Fosun/Thomas Cook : "à long terme, des changements radicaux seront apportés" selon GlobalData - Crédit photo : Thomas Cook
Annoncée depuis de nombreuses semaines, la prise de participation de Fosun dans le capital de Thomas Cook, est depuis ce vendredi 12 juillet 2019 devenue effective.
Injectant 853 millions d'euros nouveaux fonds, le conglomérat chinois devient actionnaire majoritaire dans l'activité tour opérating du voyagiste anglais, mais reste minoritaire dans les compagnies aériennes du groupe.
Si Peter Fankhauser, directeur général de Thomas Cook, qualifiait la prise de participation comme "une solution pragmatique et responsable", pour GlobalData "la réalité est que le PDG n’a pas d’autre choix que d’accepter tout accord proposé."
Avec une dette évaluée à 1,2 milliard d'euros et des pertes encore plus importantes lors du premier trimestre 2019, le voyagiste affichait une dynamique plus qu'inquiétante car "son modèle d’affaires n’a pas beaucoup évolué depuis ses débuts en tant que voyagiste forfaitaire tout compris."
Le cabinet d'analyses de données, coté à la bourse de Londres, porte une analyse mordante sur la situation.
"Thomas Cook n'a pas réussi à adopter des stratégies pour contrer la menace de perturbateurs tels qu'Airbnb et le changement est désormais une nécessité pour que la société réussisse.
A long terme, des changements radicaux seront apportés. Pour que cette collaboration soit réellement efficace, Fankhauser, aux côtés du reste du groupe Thomas Cook, doit être pleinement préparé et prêt à accepter les changements radicaux à venir."
Injectant 853 millions d'euros nouveaux fonds, le conglomérat chinois devient actionnaire majoritaire dans l'activité tour opérating du voyagiste anglais, mais reste minoritaire dans les compagnies aériennes du groupe.
Si Peter Fankhauser, directeur général de Thomas Cook, qualifiait la prise de participation comme "une solution pragmatique et responsable", pour GlobalData "la réalité est que le PDG n’a pas d’autre choix que d’accepter tout accord proposé."
Avec une dette évaluée à 1,2 milliard d'euros et des pertes encore plus importantes lors du premier trimestre 2019, le voyagiste affichait une dynamique plus qu'inquiétante car "son modèle d’affaires n’a pas beaucoup évolué depuis ses débuts en tant que voyagiste forfaitaire tout compris."
Le cabinet d'analyses de données, coté à la bourse de Londres, porte une analyse mordante sur la situation.
"Thomas Cook n'a pas réussi à adopter des stratégies pour contrer la menace de perturbateurs tels qu'Airbnb et le changement est désormais une nécessité pour que la société réussisse.
A long terme, des changements radicaux seront apportés. Pour que cette collaboration soit réellement efficace, Fankhauser, aux côtés du reste du groupe Thomas Cook, doit être pleinement préparé et prêt à accepter les changements radicaux à venir."
Qui de la transformation ?
Il est sûr qu'avec une telle perte, et des résultats qui ne cesssent de s'effriter, les modifications seront radicaux, d'autant que Fosun possède une stratégie et vision très claire du marché.
"En tant que société d’investissement internationale moderne, Fosun pourrait encourager Thomas Cook à améliorer les réservations en ligne, entraînant encore plus de suppressions d’emplois et de futures fermetures de magasins.
Fosun considère que le voyagiste traditionnel a de la valeur en raison de sa marque forte et de son image globale et est confiant dans la rentabilité de son investissement, à condition qu'il puisse imposer ses stratégies d'exploitation préférées."
Toutefois si la prise de participation est perçue comme la solution de la dernière chance, pour GlobalData l'alchimie n'est pas évidente "Thomas Cook devra laisser Fosun prendre les rênes.
Des conflits culturels dus aux normes commerciales ou à une stratégie prépondérante pourraient signifier que l'accord génère plus de problèmes qu'il n'en résout."
Si cette analyse n'est pas spécialement optimiste, il existe un contre-exemple français, puisque le Club Med poursuit son développement réussi.
"En tant que société d’investissement internationale moderne, Fosun pourrait encourager Thomas Cook à améliorer les réservations en ligne, entraînant encore plus de suppressions d’emplois et de futures fermetures de magasins.
Fosun considère que le voyagiste traditionnel a de la valeur en raison de sa marque forte et de son image globale et est confiant dans la rentabilité de son investissement, à condition qu'il puisse imposer ses stratégies d'exploitation préférées."
Toutefois si la prise de participation est perçue comme la solution de la dernière chance, pour GlobalData l'alchimie n'est pas évidente "Thomas Cook devra laisser Fosun prendre les rênes.
Des conflits culturels dus aux normes commerciales ou à une stratégie prépondérante pourraient signifier que l'accord génère plus de problèmes qu'il n'en résout."
Si cette analyse n'est pas spécialement optimiste, il existe un contre-exemple français, puisque le Club Med poursuit son développement réussi.
