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La Case de l'Oncle Dom : les compagnies en ont marre de trinquer au BAR !

L'édito de Dominique Gobert


Journée très aérienne hier, avec l’Assemblée Générale du Board of Airlines Representatives, ces compagnies aériennes opérant sur le territoire français. Une assemblée dense et riche en enseignements et en questions… qui fâchent parfois !


le Mercredi 25 Janvier 2017

Pugnace, il l’est, le père Sauvage, qui s’insurge beaucoup contre le mauvais procès fait aux transporteurs aériens par ces écolos en mal de pouvoir qui hurlent au loup contre les émissions de carbone et autres pollutions attribuées aux aéroplanes - DR
Pugnace, il l’est, le père Sauvage, qui s’insurge beaucoup contre le mauvais procès fait aux transporteurs aériens par ces écolos en mal de pouvoir qui hurlent au loup contre les émissions de carbone et autres pollutions attribuées aux aéroplanes - DR
Que de chemin parcouru pour ces compagnies étrangères (et françaises aussi) qui opèrent en France et qui ont constitué, au fil des années, une association particulièrement représentative.

Après tout, le transport aérien représente en France la bagatelle de 4% du PIB, associé aux quelque 7 à 8% du secteur du tourisme.

Pas mal, pour des industries très souvent méprisées des pouvoirs publics, mal aimées en général.

En tout cas, en France, ces compagnies sont assez actives à travers leur association, présidée, pour un nouveau mandat, par Jean-Pierre Sauvage, lequel, et je cite mon camarade Matthieu du QdT, reste « fidèle à lui-même, tant dans ses discours que dans sa pugnacité ».

Parce que, pugnace, il l’est, le père Sauvage, grand amateur de cinéma, sans jamais en faire lui-même… encore que !

Mais c’est pour la bonne cause. A l’instar de ces compagnies aériennes qu’il veut représenter, il s’insurge beaucoup contre le mauvais procès fait aux transporteurs aériens par ces écolos en mal de pouvoir qui hurlent au loup contre les émissions de carbone et autres pollutions attribuées aux aéroplanes.

« Nous sommes le seul secteur industriel au monde à nous préoccuper de l’environnement. Les seuls d’ailleurs à rechercher des solutions et à prendre des engagements sérieux, tant industriels qu’économiques ».

Et comme c’est un facétieux, il n’hésite pas à citer quelques chiffres, relevant que les émissions d’oxyde de carbone représentent 4,5% de la part des avions contre 13% pour le maritime !

Et que les particules fines sont émises à hauteur de 0,4% par les avions contre 11,4% pour les grands paquebots qui sillonnent les mers.

« Marre d’être accusés sans arrêt alors que nous faisons non seulement nos devoirs, mais que nous luttons vraiment contre la pollution », dira-t-il !

Pugnacité aussi lorsqu’il s’adresse à Patrick Gandil, le patron de la DGAC et de ses contrôleurs aériens. « Sauf erreur de ma part, nous avons dû faire face à 11 mouvements effectifs ayant entraîné des retards conséquents et pour 6 d’entre eux, des réductions de vols importants pour les compagnies aériennes.

Nous formulons le vœu qu’en 2017 nous n’aurons pas à connaitre la répétition de ces mouvements de la part de personnels dont l’emploi est financé par les redevances perçues des compagnies aériennes
».

Il aura aussi un mot pour ces redevances aéroportuaires, calculées selon une péréquation assez tordue (ça, c’est de moi), qui permet ainsi d’alimenter des aéroports (44 pour être précis), qui n’ont quasi aucun trafic, mais qui sont installés par la volonté d’élus aux ego dont je vous laisse imaginer le qualificatif…

Il aura la bonne éducation de laisser entendre à Patrick Gandil que les compagnies aériennes sont les seules ressources de cette DGAC et que les contrôleurs aériens, si bien rémunérés, sont quand même payés par ces mêmes compagnies.

J’avoue avoir été assez étonné de la réponse de ce dernier, lequel balaiera d’un geste la péréquation sur les taxes aéroportuaires : « c’est un problème politique, voté par l’Assemblée Nationale ».

Circulez, rien à voir !

Quant aux contrôleurs, Patrick Gandil se félicite d’avoir signé « pour trois ans, un contrat social », lequel pourrait, mais c’est pas sûr, réduire le nombre de grèves de ces gens-là.

« C’est un gros mieux », dira Patrick Gandil, qui bottera également en touche lorsque Sauvage lui fera grief des grèves provoquées par les contrôleurs en réponse à la loi Khomri, loi « qui ne concerne absolument pas les contrôleurs aériens ! »

Gandil aura cette réponse que je qualifierai de sublime : « Le droit de grève fait partie de nos institutions et, dans leur contexte syndical, les contrôleurs aériens ont le droit d’être solidaires ! »

Ben oui, les compagnies et leurs passagers aussi…

Tiens, pendant ce temps-là, chez Etihad, James Hogan, le patron, s’est fait virer par les émirs d’Abu Dhabi…

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