
« Cette crise entraîne une réorganisation plus importante que celle qui a suivi la crise du SRAS ou les événements du 11 septembre...»
« La situation demeure morose. Le prix élevé du pétrole et une demande en baisse forment une combinaison toxique qui empoisonne la rentabilité de l’industrie.
Nous anticipons des pertes de 5,2 milliards $US cette année », a déclaré Giovanni Bisignani, DG de l’IATA.
Malgré l'accalmie des derniers mois, la moyenne cumulative pour l’année s’établit à 113 $US par baril. Cela représente 40 $US de plus que le prix moyen de 73 USD en 2007, soit une hausse de 50 milliards $US de la facture.
Facture qui devrait atteindre 186 milliards USD cette année. Le carburant représentera ainsi 36 % des coûts d’exploitation, contre 13 % en 2002.
Et comme un malheur ne vient jamais seul, les statistiques de trafic de l’industrie pour le mois de juillet accusent un net ralentissement de la demande. La croissance de la demande de trafic passagers a chuté à 1,9 % en juillet, le taux le plus bas en cinq ans.
En revanche, la capacité a augmenté du double, soit 3,8 %, ce qui démontre que la baisse de capacité ne suit pas la diminution de la demande. Le coefficient d’occupation s’est établi à 79,9 % en juillet, une diminution de plus de 1 % par rapport à juillet 2007.
La surprise en juillet consiste en une diminution de 0,5 % de la demande passagers chez les transporteurs d’Asie-Pacifique. Cela est attribuable en partie à la modification des exigences de la Chine en matière de visas, mais cela indique également que la faiblesse de l’économie s’étend maintenant à des économies robustes.
Nous anticipons des pertes de 5,2 milliards $US cette année », a déclaré Giovanni Bisignani, DG de l’IATA.
Malgré l'accalmie des derniers mois, la moyenne cumulative pour l’année s’établit à 113 $US par baril. Cela représente 40 $US de plus que le prix moyen de 73 USD en 2007, soit une hausse de 50 milliards $US de la facture.
Facture qui devrait atteindre 186 milliards USD cette année. Le carburant représentera ainsi 36 % des coûts d’exploitation, contre 13 % en 2002.
Et comme un malheur ne vient jamais seul, les statistiques de trafic de l’industrie pour le mois de juillet accusent un net ralentissement de la demande. La croissance de la demande de trafic passagers a chuté à 1,9 % en juillet, le taux le plus bas en cinq ans.
En revanche, la capacité a augmenté du double, soit 3,8 %, ce qui démontre que la baisse de capacité ne suit pas la diminution de la demande. Le coefficient d’occupation s’est établi à 79,9 % en juillet, une diminution de plus de 1 % par rapport à juillet 2007.
La surprise en juillet consiste en une diminution de 0,5 % de la demande passagers chez les transporteurs d’Asie-Pacifique. Cela est attribuable en partie à la modification des exigences de la Chine en matière de visas, mais cela indique également que la faiblesse de l’économie s’étend maintenant à des économies robustes.
IATA révise à la baisse les prévisions de trafic pour 2008
Compte tenu de l'ensemble de ces éléments, l’IATA a révisé à la baisse, de façon importante, ses prévisions de trafic pour 2008, pour les marchés domestiques et internationaux combinés. On prévoit maintenant que le trafic passagers croîtra en moyenne de 3,2 % (plutôt que 3,9 %).
Cela représente une croissance deux fois moins rapide qu’en 2007 et ce taux est amplifié par la forte croissance observée en début d’année. Une forte croissance du trafic a permis à l’industrie d’absorber partiellement la hausse du prix du carburant durant la période 2003-2007. Ce n’est plus le cas.
L’IATA n'est pas optimiste non plus pour 2009 où la plupart des économies devraient être marquées par une croissance encore plus faible. « Même si nous anticipons une amélioration du résultat net d’environ 1 milliard $US l’an prochain, l’industrie connaîtra tout de même un déficit de 4,1 milliards $US » explique M. Bisignani.
« Cette crise entraîne une réorganisation de l’industrie plus importante que celle qui a suivi la crise du SRAS ou les événements du 11 septembre. Quand le prix du carburant augmente en sept ans de 183 milliards $US, passant de 13 % à 40 % de vos coûts, vous ne pouvez tout simplement plus faire des affaires de la même manière. Des changements fondamentaux sont nécessaires. »
« En 2008, nous avons vu plus de faillites de compagnies aériennes qu’après les événements du 11 septembre. Pour remédier aux problèmes structurels de l’industrie, rendus plus évidents par le prix élevé du pétrole, nous avons besoin d’une forte dose de libéralisation... »
Cela représente une croissance deux fois moins rapide qu’en 2007 et ce taux est amplifié par la forte croissance observée en début d’année. Une forte croissance du trafic a permis à l’industrie d’absorber partiellement la hausse du prix du carburant durant la période 2003-2007. Ce n’est plus le cas.
L’IATA n'est pas optimiste non plus pour 2009 où la plupart des économies devraient être marquées par une croissance encore plus faible. « Même si nous anticipons une amélioration du résultat net d’environ 1 milliard $US l’an prochain, l’industrie connaîtra tout de même un déficit de 4,1 milliards $US » explique M. Bisignani.
« Cette crise entraîne une réorganisation de l’industrie plus importante que celle qui a suivi la crise du SRAS ou les événements du 11 septembre. Quand le prix du carburant augmente en sept ans de 183 milliards $US, passant de 13 % à 40 % de vos coûts, vous ne pouvez tout simplement plus faire des affaires de la même manière. Des changements fondamentaux sont nécessaires. »
« En 2008, nous avons vu plus de faillites de compagnies aériennes qu’après les événements du 11 septembre. Pour remédier aux problèmes structurels de l’industrie, rendus plus évidents par le prix élevé du pétrole, nous avons besoin d’une forte dose de libéralisation... »
Les effets prévus de la crise
• Les transporteurs nord-américains seront les plus durement touchés par cette crise, avec des pertes prévues de 5,0 milliards $US en 2008.
• La région Asie-Pacifique devrait voir ses profits passer de 900 millions $US en 2007 à 300 millions $US cette année.
• En Europe, les profits des transporteurs aériens vont dégringoler à un septième de ce qu’ils étaient, passant de 2,1 milliards $US en 2007 à 300 millions $US en 2008.
• Les transporteurs du Moyen-Orient verront leurs profits diminuer de 100 millions $US pour s’élever à 200 millions $US.
• Les transporteurs d’Amérique latine et d’Afrique subiront des pertes plus lourdes, soit 300 millions $US et 700 millions $US respectivement.
• La région Asie-Pacifique devrait voir ses profits passer de 900 millions $US en 2007 à 300 millions $US cette année.
• En Europe, les profits des transporteurs aériens vont dégringoler à un septième de ce qu’ils étaient, passant de 2,1 milliards $US en 2007 à 300 millions $US en 2008.
• Les transporteurs du Moyen-Orient verront leurs profits diminuer de 100 millions $US pour s’élever à 200 millions $US.
• Les transporteurs d’Amérique latine et d’Afrique subiront des pertes plus lourdes, soit 300 millions $US et 700 millions $US respectivement.