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Location de voitures : les zones à faibles émissions, une opportunité ?

L’électrique, la solution ?


Les Zones à faibles émissions (ZFE) se déploient dans les grandes villes de France. Si elles restreignent la circulation des véhicules les plus polluants, elles n’entraînent actuellement pas de verbalisation. Les loueurs de voitures, avec leurs véhicules bien notés, sont prêts à relever le défi.



Rédigé par le Mercredi 21 Juin 2023

Si le déploiement des ZFE n’impacte pas, aujourd’hui, l’activité des loueurs de véhicules de courte durée, ces derniers sont prêts à répondre aux nouvelles réglementations.@depositphotos/ijzendoorn
Si le déploiement des ZFE n’impacte pas, aujourd’hui, l’activité des loueurs de véhicules de courte durée, ces derniers sont prêts à répondre aux nouvelles réglementations.@depositphotos/ijzendoorn
C’est un acronyme méconnu, ZFE, pour Zones à faibles émissions. Derrière ces trois lettres se cache l'interdiction pour des millions de véhicules de circuler dans ces zones.

L'objectif ? Réduire la pollution et donc d'améliorer la qualité de l'air.

Aujourd’hui 11 villes françaises sont concernées, elles seront 32 en 2025. Pour être autorisé à circuler dans ces zones, le véhicule doit être équipé d’une vignette Crit'Air un certificat de qualité de l'air, qui permet de classer les véhicules en fonction de leurs émissions polluantes en particules fines et oxydes d'azote.

A date, seuls les véhicules Crit'Air 5 ou non classés sont interdits de circuler et de stationner en ZFE. En septembre 2023, cette restriction s'étendra aux véhicules avec vignettes Crit'Air 4 et antérieures. Puis, en septembre 2024, aux véhicules avec vignettes Crit'Air 3 et antérieures.

Si la mise en place des ZFE est effective, le non-respect des restrictions de circulation dans ces zones ne fait pour le moment l'objet d'aucune verbalisation, ce qui explique le peu d’impact aujourd’hui sur l’activité des loueurs de véhicules. Mais qu’en sera-t-il demain ?

« Les ZFE représentent plus une opportunité qu’une menace, car tous nos véhicules, qu’ils soient électriques ou thermiques auront demain la possibilité de circuler dans ces zones ZFE, car ils sont crit’air 0,1 ou 2 », note Guirec Grand-Clément, DG Enterprise France.

Même constat chez Europcar. « Il n’y a pas d’impact pour le moment, car malgré les difficultés des constructeurs à livrer des véhicules neufs depuis le covid, les pénuries de semi-conducteurs, la difficulté des transports, nous avons une flotte de véhicules extrêmement récente, avec une majorité de voitures crit’air 0, 1 et un peu de 2 », précise Cédric Douls, directeur commerce et marketing chez Europcar Mobility Group.

"Passer du couple véhicule thermique/avion à train/véhicule électrique"

Le sujet est surtout social : 38 % des ménages les plus pauvres possédaient un véhicule classé Crit’Air 4 ou 5, contre 10 % parmi les plus riches, selon une enquête de l’Insee publiée en 2021, mais il concerne aussi et bien évidement les déplacements affaires.

Quel sera l’impact sur les déplacements professionnels ? « De plus en plus de clients, sociétés du CAC 40, veulent passer du couple véhicule thermique/avion à train/véhicule électrique », schématise Cédric Douls.

Une démarche dans la lignée de la démarche RSE initiée par de nombreuses entreprises.

« Pour le moment, les ZFE n’ont pas changé les habitudes de consommation du véhicule de location, ce qui les a changées c’est le covid. La crise sanitaire a créée de nouvelles habitudes. Sur la partie déplacement professionnel, nous observons moins de déplacements, mais plus longs, mais aussi pour des raisons de coûts, cela s’explique par le contexte inflationniste. Pour le moment, nos clients se déplacent encore beaucoup en voiture », poursuit-il.

« Il peut y avoir très concrètement un impact et une modification des habitudes. Par exemple, une société pourrait préférer le train et la location d’un véhicule plutôt que l’utilisation d’un véhicule personnel avec une vignette non autorisée », confirme Guirec Grand-Clément, DG Enterprise France.

Zones à faibles émission : l’électrique, la solution ?

La valorisation de la mobilité électrique répond aux engagements environnementaux et RSE des entreprises.

« 30% de notre flotte est électrifiée. Nous avons un programme « One Sustainable Fleet » depuis quelques années. Notre objectif est bien évidemment d’accélérer sur les véhicules électriques et électrifiés » affirme Cédric Douls, d’Europcar.

« Aujourd’hui, beaucoup de travel managers nous demandent de les aider à pousser l’acceptation de l’électrique auprès de leurs collaborateurs. Mais il arrive qu’une fois à notre comptoir, un collaborateur demande un véhicule thermique. »

« L’électrique fera partie de la réponse, car par définition crit’air 0, mais pas seulement. Pour quelqu’un qui a besoin de faire 600 ou 700km, le véhicule thermique sera mieux adapté », précise le DG France d’Entreprise.

Dans un contexte de réduction de l’empreinte carbone, la location de voiture de courte durée est une solution. « Quand quelqu’un décide de ne plus être propriétaire d’un véhicule et d’utiliser un véhicule en auto partage ou location, nous permettons de retirer 7 à 8 véhicules de la route », estime Guirec Grand-Clément, qui aimerait un coup de pouce des autorités.

« Nous sommes soumis, comme toutes entreprises de plus de 100 véhicules à la Loi Lom. Nous sommes dans l’obligation de reporter l’achat et la location de véhicule, mais pas de reporter l’usage de véhicules électriques en courte durée. Non seulement ce serait vertueux, mais ça inciterait aussi les entreprises à recourir aux véhicules électriques », conclut-il.

Caroline Lelievre Publié par Caroline Lelievre Journaliste - TourMaG.com
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