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Ryanair menace de quitter le Languedoc-Roussillon

La low cost décolle à Béziers, mais a du plomb dans l'aile à Carcassonne et Nîmes


Alors que Ryanair a récemment accueilli son 500.000ème passager à l'aéroport de Béziers Cap d’Agde, la compagnie menace de quitter le Languedoc-Roussillon face à ce qu'elle qualifie de "vendetta" de la part de la Commission Européenne.


Rédigé par Alain Martinez - la Lettre T le Vendredi 25 Mai 2012

Ryanair vient d'accueillir son 500.000ème passager de/vers l'aéroport de Béziers Cap d’Agde.

En seulement 4 années de présence, la compagnie à bas coûts a ouvert 7 destinations sur la plate-forme bitteroise : Bristol et Londres Luton (2008), Düsseldorf Weeze (2009), Stockholm Skavsta (2010), Oslo Rygge et Paris Beauvais (2011), Manchester (2012).

A cette occasion, elle a annoncé des vols supplémentaires pendant la haute saison d’été 2012 : un 5e vol hebdomadaire Bristol / Béziers et un 3e vol hebdomadaire Düsseldorf Weeze sont mis en place pendant les mois de juillet et d’août prochains. La compagnie devrait transporter près de 210 000 passagers en 2012.

L’aéroport Béziers Cap d’Agde propose 8 destinations en Europe et compte deux compagnies partenaires, Ryanair et Flybe.

Il a enregistré un trafic de 195 000 passagers en 2011, réalisant ainsi la première croissance nationale pour les aéroports de + 100 000 passagers (+48.8%). Le trafic devrait atteindre près de 220 000 passagers, le positionnant à la 31e place des aéroports français et à la 14e place en termes de trafic low-cost.

Les retombées économiques sur la zone de chalandise de l’aéroport ont été évaluées à 58.9M€ en 2011. La plate-forme compte désormais plus de 100 emplois.

Nîmes et Carcassonne dans le collimateur de la CE

Cependant, face à ce qu'elle qualifie de "vendetta" menée contre elle par la Commission Européenne, la compagnie qui représente près de 66% des vols au départ du Languedoc-Roussillon, menace de réduire voire de fermer bon nombre de ses lignes à partir des aéroports de la région.

Michael Cowley, directeur général-adjoint de Ryanair a fait le tour des aéroports de Nîmes et Carcassonne placés dans le collimateur de la CE qui enquête sur les aides publiques accordées aux aéroports qui hébergent des lignes low-cost.

Ce dernier est venu plaider le modèle économique de sa compagnie qui permet, grâce aux aides publiques des collectivités territoriales, de garantir le maintien de tarifs bas et d'assurer des retombées économiques et touristiques importantes en région.

La compagnie chiffre à 1 million le nombre de passagers transportés annuellement (dont 410 000 pour le seul aéroport de Carcassonne) en région Languedoc Roussillon.

Selon elle, "la Commission Européenne" continue à gaspiller des millions d'euros pour enquêter sur les accords aéroports/low-cost qui sont conformes aux règles européennes sur la concurrence, tout en continuant d'ignorer le remboursement de milliards d'euros d'aides perçues par les compagnies nationales européennes telles Air France, Olympic Airways, Malev, Spanair, Alitalia.

Selon Michael Cowley, les élus de la région devraient s'intéresser à cette affaire "avant que des répercussions négatives ne soient infligées par Ryanair à Carcassonne et ailleurs dans la région…"


A LIRE A CE SUJET : Low cost : Ryanair dénonce l'acharnement de la Commission Européenne

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