
En un an, sur Strasbourg, la part du train dépasse déjà les 50% !
La révélation, dans le quotidien économique Les Echos vendredi dernier, du document de travail soumis par Air France au comité d'entreprise, a fait l'effet d'une douche glacée.
Il prévoit l'interruption de lignes Orly-province, avec en corollaire la suppression d'un millier d'emplois sur 4000 dans les escales concernées.
Mais au delà de l'effet de surprise provoqué, on peut se demander pourquoi la compagnie invite maintenant son personnel à réfléchir sur sa performance économique.
Certes, la concurrence du TGV fait mal. Le train a pris 90% de part de marché sur les lignes où la concurrence est la plus ancienne. En un an, sur Strasbourg, la part du train dépasse les 50%. Et le président d'Air France, Jean-Cyril Spinetta, répète depuis toujours que le concurrent low cost en France c'est le train.
L'amélioration des trajets impactera Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Mulhouse et Toulon prévoit le document du CE. "En 2020, 80% de la population française sera à moins de trois heures de train de Paris." Sauf qu'il est difficile de démultiplier indéfiniment les convois ferroviaires.
D'ores et déjà, la ligne TGV qui descend vers le sud est proche de la saturation à certaines périodes de l'année. Par ailleurs, la dérégulation ferroviaire passagers qui se mettra en place à partir de 2010 devrait apporter un surcroit de trafic, notamment en provenance de l'Allemagne et de l'Angleterre.
Il prévoit l'interruption de lignes Orly-province, avec en corollaire la suppression d'un millier d'emplois sur 4000 dans les escales concernées.
Mais au delà de l'effet de surprise provoqué, on peut se demander pourquoi la compagnie invite maintenant son personnel à réfléchir sur sa performance économique.
Certes, la concurrence du TGV fait mal. Le train a pris 90% de part de marché sur les lignes où la concurrence est la plus ancienne. En un an, sur Strasbourg, la part du train dépasse les 50%. Et le président d'Air France, Jean-Cyril Spinetta, répète depuis toujours que le concurrent low cost en France c'est le train.
L'amélioration des trajets impactera Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Mulhouse et Toulon prévoit le document du CE. "En 2020, 80% de la population française sera à moins de trois heures de train de Paris." Sauf qu'il est difficile de démultiplier indéfiniment les convois ferroviaires.
D'ores et déjà, la ligne TGV qui descend vers le sud est proche de la saturation à certaines périodes de l'année. Par ailleurs, la dérégulation ferroviaire passagers qui se mettra en place à partir de 2010 devrait apporter un surcroit de trafic, notamment en provenance de l'Allemagne et de l'Angleterre.
80% de la population à moins 3 h de train de Paris en 2020
A moins d'un programme de dédoublement des voies ferrées - dispendieux s'il en est - ou de grappes de passagers s'accrochant aux portes et aux fenêtres comme dans les pays en voie de développement - difficile à 300 km/h - tout le monde ne pourra pas prendre le train.
Les compagnies aériennes low cost représentent une menace plus immédiate. Air France et filiales contrôlent encore les 3/4 du trafic aérien domestique. C'est beaucoup plus que les compagnies nationales des pays voisins.
British Airways ou Iberia en sont à 35 ou 40% du trafic domestique de leurs pays respectifs. En dépit du déséquilibre des forces en présence en France, EasyJet a tenu le choc sur les lignes de Nice et de Toulouse et la seconde phase de déploiement de la low cost britannique qui se met en place actuellement sera déterminante.
D'ailleurs, le document d'Air France évoque un nouveau renforcement des opérations à Lyon, notamment sur Barcelone, Madrid, Rome et Venise, et des tarifs très compétitifs sur Lyon-Toulouse et Lyon-Bordeaux, en compétition frontale avec Easyjet. le CE est prévenu : les lignes les plus rentables du réseau domestique seront attaquées par les low cost au cours de la prochaine décennie.
Dernier élément déterminant dans la communication de la direction au CE : le coût opérationnel de la compagnie nationale est deux fois plus élevé que celui d'Easyjet : 54 euros le coût moyen/siège pour la low cost et 121 euros pour Air France.
A partir de là, on comprend mieux les suppressions de postes et l'agitation des syndicats...
Les compagnies aériennes low cost représentent une menace plus immédiate. Air France et filiales contrôlent encore les 3/4 du trafic aérien domestique. C'est beaucoup plus que les compagnies nationales des pays voisins.
British Airways ou Iberia en sont à 35 ou 40% du trafic domestique de leurs pays respectifs. En dépit du déséquilibre des forces en présence en France, EasyJet a tenu le choc sur les lignes de Nice et de Toulouse et la seconde phase de déploiement de la low cost britannique qui se met en place actuellement sera déterminante.
D'ailleurs, le document d'Air France évoque un nouveau renforcement des opérations à Lyon, notamment sur Barcelone, Madrid, Rome et Venise, et des tarifs très compétitifs sur Lyon-Toulouse et Lyon-Bordeaux, en compétition frontale avec Easyjet. le CE est prévenu : les lignes les plus rentables du réseau domestique seront attaquées par les low cost au cours de la prochaine décennie.
Dernier élément déterminant dans la communication de la direction au CE : le coût opérationnel de la compagnie nationale est deux fois plus élevé que celui d'Easyjet : 54 euros le coût moyen/siège pour la low cost et 121 euros pour Air France.
A partir de là, on comprend mieux les suppressions de postes et l'agitation des syndicats...