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Tarifs nets : marger en fonction de son service et de sa valeur ajoutée ?

les points de vue d'Asia, Plein Vent, Groupe Pauli et Look


Vendre au même prix commissionnable le même produit quel que soit le canal de distribution est tellement ancré dans la culture des professionnels du tourisme que l’idée même d’une digression provoque les polémiques et les commentaires les plus virulents. Aujourd’hui tous les TO que nous avons interviewé s’accordent pour dire que la chose est prématurée et qu’elle ne pourrait se faire sans concertation. Pour autant, tous s’interrogent sur leurs stratégies de distribution respectives.


Rédigé par Michèle Sani - redaction@tourmag.com le Mardi 3 Octobre 2006

Dans les prospective et les stratégies futures de distribution, Internet est devenu incontournable pour tous les producteurs et ocupe une place de premier choix...
Dans les prospective et les stratégies futures de distribution, Internet est devenu incontournable pour tous les producteurs et ocupe une place de premier choix...
Les dés sont loin d’être jetés. Il s’agit de prospective et de stratégies futures de distribution. La mise en application chez les TO de prix nets de commission n’est pas, à les entendre, à l’ordre du jour, même si le groupe Marmara brouille les pistes avec la sortie de son site « low cost ».

Une première étude comparative des prix tenant compte de tous les paramètres ne ferait pas ressortir de distorsions très significatives. C’est comme un ballon d’essai, une « affaire » qui a le mérite de poser le problème.

Après l’aérien et la SNCF, jusqu’où irait le « nouveau modèle économique » ? Gageons tout de même que la brochure traditionnelle avec ses prix « commissionnables » a encore de beaux jours devant elle…
Nous avons demandé à 4 Producteurs leur sentiment sur cette question.

Jean-Paul Chantraine, Asia : être présent là où achète le client

« Depuis longtemps les tour-opérateurs réfléchissent sur leurs stratégies de distribution. Rechercher la performance dans sa commercialisation pour être présent là où achète le client est une démarche saine.

Il y a de nombreuses façons de vendre un voyage qui est l’un des derniers domaines vendus au même prix pour tout le monde. Cette réflexion s’accentue avec la montée en puissance d’internet.

Pourquoi ne pas imaginer une distribution qui marge plus ou moins en fonction de son service et de sa valeur ajoutée ? Ce serait un changement dans notre mentalité et dans la façon de vendre les voyages. Ce qui peut tirer le fil de quelque chose ne peut se faire de façon isolée et sauvage et mérite quelques réunions et délibérations… »

C. Pellicer, Plein Vent : « pas prête à vendre à prix nets... »

« Nous sommes un TO régional et travaillons exclusivement avec les réseaux de distribution, agences traditionnelles, en ligne, grande distribution etc. Nous existons grâce aux agences de voyages qui sont nos clients.

Malgré nos importants engagements aériens – 120 000 sièges aux départs de Lyon et Marseille - et hôteliers où nous versons des garanties financières, je ne me sens pas prête à vendre à prix nets de commission. Nous remplissons nos engagements et un changement de politique commerciale risquerait de nous faire tout perdre.

Je reconnais qu’une telle démarche demande une grande réflexion. Ce n’est pas à un TO comme nous de la lancer. Je crois que c’est très prématuré. Je reconnais cependant que nos relations avec les réseaux de distribution méritent une évolution.
Est-il par exemple normal que quelques agences très performantes fassent bénéficier de leurs conditions de rémunérations des agences qui ne jouent pas le jeu des référencements ? »

Christian Orofino, Groupe Pauli : un marché trop émietté et éparpillé

« Nous ne sommes pas prêts pour ce type de relations commerciales. Il y a en France beaucoup trop de tour-opérateurs, plus de 350 et il y en aura toujours un qui continuera à commissionner alors que d’autres vendront à prix nets…

La commission zéro peut aisément s’adapter aux compagnies aériennes, aux loueurs de voitures à la SNCF, mais le marché de la production est trop émietté et éparpillé pour cela. »

Philippe Sangouard, Look : pas de logique de prix nets

« Nous avons tous des impératifs d’objectifs et de résultats. A chaque TO de trouver sa problématique et les solutions pour atteindre ses objectifs. Look Voyages ne se dirige pas du tout vers une logique de prix nets. Nous restons fidèles au principe de commissionnement qu’il s’agisse des prix brochures, promotions ou déstockages, sans concurrence entre les différents canaux de distribution.

Il hors de question de nous couper de ces réseaux qui réalisent 90 % de notre volume d’affaires. Le système des catalogues avec une commission intégrée – nous en éditons plus d’un million par an – marche très bien et fait vivre tout le monde.

Cela n’exclut pas la réflexion. Pourquoi ne pas imaginer une formule qui s’éloignerait de la commission linéaire pour une rémunération calculée en fonction des périodes avec une rémunération plus importante en basse et moyenne saison qu’en haute saison ? Si une évolution devait avoir lieu, elle se ferait en concertation avec nos partenaires, jamais les uns contre les autres… »

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Commentaires

1.Posté par dp Consultant le 04/10/2006 16:33 | Alerter
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Avec tout le respect que je lui dois, je ne partage pas tout à fait le point de vue de Madame Pellicer...
Pourquoi un to régional, qui "joue le jeu" de la distribution ne serait-il pas en position de lancer la réflexion sur l'évolution de ses relations avec la distribution ? Je pense au contraire que cette spécificité peut jouer en sa faveur...surtout si on garde bien en mémoire qu'évolution ne signifie pas forcément révolution....

2.Posté par NATHALIE le 10/10/2006 15:55 | Alerter
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Bonjour,
Un chose est sûre, que les TO vendent en direct ou que les agences aient des prix nets, la tentation sera trop grande de faire monter les prix et les clients en feront les frais. Même si - comme toujours dans ces cas-là - ils ont l'impression à court de faire des économies.


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