C’était jour de fête à la Gare Saint-Charles de Marseille.
Sur la voie N, la dernière avant la sortie, une foule compacte s’agglutinait ce vendredi 13 juin à l’ombre d’un train rouge étincelant. Pour la première fois, la SNCF voit un concurrent débarquer sur ses rails marseillais pour desservir Paris.
Avant la pandémie, Thello, filiale de Trenitalia, exploitait la liaison Marseille-Nice-Milan.
Le drapeau italien fait donc son retour en Provence, avec des ambitions bien plus larges : concurrencer la SNCF sur une ligne particulièrement rentable.
"Cette ligne entre Paris et Marseille marque une étape très importante de développement de notre service en France.
Nous avons commencé en décembre 2021 avec la liaison Paris-Lyon, prolongée vers Turin et Milan. Nous avons accordé une attention particulière au territoire traversé, en desservant Aix-en-Provence, Avignon et Lyon Saint-Exupéry.
Elle renforce notre position sur cet axe stratégique entre la capitale française et le sud du pays," a expliqué Marco Caposciutti, PDG de Trenitalia France.
Dès dimanche 15 juin 2025, quatre Frecciarossa par jour relieront Paris à Marseille, en 3 h 20 à 3 h 30.
Et pour ceux qui redoutaient une "low costisation" du rail, impulsée par la montée en puissance de Ouigo, Trenitalia réaffirme une promesse, celle de remettre le passager et le service au centre.
Sur la voie N, la dernière avant la sortie, une foule compacte s’agglutinait ce vendredi 13 juin à l’ombre d’un train rouge étincelant. Pour la première fois, la SNCF voit un concurrent débarquer sur ses rails marseillais pour desservir Paris.
Avant la pandémie, Thello, filiale de Trenitalia, exploitait la liaison Marseille-Nice-Milan.
Le drapeau italien fait donc son retour en Provence, avec des ambitions bien plus larges : concurrencer la SNCF sur une ligne particulièrement rentable.
"Cette ligne entre Paris et Marseille marque une étape très importante de développement de notre service en France.
Nous avons commencé en décembre 2021 avec la liaison Paris-Lyon, prolongée vers Turin et Milan. Nous avons accordé une attention particulière au territoire traversé, en desservant Aix-en-Provence, Avignon et Lyon Saint-Exupéry.
Elle renforce notre position sur cet axe stratégique entre la capitale française et le sud du pays," a expliqué Marco Caposciutti, PDG de Trenitalia France.
Dès dimanche 15 juin 2025, quatre Frecciarossa par jour relieront Paris à Marseille, en 3 h 20 à 3 h 30.
Et pour ceux qui redoutaient une "low costisation" du rail, impulsée par la montée en puissance de Ouigo, Trenitalia réaffirme une promesse, celle de remettre le passager et le service au centre.
Trenitalia attaque la SNCF sur le confort et les services !
Ce n’est pas Jean-Pierre Nadir qui s’en plaindra.
Le fondateur de FairMoove, farouche opposant à une différenciation uniquement basée sur le prix, devrait saluer cette offre qui renoue avec une certaine idée du voyage.
Ces dernières années, les voyageurs ont vu l’offre se dégrader, tandis que les professionnels se livraient une véritable guerre des marges.
Ce que le secteur du tourisme a subi, le ferroviaire l’a aussi vécu, notamment avec l’essor de Ouigo. Ces trains à bas coût, qui réduisent au maximum l’espace pour les bagages afin d’ajouter des sièges, sont dans une logique de volume.
Trenitalia arrive donc sur Paris-Marseille avec une autre philosophie.
"Nous avons investi sur le plan humain, en embauchant 40 personnes à Marseille, et en ouvrant une boutique en gare après un million d’euros de travaux.
À cela s’ajoutent les efforts sur les rames réservées au sud de la France. Notre objectif est clair : offrir le meilleur service possible. Notre offre est à la fois alternative et complémentaire à celle de la SNCF.
Nous proposons plus de services, plusieurs niveaux de confort, dont une classe Executive avec sièges haut de gamme et boissons illimitées" détaille le patron de Trenitalia France.
Le train comprendra huit voitures, totalisant 457 sièges, répartis en trois classes, chacune dédoublée, entre un espace Allegro, plus vivant et familial, et un espace Silenzio, pour ceux qui préfèrent le calme.
La première classe nommée Standard, l’équivalent de la classe économique en avion, propose des sièges en "éco-cuir," de larges espaces pour les bagages, des prises, ainsi qu’un Wi-Fi gratuit et "débridé", donnant accès à une plateforme de 400 heures de divertissement.
Les tarifs démarrent à 27 euros.
Il faut compter 10 euros de plus (soit 37 euros) pour voyager en classe Business.
Le fondateur de FairMoove, farouche opposant à une différenciation uniquement basée sur le prix, devrait saluer cette offre qui renoue avec une certaine idée du voyage.
Ces dernières années, les voyageurs ont vu l’offre se dégrader, tandis que les professionnels se livraient une véritable guerre des marges.
Ce que le secteur du tourisme a subi, le ferroviaire l’a aussi vécu, notamment avec l’essor de Ouigo. Ces trains à bas coût, qui réduisent au maximum l’espace pour les bagages afin d’ajouter des sièges, sont dans une logique de volume.
Trenitalia arrive donc sur Paris-Marseille avec une autre philosophie.
"Nous avons investi sur le plan humain, en embauchant 40 personnes à Marseille, et en ouvrant une boutique en gare après un million d’euros de travaux.
À cela s’ajoutent les efforts sur les rames réservées au sud de la France. Notre objectif est clair : offrir le meilleur service possible. Notre offre est à la fois alternative et complémentaire à celle de la SNCF.
Nous proposons plus de services, plusieurs niveaux de confort, dont une classe Executive avec sièges haut de gamme et boissons illimitées" détaille le patron de Trenitalia France.
Le train comprendra huit voitures, totalisant 457 sièges, répartis en trois classes, chacune dédoublée, entre un espace Allegro, plus vivant et familial, et un espace Silenzio, pour ceux qui préfèrent le calme.
La première classe nommée Standard, l’équivalent de la classe économique en avion, propose des sièges en "éco-cuir," de larges espaces pour les bagages, des prises, ainsi qu’un Wi-Fi gratuit et "débridé", donnant accès à une plateforme de 400 heures de divertissement.
Les tarifs démarrent à 27 euros.
Il faut compter 10 euros de plus (soit 37 euros) pour voyager en classe Business.
Les horaires des trains de Trenitalia entre Paris et Marseille :
Départ tous les jours, depuis la Gare de Lyon de Paris à 5h54 (arrivée à Marseille à 9h15), 11h14 (arrivée à 15h21), 14h25 (arrivée à 17h46) et 19h03 (arrivée à 22h48).
Départs tous les jours depuis Marseille à 6h52 (arrivée à Paris à 10h19), 09h53 (arrivée à 13h19), 15h47 (arrivée à 19h31) et 18h49 (arrivée à 22h14).
Départs tous les jours depuis Marseille à 6h52 (arrivée à Paris à 10h19), 09h53 (arrivée à 13h19), 15h47 (arrivée à 19h31) et 18h49 (arrivée à 22h14).
Trenitalia : trois classes, une salle de réunion et du café italien
"Pour ce prix, sont inclus une boisson chaude, une boisson froide et deux snacks, servis par le personnel tout au long du trajet.
Nous avons aussi accordé une grande importance au stockage des bagages, aussi bien en hauteur qu’à l’entrée des rames.
Nos trains ont en moyenne huit ans, ce qui est très récent dans ce secteur ," explique Fabrice Toledano, le directeur marketing et de la communication de la compagnie.
Le wagon-bar, plus cosy que celui des TGV Inoui, propose des menus à l'accent italien.
Différentes options se présentent aux voyageurs qui souhaitent se restaurer soit ils se rendent au FrecciaBistro, soit ils se font directement livrer leur commande à leur siège ou alors ils attentent le passage d’un chariot de restauration.
De plus, les trains embarquent de véritables machines à cafés, " vous ne boirez pas de café en thermos ou soluble
Même les trolleys ont été conçus spécifiquement pour permettre de servir un véritable café italien aux passagers directement à leur siège, le tout contre 1,5 euro," poursuit qui s'est mué en guide conférencier, le temps de la visite du train.
A lire : Trenitalia : "le marché des agences est stratégique"
Pour les voyageurs d’affaires, il n’y a pas encore de programme de fidélité, mais des tarifs dédiés sont disponibles via le compte Serenità Pro.
Pour finir la visite, nous avons été invités à nous assoir dans les très confortables sièges de la classe Executive.
"Vous avez 10 sièges seulement dans cette voiture, ils offrent un grand confort. Ils sont aussi entièrement inclinables et ils pivotent, pour être dans le sens du trajet ou face à son ami ou conjoint.
Vous avez un personnel de restauration dédiée auprès duquel vous pouvez commander, de façon illimitée, vos repas, boissons chaudes, froides, dont du Prosseco ou du Champagne," détaille Fabrice Toledano, le directeur marketing et de la communication de Trenitalia.
Pour voyager en Executif, il faudra compter pas moins de 180 euros, pour un seul trajet.
Nous avons aussi accordé une grande importance au stockage des bagages, aussi bien en hauteur qu’à l’entrée des rames.
Nos trains ont en moyenne huit ans, ce qui est très récent dans ce secteur ," explique Fabrice Toledano, le directeur marketing et de la communication de la compagnie.
Le wagon-bar, plus cosy que celui des TGV Inoui, propose des menus à l'accent italien.
Différentes options se présentent aux voyageurs qui souhaitent se restaurer soit ils se rendent au FrecciaBistro, soit ils se font directement livrer leur commande à leur siège ou alors ils attentent le passage d’un chariot de restauration.
De plus, les trains embarquent de véritables machines à cafés, " vous ne boirez pas de café en thermos ou soluble
Même les trolleys ont été conçus spécifiquement pour permettre de servir un véritable café italien aux passagers directement à leur siège, le tout contre 1,5 euro," poursuit qui s'est mué en guide conférencier, le temps de la visite du train.
A lire : Trenitalia : "le marché des agences est stratégique"
Pour les voyageurs d’affaires, il n’y a pas encore de programme de fidélité, mais des tarifs dédiés sont disponibles via le compte Serenità Pro.
Pour finir la visite, nous avons été invités à nous assoir dans les très confortables sièges de la classe Executive.
"Vous avez 10 sièges seulement dans cette voiture, ils offrent un grand confort. Ils sont aussi entièrement inclinables et ils pivotent, pour être dans le sens du trajet ou face à son ami ou conjoint.
Vous avez un personnel de restauration dédiée auprès duquel vous pouvez commander, de façon illimitée, vos repas, boissons chaudes, froides, dont du Prosseco ou du Champagne," détaille Fabrice Toledano, le directeur marketing et de la communication de Trenitalia.
Pour voyager en Executif, il faudra compter pas moins de 180 euros, pour un seul trajet.
Trentitalia va-t-elle multiplier les lignes en France ?
De plus, une salle de réunion figure dans chaque Frecciarossa entre Paris et Marseille.
Accessible à partir de deux personnes, jusqu’à cinq, elle permet de travailler avec une connectivité adéquate et un écran pour projeter des présentations.
Le tarif débute lui à 85 euros par personne pour trois heures de trajet.
Un véritable service innovant en France qui permettra aux voyageurs le souhaitant de se retrouver "dans un environnement de travail professionnel et donc de travailler aussi efficacement qu'au bureau."
Vous l'aurez compris, Trenitalia n'arrive pas sur la ligne en espérant se faire une place au soleil seulement grâce à ses petits prix, elle entend aussi apporter une nouvelle qualité de service, pour se démarquer de sa concurrente française.
À noter que selon une étude de Trainline, les tarifs sur la ligne Paris-Lyon ont baissé de 43 % depuis l’arrivée de Trenitalia. Reste à voir quel impact aura cette hausse de l’offre de 20 % sur les prix sur la liaison Paris-Marseille.
L'objectif est d'attirer 500 000 voyageurs sur l'année 2025.
Dans le même temps, dès juillet, la compagnie lancera l'Espresso Riviera, un train de nuit entre Marseille et Rome, jusqu’à fin août.
"La France est un marché très important.
Nous devons nous concentrer sur le développement de notre axe stratégique partant de Paris vers le sud-est.
Nous n’avons pas l’intention de lancer d’autres types de services. Nous devons nous concentrer sur cet axe, qui est aussi le plus proche de l’Italie,," a commenté Marco Caposciutti, le PDG de Trenitalia France.
Un propos qui relègue à plus tard l’ouverture de la ligne à grande vitesse Paris-Londres, initialement annoncée pour 2029.
Accessible à partir de deux personnes, jusqu’à cinq, elle permet de travailler avec une connectivité adéquate et un écran pour projeter des présentations.
Le tarif débute lui à 85 euros par personne pour trois heures de trajet.
Un véritable service innovant en France qui permettra aux voyageurs le souhaitant de se retrouver "dans un environnement de travail professionnel et donc de travailler aussi efficacement qu'au bureau."
Vous l'aurez compris, Trenitalia n'arrive pas sur la ligne en espérant se faire une place au soleil seulement grâce à ses petits prix, elle entend aussi apporter une nouvelle qualité de service, pour se démarquer de sa concurrente française.
À noter que selon une étude de Trainline, les tarifs sur la ligne Paris-Lyon ont baissé de 43 % depuis l’arrivée de Trenitalia. Reste à voir quel impact aura cette hausse de l’offre de 20 % sur les prix sur la liaison Paris-Marseille.
L'objectif est d'attirer 500 000 voyageurs sur l'année 2025.
Dans le même temps, dès juillet, la compagnie lancera l'Espresso Riviera, un train de nuit entre Marseille et Rome, jusqu’à fin août.
"La France est un marché très important.
Nous devons nous concentrer sur le développement de notre axe stratégique partant de Paris vers le sud-est.
Nous n’avons pas l’intention de lancer d’autres types de services. Nous devons nous concentrer sur cet axe, qui est aussi le plus proche de l’Italie,," a commenté Marco Caposciutti, le PDG de Trenitalia France.
Un propos qui relègue à plus tard l’ouverture de la ligne à grande vitesse Paris-Londres, initialement annoncée pour 2029.
Trenitalia à Marseille : "Nous nous réjouissons de cette arrivée", selon SNCF Réseau
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Grève SNCF juin : à quoi s’attendre ?
Et les ambitions de Trenitalia ne déplaisent pas à SNCF... Réseau.
Cette entité, gestionnaire des 27 000 km de voies ferrées en France, tire des recettes des péages versés par les opérateurs. Plus il y a de trains, plus les revenus augmentent.
"Nous nous réjouissons toujours du développement de l’offre.
Comme je participe à des inaugurations pour SNCF Voyageurs, par exemple lors de la réouverture vers l’Italie, je suis ici aussi, heureux de voir Trenitalia faire circuler ses trains.
Ce qui m’importe, c’est qu’il y ait plus de trafic sur le réseau.
À l’automne dernier, nous avons relevé la capacité entre Paris et Lyon de 13 à 16 trains par heure.
À Marseille, des projets ambitieux de modernisation des voies et de la gare sont en cours, afin d’accueillir davantage de TER et TGV," s’est réjoui Matthieu Chabanel, le PDG de SNCF Réseau.
Mais tout ne va pas pour le mieux pour le rail hexagonal.
Dans une interview accordé à Hourrail, Jean-Pierre Farandou, président de la SNCF, a tiré la sonnette d’alarme. Le réseau est vieillissant, et si rien n’est fait rapidement, 4 000 km de lignes seront dans un état critique d’ici 2028.
Il convient de trouver d'ici 3 ans, un milliard d'euros de plus chaque année. Un coup de gueule lancé alors que se tient "Ambition France Transports", une conférence de financement sur les infrastructures à horizon 2030.
"Nous attendons les conclusions de l’événement pour savoir ce que le gouvernement décidera. Nous y travaillons activement dans les groupes de travail.
Mais in fine, c’est à l’État de trancher,," conclut le PDG.
Et il va falloir faire sans trop de moyen, comme l'a rappelé la ministre chargée des Comptes publics :"Nos finances publiques sont exsangues,
et notre déficit est le plus élevé de la zone euro."
Des annonces qui contrastent fortement avec le plan de développement italien qui prévoit d'engager 100 milliards d’euros en faveur de Ferrovie dello Stato, la maison mère de Trenitalia.
Pendant que la France compte ses sous, l'Italie dépense les siens.
Cette entité, gestionnaire des 27 000 km de voies ferrées en France, tire des recettes des péages versés par les opérateurs. Plus il y a de trains, plus les revenus augmentent.
"Nous nous réjouissons toujours du développement de l’offre.
Comme je participe à des inaugurations pour SNCF Voyageurs, par exemple lors de la réouverture vers l’Italie, je suis ici aussi, heureux de voir Trenitalia faire circuler ses trains.
Ce qui m’importe, c’est qu’il y ait plus de trafic sur le réseau.
À l’automne dernier, nous avons relevé la capacité entre Paris et Lyon de 13 à 16 trains par heure.
À Marseille, des projets ambitieux de modernisation des voies et de la gare sont en cours, afin d’accueillir davantage de TER et TGV," s’est réjoui Matthieu Chabanel, le PDG de SNCF Réseau.
Mais tout ne va pas pour le mieux pour le rail hexagonal.
Dans une interview accordé à Hourrail, Jean-Pierre Farandou, président de la SNCF, a tiré la sonnette d’alarme. Le réseau est vieillissant, et si rien n’est fait rapidement, 4 000 km de lignes seront dans un état critique d’ici 2028.
Il convient de trouver d'ici 3 ans, un milliard d'euros de plus chaque année. Un coup de gueule lancé alors que se tient "Ambition France Transports", une conférence de financement sur les infrastructures à horizon 2030.
"Nous attendons les conclusions de l’événement pour savoir ce que le gouvernement décidera. Nous y travaillons activement dans les groupes de travail.
Mais in fine, c’est à l’État de trancher,," conclut le PDG.
Et il va falloir faire sans trop de moyen, comme l'a rappelé la ministre chargée des Comptes publics :"Nos finances publiques sont exsangues,
et notre déficit est le plus élevé de la zone euro."
Des annonces qui contrastent fortement avec le plan de développement italien qui prévoit d'engager 100 milliards d’euros en faveur de Ferrovie dello Stato, la maison mère de Trenitalia.
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