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Navitour Selectour : « Nous sommes asphyxiés en Guadeloupe ! »

3 questions à Eric de Reynal directeur de l'agence


Eric de Reynal dirige 5 agences adhérant au réseau Selectour et emploie 27 salariés sans les services administratifs. Son activité se répartit en clientèle de passage tourisme et billetterie ainsi que la revente d'une productions « maison » sur les Antilles


Rédigé par Michèle SANI le Mercredi 18 Février 2009

En mai 67, les revendications syndicales se mêlent à celles politiques. Les ouvriers guadeloupéens demandent une augmentation salariale de 2,5%. Les négociations échouent et débouchent sur un mouvement de révolte. Les forces de l'ordre tirent.
En mai 67, les revendications syndicales se mêlent à celles politiques. Les ouvriers guadeloupéens demandent une augmentation salariale de 2,5%. Les négociations échouent et débouchent sur un mouvement de révolte. Les forces de l'ordre tirent.
TourMaG.com - Comment vivez-vous cette crise ?

Eric de Reynal :
"Depuis hier, en raison des barrages, beaucoup de salariés non grévistes ne peuvent se rendre à leur lieu de travail.

La palette de revendications du collectif LKP (Lyannaj Kong Pwofitasyon traduire : Rassemblement contre l'Exploitation outrancière. Ndlr.) est très large.

Elle va de la baisse du prix de l'eau, du fioul, de l'essence à l'arrêt des violences contre les femmes !

Des engagements ont été pris sur l'ensemble de ces revendications à l'exception de l'augmentation de 200 euros net par mois pour les salariés. Cette dernière revendication est impossible.

Nous ne pourrons pas suivre. Céder à cette demande représente plus de 150 M€ alors que les impôts payés par les entreprises de Guadeloupe représentent environ 100 M€... Il faut protéger le tissus économique.


T.M.com - Quelles sont les répercussions de cette situation sur votre entreprise ?

E.R.
: "Les grèves ont commencé le 20 janvier. Cela s'est traduit par une baisse de 40 % de notre activité par rapport à janvier 2008. En février nous sommes à moins 70 % par rapport à l'année dernière.

Trois de nos agences sont situées dans des centres commerciaux fermés depuis le 22 janvier. Notre plateau d'affaires situé dans la zone industrielle de Jarry, le poumon économique de l'île, a une activité réduite. Il nous est arrivé de baisser les rideaux sous la menace des manifestants.

Notre agence de Pointe-à-Pitre a fermé pendant une semaine. Nos collaborateurs ont soldé leurs congés payés. Certains commencent à les anticiper. Nous arrivons au bout du système.

J'ai déposé une demande de mise en chômage technique pour les vendeurs qui travaillent dans les centres commerciaux c'est à dire le tiers de notre effectif."


T.M.com - Votre pronostic à court terme ?

E.R.
: "Il faut une sortie de conflit honorable pour tout le monde. Il faut ramener le calme. Le collectif LKP est un mouvement politique relativement populaire. On le serait à moins quand on demande de telles augmentations aux chefs d'entreprises.

On y voit toutefois une véritable envie de déstabilisation politique. J'espère qu'une solution sera trouvée le plus rapidement possible... On parle d'un plan B. En attendant une entreprise ne peut rester sans activité pendant un mois. Ici on estime déjà entre 900 et 1 000 dossiers de dépôts de bilans."

Eric de Reynal dirige 5 agences adhérant au réseau Selectour et emploie 27 salariés sans les services administratifs. Son activité se répartit en clientèle de passage tourisme et billetterie ainsi que la revente d'une productions « maison » sur les Antilles.

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