Les Pouvoirs Publics ont regardé sans broncher le naufrage de la SNCM, engluée dans des mouvements sociaux recurrents.
Mais, hélas, tout a une fin. Et elle revêt des accents dramatiques. La SNCM dont les actifs sont évalués à plus de 400 millions d'euros, vient d'être littéralement bradée par l'Etat à un fonds de pension pour 35 Mie. Et les citoyens devront, une nouvelle fois, puiser dans leur porte monnaie pour régler le plan social qui ne manquera pas de s'ensuivre.
Quel gâchis ! Avec une flotte de qualité, un marché quasiment captif et des perspectives de développement importantes vers le Maghreb, la SNCM avait pourtant un avenir radieux. Il suffisait de la considérer comme une entreprise normale et non pas comme la "vache à lait" qu'elle a toujours été.
Les syndicats ont aveuglément foncé dans le tas
Une nécessité d'autant plus ardente lorsque la concurrence de Corsica Ferries s'est faite sentir. Mais une fois de plus, personne n'a rien vu venir et surtout pas les syndicats. Tantôt empêtrés dans de sempiternelles revendications, tantôt débordés par la base qu'il fallait rattraper, ils ont aveuglément foncé dans le tas. En attendant, la concurrence grignotait des parts de marché et la trésorerie maison fondait comme neige au soleil.
Loin de nous l'idée de simplifier. Le politique a souvent imposé son diktat à l'économique. L'"affaire SNCM" plonge ses racines aussi dans la volonté des nationalistes corses d'en faire une compagnie "régionale", entièrement dédiée à la desserte de l'Ile de Beauté.
Autant dire que l'État, qui "a laissé faire" et pourrir la situation depuis des années, a une large part de responsabilité dans la situation actuelle. Lorsque en 2004 deux grèves intempestives du STC (Syndicat des travailleurs corses) éclatent, bloquant les ports corses et mettant à mal des milliers de passagers, c'est un peu le chant du cygne qui résonne.
On assiste alors, impuissants, à la lente agonie d'une entreprise dont la viabilité est transcendée par des enjeux politiques et de pouvoir. Il n'est pas question à l'époque de GIPN ni de forces spéciales pour laisser repartir les navires retenus à quai. Les pouvoirs publics qui veulent en finir, regardent en spectateurs et sans lever le petit doigt, le naufrage de la Compagnie.
Les pouvoirs publics regardent le naufrage sans lever le petit doigt
La suite on la connaît. Après un énième renflouage et la bénédiction réticente de Bruxelles, l'Etat-actionnaire pour qui la SNCM est devenu un bateau ivre, s'abrite derrière la procédure européenne. Le sabordage est prêt, même si les "naufrageurs" ne sont plus que deux.
Aujourd'hui la SNCM, sa flotte et ses actifs, sont quasiment achetés au prix de la "ferraille" par un fonds de pension. Douloureux ? Certainement. Mais n'est-ce pas là la condition sinequanone pour repartir sur de nouvelles bases et maintenir la tête hors de l'eau plutôt que de sombrer définitivement ?
L'avenir nous le dira. En attendant, l'Etat qui parlait de privatiser complètement la SNCM, opère une nouvelle volte-face. Il resterait actionnaire. Jusqu'à quand, à quelle hauteur et qu'en pense le repreneur ?
Mystère et boule de gomme...
Quel gâchis ! Avec une flotte de qualité, un marché quasiment captif et des perspectives de développement importantes vers le Maghreb, la SNCM avait pourtant un avenir radieux. Il suffisait de la considérer comme une entreprise normale et non pas comme la "vache à lait" qu'elle a toujours été.
Les syndicats ont aveuglément foncé dans le tas
Une nécessité d'autant plus ardente lorsque la concurrence de Corsica Ferries s'est faite sentir. Mais une fois de plus, personne n'a rien vu venir et surtout pas les syndicats. Tantôt empêtrés dans de sempiternelles revendications, tantôt débordés par la base qu'il fallait rattraper, ils ont aveuglément foncé dans le tas. En attendant, la concurrence grignotait des parts de marché et la trésorerie maison fondait comme neige au soleil.
Loin de nous l'idée de simplifier. Le politique a souvent imposé son diktat à l'économique. L'"affaire SNCM" plonge ses racines aussi dans la volonté des nationalistes corses d'en faire une compagnie "régionale", entièrement dédiée à la desserte de l'Ile de Beauté.
Autant dire que l'État, qui "a laissé faire" et pourrir la situation depuis des années, a une large part de responsabilité dans la situation actuelle. Lorsque en 2004 deux grèves intempestives du STC (Syndicat des travailleurs corses) éclatent, bloquant les ports corses et mettant à mal des milliers de passagers, c'est un peu le chant du cygne qui résonne.
On assiste alors, impuissants, à la lente agonie d'une entreprise dont la viabilité est transcendée par des enjeux politiques et de pouvoir. Il n'est pas question à l'époque de GIPN ni de forces spéciales pour laisser repartir les navires retenus à quai. Les pouvoirs publics qui veulent en finir, regardent en spectateurs et sans lever le petit doigt, le naufrage de la Compagnie.
Les pouvoirs publics regardent le naufrage sans lever le petit doigt
La suite on la connaît. Après un énième renflouage et la bénédiction réticente de Bruxelles, l'Etat-actionnaire pour qui la SNCM est devenu un bateau ivre, s'abrite derrière la procédure européenne. Le sabordage est prêt, même si les "naufrageurs" ne sont plus que deux.
Aujourd'hui la SNCM, sa flotte et ses actifs, sont quasiment achetés au prix de la "ferraille" par un fonds de pension. Douloureux ? Certainement. Mais n'est-ce pas là la condition sinequanone pour repartir sur de nouvelles bases et maintenir la tête hors de l'eau plutôt que de sombrer définitivement ?
L'avenir nous le dira. En attendant, l'Etat qui parlait de privatiser complètement la SNCM, opère une nouvelle volte-face. Il resterait actionnaire. Jusqu'à quand, à quelle hauteur et qu'en pense le repreneur ?
Mystère et boule de gomme...