
Le rapport, qui doit être remis au ministre des Transports Dominique Perben, note toutefois que, même si le réseau n'est pas en excellent état, il ne menace pas la sécurité des voyageurs, selon le Figaro.
Selon cet audit, dirigé par Robert Rivier, professeur à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, le budget alloué par l'Etat français pour la remise à neuf des réseaux devrait être augmenté de 5,5 milliards d'euros sur dix ans.
Si les subventions accordées à la maintenance et à la remise à neuf sont dans la moyenne européenne, leur gestion doit être revue et la priorité donnée aux investissements lourds, préconise ce rapport dont les conclusions ont été publiées hier par « Le Figaro », « Les Echos » et « La Tribune. »
Ainsi, alors que le secteur ferroviaire consacre les deux tiers de son budget annuel (soit tout de même 2,7 milliards d'euros) à la maintenance et à l'entretien des voies et l'autre tiers à la régénération, le document préconise une inversion de cette tendance, comme c'est le cas chez les principaux partenaires européens de la France.
Si les rails sont usés, l’audit stipule néanmoins que la sécurité n’est pas remise en cause. Ouf ! Imaginez que des passagers refusent d’embarquer dans le TGV. La psychose de l’avion est elle transmissible au train comme la grippe aviaire peut l’être à l’homme ?
Un audit qui épingle aussi la SNCF et RFF sur la méthode de travail de leurs personnels et recommande une meilleure productivité. Ni la SNCF, ni RFF n'ont souhaité commenter le contenu de cet audit, qu'elles n'ont pas rendu public. On se demande bien pourquoi ?
Enveloppe supplémentaire de 70 M€
Le ministère des Transports a indiqué lundi que « dès 2006, une enveloppe supplémentaire de 70 millions d'euros sera dégagée grâce à la cession de réserves foncières. »
Pour atteindre les objectifs fixés par l'audit, Il faudrait mobiliser 550 millions d'euros par an. On est loin du compte.
Sur la base de ces recommandations, Dominique Perben, le ministre des transports, a demandé lundi à Jean-Pierre Duport, président de RFF, et à Louis Gallois, président de la SNCF, de lui proposer « un plan d'actions global 2006-2010 », a précisé le ministère dans un communiqué.
Ce plan pluriannuel portera « sur la mise en place de nouvelles méthodes de régénération et d'entretien et le lancement d'une nouvelle politique d'investissements de régénération de l'infrastructure ferroviaire ». Il « sera mis en œuvre dans le cadre d'une contractualisation pluriannuelle entre l'Etat, RFF et la SNCF. »
SNCF = Service Public, dixit le ministre
Le ministère des Transports a enfin rappelé que « conformément aux instructions données par le Premier ministre Dominique de Villepin », il appartient « aux entreprises nationales d'assurer un niveau d'investissement suffisant pour répondre aux exigences de service public. »
Si, si, vous avez bien lu : Service Public, en français dans le texte. Des exigences de service public, donc, mais qui n’ont pas empêché la compagnie de vouloir supprimer des lignes jugées non rentables. Sans parler des grèves qui reviennent aussi sûrement que la mauvaise saison (la prochaine d’envergure nationale est prévue le 4 octobre d’ailleurs).
Et 5 Mds €, ça se trouve pas sous le sabot d’un cheval. Il va falloir faire un paquet d’économies. Et tant qu’à économiser, autant le faire la où ça fait le moins mal. Suivez mon regard…
Air France a bien supprimé un réseau qui lui assurait 75 % de son CA, la SNCF peut bien en faire autant avec des agences qui pèsent « seulement » 20 % de son activité. Même si la compagnie jure la main sur le cœur qu’elle ne supprimera pas les commissions, le processus de réduction des coûts est enclenché.
Si les subventions accordées à la maintenance et à la remise à neuf sont dans la moyenne européenne, leur gestion doit être revue et la priorité donnée aux investissements lourds, préconise ce rapport dont les conclusions ont été publiées hier par « Le Figaro », « Les Echos » et « La Tribune. »
Ainsi, alors que le secteur ferroviaire consacre les deux tiers de son budget annuel (soit tout de même 2,7 milliards d'euros) à la maintenance et à l'entretien des voies et l'autre tiers à la régénération, le document préconise une inversion de cette tendance, comme c'est le cas chez les principaux partenaires européens de la France.
Si les rails sont usés, l’audit stipule néanmoins que la sécurité n’est pas remise en cause. Ouf ! Imaginez que des passagers refusent d’embarquer dans le TGV. La psychose de l’avion est elle transmissible au train comme la grippe aviaire peut l’être à l’homme ?
Un audit qui épingle aussi la SNCF et RFF sur la méthode de travail de leurs personnels et recommande une meilleure productivité. Ni la SNCF, ni RFF n'ont souhaité commenter le contenu de cet audit, qu'elles n'ont pas rendu public. On se demande bien pourquoi ?
Enveloppe supplémentaire de 70 M€
Le ministère des Transports a indiqué lundi que « dès 2006, une enveloppe supplémentaire de 70 millions d'euros sera dégagée grâce à la cession de réserves foncières. »
Pour atteindre les objectifs fixés par l'audit, Il faudrait mobiliser 550 millions d'euros par an. On est loin du compte.
Sur la base de ces recommandations, Dominique Perben, le ministre des transports, a demandé lundi à Jean-Pierre Duport, président de RFF, et à Louis Gallois, président de la SNCF, de lui proposer « un plan d'actions global 2006-2010 », a précisé le ministère dans un communiqué.
Ce plan pluriannuel portera « sur la mise en place de nouvelles méthodes de régénération et d'entretien et le lancement d'une nouvelle politique d'investissements de régénération de l'infrastructure ferroviaire ». Il « sera mis en œuvre dans le cadre d'une contractualisation pluriannuelle entre l'Etat, RFF et la SNCF. »
SNCF = Service Public, dixit le ministre
Le ministère des Transports a enfin rappelé que « conformément aux instructions données par le Premier ministre Dominique de Villepin », il appartient « aux entreprises nationales d'assurer un niveau d'investissement suffisant pour répondre aux exigences de service public. »
Si, si, vous avez bien lu : Service Public, en français dans le texte. Des exigences de service public, donc, mais qui n’ont pas empêché la compagnie de vouloir supprimer des lignes jugées non rentables. Sans parler des grèves qui reviennent aussi sûrement que la mauvaise saison (la prochaine d’envergure nationale est prévue le 4 octobre d’ailleurs).
Et 5 Mds €, ça se trouve pas sous le sabot d’un cheval. Il va falloir faire un paquet d’économies. Et tant qu’à économiser, autant le faire la où ça fait le moins mal. Suivez mon regard…
Air France a bien supprimé un réseau qui lui assurait 75 % de son CA, la SNCF peut bien en faire autant avec des agences qui pèsent « seulement » 20 % de son activité. Même si la compagnie jure la main sur le cœur qu’elle ne supprimera pas les commissions, le processus de réduction des coûts est enclenché.