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TUI France : "Si vous voulez faire partir des salariés, il faut que le plan soit attractif..."

Comité d'entreprise extraordinaire du 21 novembre 2013


Après avoir reçu le courrier de la Direccte, la Direction de TUI France a proposé quelques améliorations aux représentants du personnel au cours du CE extraordinaire de jeudi 21 novembre 2013. Mais, pour les syndicats, les propositions restent insuffisantes et les discussions autour du plan de départs volontaires sont loin d'être closes.


Rédigé par Pierre Coronas le Vendredi 22 Novembre 2013

Les nouvelles propositions de la Direction ne satisfont pas encore les représentants du personnel - DR : © Woodapple - Fotolia.com
Les nouvelles propositions de la Direction ne satisfont pas encore les représentants du personnel - DR : © Woodapple - Fotolia.com
Chez TUI France, les discussions entre direction et représentants du personnel autour du nouveau plan de départs volontaires, se poursuivent.

Au cours du dernier comité d'entreprise (CE) extraordinaire du 21 novembre 2013, c'est le volet social qui était à l'ordre du jour.

La direction du groupe a donc rencontré les syndicats de 10 heures à 13 heures. Une réunion qui tombait quelques jours après l'envoi, par la Direccte, d'un courrier lui demandant de revoir ses propositions à la hausse.

"La Direction nous a informés qu'elle a bien reçu la lettre de la Direccte, confirme Lazare Razkallah, secrétaire général du CE et délégué CGT.

Elle a apporté quelques améliorations à ses précédentes propositions. Mais elles restent en-dessous des préconisations de la Direccte. Et, d'autant plus, inférieures aux demandes des représentants des salariés qui sont supérieures à celles formulées par la Direccte."

De son côté, la Direction, sollicitée par la Rédaction de TourMaG.com pour réagir à cette dernière rencontre, nous a simplement adressé un court message : "Nous avançons dans les négociations. Nous avons apporté quelques améliorations, notamment en ce qui concerne le congé de reclassement."

Progrès sur le congés de reclassement

Effectivement, sur ce point, les discussions ont permis de faire avancer les droits des salariés.

Ceux de moins de 50 ans ont désormais droit à 11 mois et ceux de plus de 50 ans à 15 mois, contre 8 précédemment. Les syndicats demandaient 12 et 16 mois.

En ce qui concerne la rémunération, de ces congés, la Direction accorde 100 % du salaire brut de référence pendant 2 mois. Le taux passe à 80 % (près de 100 % en net) pour les 9 mois qui suivent.

Pour les trois derniers mois, il descend à 70 % (près de 80 % en net). Ce qui, dans l'ensemble, convient aux représentants du personnel.

En revanche, sur de nombreux autres points abordés pendant l'étude du volet social du plan, jeudi 21 novembre 2013, ces derniers restent largement insatisfaits.

En premier lieu, sur la formation longue. "Nous demandons 15 000 euros", explique Lazare Razkallah. A la suite des préconisations de la Direccte, la Direction accorde 10 000 € seulement, contre 7 000 € jusqu'à présent.

Pour la prime de création ou de reprise d'entreprises à destination des salariés qui partent, la nouvelle proposition des patrons s'élève à 15 000 €. "Ce n'est pas suffisant. La Direccte demande 20 000 € et nous 35 000 €", déplore le secrétaire général du CE.

10 000 € à 20 000 € pour les franchises

La Direction fait également des concessions sur l'allocation différentielle qui permet de prendre en charge l'écart éventuel entre le salaire actuel et celui que les salariés candidats au départ auraient dans une nouvelle entreprise.

D'après les propositions formulées jeudi, elle serait prise en charge à 100 % pendant les six premiers mois, avec un plafonnement à 300 € bruts. Pour les six mois suivants, le taux passerait à 50 %, avec toujours un plafonnement à 300 € bruts.

Lors du précédent CE extraordinaire du 18 novembre 2013, la transformation de 31 agences intégrées en franchises avait notamment été annoncée. Pour la reprise de ces points de vente, la Direction a précisé, jeudi, qu'elle accorderait des aides entre 10 000 et 20 000 €, selon les coûts.

Sur ce sujet, peu importe le montant alloué, les syndicats restent en désaccord, comme l'explique M. Razkallah : "Pour nous la franchisation n'est pas une bonne chose. Nous préférons garder tous les salariés en agences intégrées."

Les organisations syndicales réclamaient également une revalorisation des indemnités de départ volontaire. Une revendication pour laquelle, "la Direction a botté en touche, nous renvoyant au CE du 2 décembre 2013", précise le délégué CGT.

Assemblée Générale intersyndicale le 26 novembre

Globalement, les représentants du personnel restent sur leur faim à l'issue de cette rencontre. "Si vous voulez faire partir des salariés, il faut que le plan soit attractif autant sur le volet social que financier. Ce qui est actuellement loin d'être le cas", résume Lazare Razkallah.

Il assure ne pas comprendre la position de ses patrons. "Ils ont entre leurs mains une pépite qui représente 29 % de parts de marché et devraient se montrer offensifs plutôt que de se replier.

Face à l'attitude actuelle de TUI France, les concurrents ne vont pas se gêner pour en profiter
", ajoute-t-il.

L'ensemble des salariés du groupe est invité à se rendre au siège le 26 novembre 2013 pour participer à une Assemblée Générale (AG) de l'intersyndicale.

Le but de cette AG, qui sera complétée par une conférence téléphonique avec les agences de province, est de consulter les employés et de recueillir leurs demandes et leurs propositions en vue des prochains CE. Des actions de mobilisations et de contestation pourraient également y être décidées.

Les prochains rendez-vous avec la Direction sont programmés pour le 27 novembre 2013 lors d'un nouveau CE qui se penchera sur le Livre II du plan (finance, service client, juridique et DRH) et pour le 2 décembre 2013 avec l'étude du Livre I pendant laquelle les syndicats formuleront leurs contre-propositions.

Les syndicats continueront d'y réclamer le "retrait pur et simple du PSE". Faute de quoi, "nous demandons au moins les mêmes conditions que celles accordées dans le cadre de Convergences", martèle Lazare Razkallah.

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