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France : "Le secteur des transports est l'un des plus en retard"

Le 5 mai 2025, Philippe Tabarot et François Bayrou lanceront "Ambitions France Transports"


Après un long week-end de chassé-croisé en France, une partie du gouvernement de François Bayrou se rendra à Marseille, le 5 mai 2025, pour ouvrir la conférence d'Ambitions France Transports. L'évènement lancera un cycle de réflexion sur le financement des infrastructures de mobilité à l’horizon 2040. Mais que faut-il attendre d'Ambitions France Transports ?


Rédigé par le Mercredi 30 Avril 2025

Le 5 mai 2025, Philippe Tabarot et François Bayrou lanceront "Ambitions France Transports" - Depositphotos @bloodua
Le 5 mai 2025, Philippe Tabarot et François Bayrou lanceront "Ambitions France Transports" - Depositphotos @bloodua
Lundi prochain, le Premier ministre François Bayrou et Philippe Tabarot, ministre en charge des Transports, auront un avant-goût de l'ambiance estivale qui règne habituellement à Marseille.

Après un long pont, des températures dignes du mois de juillet et un chassé-croisé sur l'autoroute du soleil, le gouvernement ne viendra pas goûter à l’art de vivre local, mais ouvrir la conférence "Ambitions France Transports".

C'est donc ce 5 mai que l'écosystème politique, associatif et privé doit réfléchir à des façons audacieuses et novatrices pour imaginer les financements de la mobilité de demain, alors que le Budget est placé sous le signe de l'austérité.

Durant toute la journée, quatre ateliers seront animés sur les thèmes de la mobilité autour des métropoles, ainsi qu'un autre sur celle routière qui vise "à examiner les grands enjeux économiques du modèle de financement de la route à horizon mi-2030," nous précise une source proche du dossier.

Un autre sujet abordera l'avenir du ferroviaire : "comment mieux entretenir, régénérer les réseaux et regarder par rapport aux besoins de l'avenir, l'orientation du financement des infrastructures ferroviaires dans le but de répondre aux objectifs de la décarbonation et de la stratégie nationale bas carbone."

Enfin, différents acteurs se pencheront sur le fret, afin d'avoir une vision multimodale du routier au fluvial, en passant par l'électrification des flottes.

Ambitions France Transports : "Nous étudierons l'avenir du financement des infrastructures"

Pendant quelques heures, une dizaine de personnes débattront et réfléchiront sur chaque thématique.

Le panel est composé d'un tiers d'élus, d'un tiers d'experts composés aussi bien d'économistes ou de membres d'associations environnementales et d'usagers, et d'un tiers de professionnels du secteur concerné.

D'ores et déjà, les équipes ont travaillé en amont pour pouvoir alimenter la journée de réflexion, en faisant remonter des données et constituer un narratif interministériel, pour ne pas ouvrir sur une page totalement blanche la conférence.

Ces travaux seront suivis de trois séquences, dont l'une au CESE (Conseil économique, social et environnemental) pour mieux intégrer la société civile à cette réflexion, puis une autre le 26 mai au ministère de l'Économie et des Finances "où on ira vraiment regarder le cœur du réacteur.

Nous étudierons l'avenir du financement des infrastructures, savoir comment continuer à réfléchir, à innover tout en veillant au principe de compensation des mobilités, le tout à horizon 2030-2040.

Nous devons établir les nouveaux équilibres du financement des infrastructures de transport à horizon 20 ans,
" poursuit notre interlocuteur du ministère des Transports.

Le dernier rendez-vous se tiendra fin juin et devrait être plus prospectif pour discuter sur l'IA, l'électrification et de la mobilité en zones rurales, avec de nouvelles infrastructures.

"L'enjeu est d'aboutir à un rapport général qui soit capable de présenter de grands scénarios sur le financement des infrastructures, tout en respectant les deux grandes clés d'entrée que sont le cadre contraint des finances publiques et la stratégie nationale bas carbone.

Le secteur des transports est l'un des secteurs le plus en retard sur ces objectifs de décarbonation, plus que l'énergie et l'industrie,
" cadre notre interlocuteur.

Autoroutes : "Imaginer de nouvelle recettes pour financer d'autres projets"

A l'issue de ces 4 mois, différentes séries de propositions politiques pourront être présentées.

"On aura, nous l'espérons, plusieurs scénarios, dont certains seront assez sobres - plutôt sur la régénération et la modernisation - et d'autres plus ambitieux.

Nous déboucherons sur des dossiers de grands projets, des mobilités du quotidien, des interconnexions européennes.

C'est un secteur économique où les décisions ne sont pas prises sur un ou deux ans, mais il faut donner du temps au secteur et à l'écosystème industriel, pour être capable de s'organiser, et pour lancer des travaux sur cinq ou dix ans, avec un impact de plusieurs décennies,
" estime cette source proche du dossier.

Tous les sujets seront abordés, sauf celui du... vélo.

Concernant les autoroutes, l'un des plus importants sujets de la conférence, l'Etat sera soucieux de la bonne tenue des infrastructures qui devront être remises quasiment à neuf ou du moins dans un état fonctionnel, pour les concessions qui arriveront à terme en 2031.

"A la mi-temps des années 2030, nous toucherons à la fin des concessions. Nous devons inventer un nouveau mode de gestion et nous imaginons qu'il y aura des nouvelles recettes qu'il s'agit encore de quantifier, et de déterminer sous quelle forme elles pourront être mobilisées pour financer d'autres projets.

Les ateliers aborderont aussi d'autres modèles possibles comme celui d'une renationalisation ou d'explorer ce que font nos voisins européens.
"

Plan ferroviaire de 100 milliards d'euros : quel avenir ?

Au sujet du ferroviaire, le plan de 100 milliards d'euros annoncé par Elisabeth Borne parait bien loin.

Déjà au moment de sa sortie, il ne semblait pas financé. Désormais, il donne l'impression d'être abandonné.

"Ce sujet est un rappel des engagements des gouvernements passés en matière d'investissement. L'objectif de cette conférence est plutôt de regarder l'adéquation de ces engagements avec la réalité des ressources disponibles.

Nous voulons trouver des solutions pour honorer ces engagements. Nous avons pleinement conscience du retard accumulé en matière de régénération ferroviaire, qu’il nous faut impérativement combler,
" poursuit le conseiller de Philippe Tabarot.

Lire aussi : Train : pourquoi la distribution du ferroviaire est si compliquée ?

Pour terminer, outre la mobilité à vélo, l'un des grands absents d'Ambitions France Transports sera l'aérien.

Bien qu'engagé dans une nécessaire décarbonation de ses activités, le secteur n'aura pas sa place dans l'évènement.

"C'est un sujet qu'on a exclu du champ de cette conférence de financement, du fait notamment qu'il y a beaucoup moins d'enjeux d'infrastructures par rapport aux autres secteurs des transports.

Par contre, le gouvernement continue de poursuivre ses réflexions sur la décarbonation du secteur, qui constitue une des priorités en matière de transition écologique des transports,
" conclut-il.


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