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VI - F. Voragen : ''Il n'est pas normal que le CETO ait l'exclu de la communication grand public...''


Frank Voragen était candidat à la présidence du SNAV, seul contre Georges Colson avant de retirer sa candidature. Administrateur, il siégeait au Conseil d'Administration du syndicat. Non réélu à ce poste, il quitte ce conseil mais reste membre élu du Conseil Exécutif des Distributeurs où il représente les agences de voyages indépendantes. Pendant cinq ans il a mouillé sa chemise pour le SNAV, un SNAV qu'il est à même de juger, d'analyse et de commenter de l'intérieur.


Rédigé par Michèle SANI le Mardi 19 Avril 2011

VI - F. Voragen : ''Il n'est pas normal que le CETO ait l'exclu de la communication grand public...''
TourMaG.com. Quelle est la vraie raison pour laquelle vous avez retiré votre candidature à la présidence du SNAV ? Est-ce le fait d'avoir perdu votre siège d'administrateur ?

Frank Voragen.
Tout adhérent du SNAV peut se porter candidat au poste de président qu'il soit ou non administrateur.

Je voulais ouvrir un débat de façon transversale entre les différents collèges professionnels et les différentes régions.

Je voulais profiter des deux mois qui nous séparaient de l'Assemblée Générale du 27 avril pour engager une série de discussions. J'en paie les conséquences.

Le débat n'a pas eu lieu et je n'ai pas retrouvé mon poste d'administrateur. Je me suis désisté avec le sentiment que Georges Colson était prêt à conduire le syndicat sur le chemin de l'union dont la finalité sera la fédération.


T.M.c. Quelle place le SNAV devrait-il avoir, selon vous, dans une fédération du tourisme ?

F.V.
Comment le syndicat peut-il s'inscrire dans la future fédération ? Quel sera son rôle ? Ce sont des sujet que nous aurions dû aborder avant les élections. Je suis un homme de conciliation et de médiation et j'aurais œuvré pour un rapprochement avec les autres organisations.

Rappelez-vous, il y a trois ans je déclarais que le SNAV devait être la pierre angulaire d'une future fédération du tourisme. Je n'ai pas fait école. Aujourd'hui je ne suis plus au conseil et ce sera à la nouvelle équipe d'engager ce type de réflexion.


T.M.c. Pour tout remettre à plat le SNAV va-t-il être amené à modifier une nouvelle fois ses statuts ?

F.V.
Le SNAV est une organisation politique et ces statuts sont bien étudiés. Renouveler complètement tous les trois ans les mandats électifs en régions, dans les métiers et à la présidence et ceci dans une unité de lieu est un avantage important.

Il donne nécessairement tous les trois ans l'opportunité de tout remettre à plat en effet, d'ouvrir un grand débat, de favoriser l'adhésion à un projet, à une action politique avec de nouvelles équipes. Où est le débat ?

L'outil syndical est fonctionnel mais pas la représentativité

T.M.c. Que faudrait-il modifier au SNAV pour lui donner un nouvel essor ?

F.V.
Notre syndicat a toutes les structures et toute l'organisation souhaitées pour réunir les compétences et fonctionner avec de grandes possibilités d'action. Sa dernière réforme a permis d'intégrer de nouvelles activités comme le e-tourisme.

Ses commissions techniques, juridique, sociales, Air, Fer, statistiques, environnement etc. réalisent un travail considérable qui, à mon avis, n'a pas d'équivalent dans le monde du tourisme. Je le répète l'outil syndical est opérationnel. En revanche la représentativité n'est pas toujours là. Il y a un déséquilibre.


T.M.c. Vous présidiez la Commission « Etudes et Statistiques. Allez-vous prendre la responsabilité d'une commission technique ?

F.V.
Cela dépendra du nouveau conseil d'administration. J'aime bien les missions concrètes et claires. Le lancement du Baromètre SNAV m'a passionné. La Commission « Tourisme durable » présidée par Christian Orofino est un vrai succès pour le syndicat qui est le seul organisme en France a avoir développé une réflexion de ce type.

Cette commission animée par des représentants d'entreprises très concernées telles que le groupe Accor, la SNCF, Air France a produit un Livre vert qui est associé à tout ce qui touche la problématique du tourisme durable en France.

La commission « Producteur/Distributeur » pas activée

T.M.c. Que faudrait-il pour qu'un véritable dialogue s'instaure entre distributeurs et producteurs ? Aujourd'hui on observe deux entités bien définies le SNAV et le CETO qui se concertent peu alors qu'elles sont directement complémentaires.

F.V.
Il y a au SNAV une commission « Producteurs /Distributeurs ». Son but est de les engager à discuter de leurs problèmes respectifs. Il n'est en effet pas normal que le CETO ait l'exclusivité de la communication grand public en période de crise alors que la distribution est partie prenante.

Force est de constater que ce qui devrait être une commission majeure n'a jamais été réellement activée.

Pour qu'elle fonctionne il lui faudrait un président charismatique qui ait la volonté, l'envie, le temps et la compétence. En cinq ans je n'ai pas vu grand monde se battre pour la faire fonctionner.

Cela pourrait être un responsable du CETO... Je pense même à une double présidence, un producteur et un distributeur.

Pour être à la tête d'une commission technique il n'est en effet pas nécessaire d'être un élu. A ce poste les femmes et les hommes de bonne volonté sont les bienvenus.


T.M.c. Dans TourMaG.com vous avez sans détour dénoncé les difficultés financières du SNAV. Quelle aurait été votre recette pour renflouer la caisse ?

F.V.
Chacun s'accorde à dire que le SNAV doit développer les adhésions. Pour moi, les meilleurs ambassadeurs du syndicat sont les adhérents eux mêmes.

C'est du marketing de base. Le client se révèle être le meilleur vendeur. Je pense notamment au parrainage dans les régions. Il n'y a pas mieux pour parler du syndicat national qu'un adhérent régional.


T.M.c. Faut-il salarier le président du SNAV ?

F.V.
Le fait de rémunérer un responsable d'entreprise en activité qui consacre une grande partie de son temps au syndicat me paraît être dans l'ordre des choses. Il faudra bien un jour en passer par là. Cette possibilité est inscrite dans les statuts du SNAV.

Aujourd'hui Georges Colson qui est aussi président du Conseil de Surveillance de FRAM n'est pas un président salarié. C'est son choix.

Le problème ne se pose pas mais il pourra se poser. Le fait de ne pas salarier son président donnera encore pendant trois ans un peu d'air au syndicat.


T.M.c. Georges Colson reste à ce jour seul candidat...

F.V.
Le président actuel du SNAV a une vraie légitimité. Par l'intermédiaire de ses filiales c'est une personnalité très représentative de nos métiers car il les représente tous.

L'élection de Georges Colson, pour l'instant seul candidat déclaré, après le retrait de Franck Voragen, à la tête du Snav, n'est plus qu'une question de jours.

Pourtant, la représentativité du Snav et son rôle sont de plus en plus contestés. Certains producteurs ont mis sur pied une association de grands distributeurs (UDiV). Une association qui aura vocation à rassembler producteurs et distribution au sein d'une même Fédération.

A la veille de l'Assemblée générale du 27 avril prochain, TourMaG.com a décidé d'ouvrir le dossier. Nous avons demandé à quelques acteurs de définir programme, enjeux, ambitions et voeux pour les 3 années à venir.

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