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Véolia : Philippe Capron tiendrait le manche pour la présidence d'Air France

le directeur financier Veolia succéderait à J.-M. Janaillac


Selon notre confrère Les Echos, “Le comité de nomination du groupe aurait déjà arrêté le choix du successeur de l'ancien PDG d'Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac,”. L’”heureux élu” serait Philippe Capron, le directeur financier de Veolia.


Rédigé par le Samedi 23 Juin 2018

Un habile négociateur "à poigne" futur PDG d'Air France KLM ? /crédit photo Veolia
Un habile négociateur "à poigne" futur PDG d'Air France KLM ? /crédit photo Veolia
Ce  “manager expérimenté de 60 ans”, succéderait à l'actuelle présidente par intérim, Anne-Marie Couderc, elle-même nommée à la suite de la démission de Jean-Marc Janaillac, victime collatérale (il l’a accepté) du référendum du personnel d’Air France en avril dernier.

Philippe Capron, rappelle le quotidien économique, “a mené à bien plusieurs transformations d'entreprises”. 

Mais cet adoubement ne suffira pas. La candidature devra être soumise au Conseil d’administration. Et là c’est une autre paire de “manches”… Car côté batave, les caprices de la belle Air France commencent sérieusement à débecter les représentants de KLM, de plus en plus convaincus d’être les dindons de la farce à la française.

Car la déroute de la compagnie tricolore, dont les parts de marché sont en chute libre après les avatars des dernières semaines, pourraient entraîner dans leur sillage les associés néerlandais. Une éventualité d’autant plus difficile à digérer que KLM, studieuse, appliquée et rentable, reste la pépite du Groupe.

Il ne serait pas illogique de songer à un patron hollandais...

Il ne serait donc pas illogique de songer à un patron hollandais pour essayer de redresser la trajectoire décrochante du transporteur français.

Oui, sauf que avec les Syndicats d’Air France qui aujourd’hui font la pluie et le beau temps, ça va être difficile à faire avaler…

Et pourtant ça urge. Alors quelles sont les probabilités de voir Philippe Capron prendre la tête du Groupe s’il passait le cut du CA ?

On crédite cet énarque-Hec d’habileté dans la négociation. Il a mené à bien plusieurs restructurations chez Usinor-Arcelor et chez Veolia. 

Point fort : pour ce sexagénaire qui a l’avenir professionnel derrière lui, Air France pourrait devenir son bâton de maréchal. Oui, sauf que comme souligne notre confrère, l’homme n’a aucune expérience du transport aérien et ses dons de financier ne seront pas forcément du goûts des syndicats. 

Les revendications salariales risquent de ne pas être à la fête avec “Cet inspecteur des finances à poigne” qui aura davantage l’oeil sur le bas du bilan que sur les états d’âme du SNPL.

Cette nomination éventuelle pourrait aussi être pour l’Etat une belle occasion de rendre la mariée plus belle et de refiler le “rossignol” à Accor qui parie sur un modèle touristique de développement vertical. Un modèle qui a fait ses preuves outre-Rhin mais qui reste à démontrer en France…

Philippe Capron est diplômé des Hautes Études commerciales (HEC) de Paris, de l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po) et de l’École nationale d’administration (ENA, major de la voie économique).
De 1979 à 1981, il est l’assistant du Président et Secrétaire du Conseil d'administration du groupe Sacilor. Il devient Inspecteur des Finances en 1985.
Philippe Capron est nommé Directeur général de la banque Duménil Leblé en 1990, avant de devenir associé, en 1992, du cabinet de conseil stratégique Bain & Company.
En 1994, il rejoint le groupe Euler, comme Directeur international du développement. Il exerce la fonction de PDG d’Euler-SFAC de 1998 à 2000.
En novembre 2000, il rejoint le groupe Usinor comme Directeur financier, où il est également membre du comité exécutif jusqu’à 2002, année où il est nommé Président exécutif du groupe Arcelor.
En avril 2007, Philippe Capron est nommé au Conseil de gestion du groupe Vivendi comme Directeur financier.
En 2014, il est nommé Directeur financier du groupe Véolia Environnement.
(source Wikipedia)

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Commentaires

1.Posté par Abbé le 24/06/2018 12:06 | Alerter
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Vocabulaire fleuri pour une réalité maquillée.

Les syndicats font leur boulot, c’est parfaitement légal. Diaboliser le syndicalisme, ou les lobbies n’est définitivement pas la solution

Les Bataves travaillent avec une voix syndicale également, comme le VNV par exemple qui vient de rejeter une offre à 8%.
Les français sont en intersyndicale de leur côté, 10 syndicats sol et navigants confondus, et ils ont effectivement rejeté à plus de 50%. Une première fois par la représentativité syndicale puis une seconde par un référendum légal directement auprès des salariés. Ils ont rejeté l’offre à 1 puis 2%, le tout face à une gouvernance d’entreprise impuissante pour satisfaire ses salariés car aux ordres d’un état français aux exigences fiscales peu « européennes ».

La question n’est donc pas seulement de poigne, notion caricaturale du bon administrateur, mais éminemment fiscale.

Le nouveau patron aura donc à prendre des mesures sociales, certainement déplaisantes pour nombreux salariés ou de nombreux clients de l’entreprise, mais il y aura aussi à gérer un volet fiscal plein de promesses, un sujet encore largement tabou pour le gouvernement français.

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