Budget vacances d'été : voici pourquoi 26 % des Français ne partiront pas…

Selon une étude Viavoice pour Voyages E.Leclerc, 56 % des Français prévoient de partir en vacances durant l’été 2025, malgré un contexte économique perçu comme contraignant. Le budget moyen alloué par foyer s’établit à 1 597 €, tous frais compris.

Ce montant influe sur le choix des destinations, avec une majorité de séjours courts privilégiés en France. Le prix reste le principal critère de décision, loin devant l’environnement ou les services.

Des disparités notables apparaissent selon l’âge et la catégorie socioprofessionnelle. L’enquête met également en lumière les priorités des vacanciers : repos, découverte, et renforcement des liens familiaux.

Le budget prévu pour les vacances d’été 2025 atteint en moyenne 1 597 € par foyer. Ce montant comprend les frais de transport, de transfert et de nourriture. Toutefois, cette enveloppe varie selon l’âge des vacanciers. Les 18-24 ans disposent du budget le plus faible, avec 1 188 €, tandis que les 50-64 ans prévoient en moyenne 1 740 €, soit le montant le plus élevé. Les 25-34 ans affichent un budget moyen de 1 553 €, les 35-49 ans 1 644 €, et les 65 ans et plus 1 629 €.

Les différences sont également significatives selon la catégorie socioprofessionnelle :

• Cadres : 2 334 €

• Professions intermédiaires : 1 511 €

• Employés et ouvriers : 1 474 €

• Retraités : 1 590 €

• Étudiants : 967 €

Ces chiffres illustrent l’influence directe des revenus sur les capacités de dépense estivale. "26 % des Français interrogés ne prévoient pas de partir en vacances pour cette raison", souligne l’étude, un taux qui grimpe à 65 % chez les parents.

Malgré ces contraintes, des stratégies sont mises en place pour maîtriser les coûts : 53 % envisagent de partir hors saison, 42 % comparent les prix sur plusieurs sites, et 36 % réservent en avance. Le recours à des solutions telles que les chèques vacances, les paiements échelonnés ou le partage des frais en famille est aussi fréquent.

L’étude révèle que "54 % des Français placent en tête le besoin de repos et de déconnexion", une tendance particulièrement marquée chez les retraités. La découverte de nouveaux horizons est citée par 33 % des répondants, en particulier ceux qui prévoient de voyager à l’étranger (47 %) et les retraités (40 %). Les retrouvailles familiales comptent pour 31 % des vacanciers, un chiffre qui monte à 47 % chez les parents.

Le besoin de rompre avec le quotidien s’exprime également par le désir d’évacuer la pression accumulée (23 %), de passer du temps en couple (21 %) ou entre amis (11 %). Enfin, 7 % profitent de la période estivale pour pratiquer une activité sportive.

La France reste la destination de prédilection pour 70 % des vacanciers, un chiffre qui grimpe à 76 % chez les plus de 50 ans et à 77 % chez les inactifs. Les moins de 35 ans affichent une préférence plus marquée pour l’étranger : 42 % envisagent un séjour en Europe, contre 30 % pour l’ensemble des répondants. Le TOP 3 international établi par Voyages E.Leclerc comprend la Tunisie, les Baléares et la Crète. Côté France, les régions les plus prisées sont les Pays de la Loire, la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie.

Le coût de la destination reste le critère principal pour 57 % des vacanciers, bien devant les paysages (43 %) et la météo (28 %). "L’aspect financier dépasse tous les autres critères de choix", selon l’enquête. L’absence de surfréquentation touristique est importante pour 25 % des Français, avec une préoccupation plus forte en zones rurales (32 % contre 24 % en agglomération). L’offre de services comme les hébergements ou transports est déterminante pour 23 %, tandis que la sécurité (20 %) et la durée du trajet (18 %) restent des éléments significatifs.

Malgré une organisation rigoureuse, certains imprévus préoccupent les vacanciers. La météo défavorable est citée par 52 % des répondants comme principale source d’inquiétude. Viennent ensuite les problèmes de santé (41 %), la perte ou le vol des bagages et les incidents de réservation (25 % chacun). Ces préoccupations montrent que les Français restent prudents et attentifs à la préparation de leurs séjours.

Les arbitrages générationnels sont donc multiples, entre aspirations de repos, contraintes budgétaires, destinations locales privilégiées et stratégies pour contenir les dépenses. Ce contexte dessine un profil de vacanciers plus attentif, davantage orienté vers des solutions flexibles, et concentré sur la gestion de son pouvoir d’achat.