le critère prix reste essentiel mais le confort est très présent

De même, dans les critères de choix, les professionnels ne mettent pas le même accent sur la recherche du confort que les vacanciers eux-mêmes.

D’où le décalage sur les formules d’hébergement. Certes le critère Prix reste le plus significatif pour choisir un hébergement, mais une bonne partie des sondés déclarent rechercher un bon, voire très bon, niveau de confort.

Ce serait donc la bonne surprise pour le chiffre d’affaires du tourisme puisque les Français ne veulent pas sacrifier à leur confort, quitte à réduire la durée ou faire des arbitrages sur d’autres postes.

Les acteurs de l’hébergement marchand confirment d’ailleurs que leur offre Premium est la première à être réservée longtemps à l’avance. Le sondage ne permet pas de faire la lumière véritablement sur un phénomène que toute l’industrie constate : la fracture entre les hauts revenus qui ne chipotent pas et encore moins sur la qualité de leurs vacances ; et les revenus plus modestes qui sont confrontés à l’obligation d’arbitrer.

Quand les professionnels pensent que le volume des activités proposées est prépondérant, les Français, moins enthousiastes, répondent en mettant la proximité des commerces en meilleure position. Attention donc à ne pas se tromper d’argument marketing.

La motivation « durable » commence à pointer dans les faits

A l’évidence, dans tous les questionnaires, la réponse à la préoccupation environnementale et durable est un raz de marée. Dans les faits, la consommation est plus circonspecte. Mais il ne faut pas négliger la progression sensible des Français qui acceptent de payer davantage si l’offre est responsable.

Les professionnels prennent un peu d’avance sur le passage à l’acte des vacanciers, mais cela leur permet d’adapter encore davantage leur offre quand le mouvement sera général.

Bref tout va bien, à peu près bien, pour les prochaines vacances estivales. Il y a bien des craintes qui s’expriment, notamment en raison de la hausse du prix des énergies, dont l’essence, en raison d’un climat social et international qui s’est détérioré et d’une pénurie encore sensible de main d’œuvre qui va rendre les opérations plus complexes….

Mais les vacances restent indubitablement un moment précieux, trop précieux pour subir vraiment les effets d’une crise de fréquentation.

Confirmation, ou non, en fin de saison.




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