Ali Ben Zaied dirige Zaied Travel Agency, agence réceptive à Tozeur, qui a fait sienne les règles d’un tourisme responsable et équitable. Photo DR MS.
TourMaG.com - Comment l’activité de spécialiste de tourisme saharien, Zaieb Travel Agency, a-t-elle débuté ?
Ali Ben Zaied : Nous sommes une famille de nomades sédentarisée dans la région de Douz, plus précisément à Nouil, l’un des derniers villages avant le grand erg oriental.
C’est une base chamelière qui vivait et vit encore du produit des dates. Mon père a débuté comme guide saharien pour le Club Med. Sa formation sur le tas et sa connaissance du désert l’ont incité à monter sa propre agence pour organiser des expéditions chamelières. Il fut l’un des premiers en Tunisie.
TourMaG.com - Pourquoi faites-vous à votre tour ce métier dans cette région bien loin des villes et des concentrations touristiques ?
A.B-Z. : Je suis fier de mon père et je veux qu’il soit fier de moi. Notre entreprise est source de vie pour tout le village. Des cuisiniers aux chauffeurs, il y a au moins une personne par famille qui travaille dans l’entreprise.
Nous faisons travailler une quarantaine de chameliers. Nous sommes la première agence de voyages qui a développé un tourisme solidaire et responsable dans le sud tunisien en organisant des circuits-découvertes près des gens de la région, en prenant les repas chez l’habitant loin des circuits classiques.
Au siège nous employons une trentaine de salariés permanents. Durant toute cette année, avec leur accord, nous avons payé 50 % de leurs salaires. Depuis toujours ils ont la sécurité sociale.
TourMaG.com - Avec quels voyagistes français travaillez-vous ?
A.B-Z. : Allibert fut le premier voyagiste français sensibilisé au tourisme équitable à faire appel à nous. Nous travaillons aussi avec « Hommes et Montagnes ». Nous avons développé un partenariat avec des associations et des agences de voyages indépendantes.
Ali Ben Zaied : Nous sommes une famille de nomades sédentarisée dans la région de Douz, plus précisément à Nouil, l’un des derniers villages avant le grand erg oriental.
C’est une base chamelière qui vivait et vit encore du produit des dates. Mon père a débuté comme guide saharien pour le Club Med. Sa formation sur le tas et sa connaissance du désert l’ont incité à monter sa propre agence pour organiser des expéditions chamelières. Il fut l’un des premiers en Tunisie.
TourMaG.com - Pourquoi faites-vous à votre tour ce métier dans cette région bien loin des villes et des concentrations touristiques ?
A.B-Z. : Je suis fier de mon père et je veux qu’il soit fier de moi. Notre entreprise est source de vie pour tout le village. Des cuisiniers aux chauffeurs, il y a au moins une personne par famille qui travaille dans l’entreprise.
Nous faisons travailler une quarantaine de chameliers. Nous sommes la première agence de voyages qui a développé un tourisme solidaire et responsable dans le sud tunisien en organisant des circuits-découvertes près des gens de la région, en prenant les repas chez l’habitant loin des circuits classiques.
Au siège nous employons une trentaine de salariés permanents. Durant toute cette année, avec leur accord, nous avons payé 50 % de leurs salaires. Depuis toujours ils ont la sécurité sociale.
TourMaG.com - Avec quels voyagistes français travaillez-vous ?
A.B-Z. : Allibert fut le premier voyagiste français sensibilisé au tourisme équitable à faire appel à nous. Nous travaillons aussi avec « Hommes et Montagnes ». Nous avons développé un partenariat avec des associations et des agences de voyages indépendantes.
Autres articles
-
Kévin Giraudeau (EFHT) : "la durabilité est un concept transversal"
-
La Tunisie vise 1,3 million de voyageurs français en 2024
-
Tourisme : 2024 pourrait être l'année de tous les records, mais...
-
Futuroscopie - Du "bled" à l’hôtel de luxe : les diasporas africaines évoluent🔑
-
La Jordanie surmonte les défis et séduit les voyageurs
TourMaG.com - Quelle est votre formation et votre rôle dans l’entreprise ?
A.B-Z. : J’ai fait l’école hôtelière de Djerba. J’ai aussi une véritable formation familiale. J’ai toujours vécu dans cette atmosphère de tourisme de trekkings et de randonnées sahariennes. Je m’occupe de l’organisation et de la logistique qui comprend, notamment, les transferts depuis les aéroports de Djerba ou Tozeur.
Depuis trois ans, nous organisons des circuits en 4x4 dans la région de Tataouine et de Matmata hors des sentiers battus, à la rencontre de villages isolés. Nous continuons à travailler en famille. Une de mes sœurs est en charge de la comptabilité. Ma mère gère les chameliers. J’ai aussi la charge de la commercialisation. J’étais à Paris pour l'IFTM Top Resa le mois dernier.
TourMaG.com - A l'IFTM Top Resa vous aviez des concurrents. Le tourisme équitable, le retour à la nature sont dans l’air du temps. Quels étaient vos arguments ?
A.B-Z. : La concurrence ne me gêne pas. Elle permet d’améliorer la qualité des services et des matériels. Tout le monde doit travailler. Dans la famille, nous essayons de donner l’exemple. En France nous sommes connus par les agences spécialistes du tourisme équitable. Le bouche à oreille est notre meilleure promotion.
TourMaG.com - Le mot de la fin ?
A.B-Z.: Nous attendions de la France avec qui nous sommes très liés beaucoup de soutien. A quelques exceptions près cela n’a pas été le cas. Mais maintenant c’est à nous, les jeunes, de prendre la relève au lendemain de la révolution et de montrer une nouvelle image de la Tunisie.
A.B-Z. : J’ai fait l’école hôtelière de Djerba. J’ai aussi une véritable formation familiale. J’ai toujours vécu dans cette atmosphère de tourisme de trekkings et de randonnées sahariennes. Je m’occupe de l’organisation et de la logistique qui comprend, notamment, les transferts depuis les aéroports de Djerba ou Tozeur.
Depuis trois ans, nous organisons des circuits en 4x4 dans la région de Tataouine et de Matmata hors des sentiers battus, à la rencontre de villages isolés. Nous continuons à travailler en famille. Une de mes sœurs est en charge de la comptabilité. Ma mère gère les chameliers. J’ai aussi la charge de la commercialisation. J’étais à Paris pour l'IFTM Top Resa le mois dernier.
TourMaG.com - A l'IFTM Top Resa vous aviez des concurrents. Le tourisme équitable, le retour à la nature sont dans l’air du temps. Quels étaient vos arguments ?
A.B-Z. : La concurrence ne me gêne pas. Elle permet d’améliorer la qualité des services et des matériels. Tout le monde doit travailler. Dans la famille, nous essayons de donner l’exemple. En France nous sommes connus par les agences spécialistes du tourisme équitable. Le bouche à oreille est notre meilleure promotion.
TourMaG.com - Le mot de la fin ?
A.B-Z.: Nous attendions de la France avec qui nous sommes très liés beaucoup de soutien. A quelques exceptions près cela n’a pas été le cas. Mais maintenant c’est à nous, les jeunes, de prendre la relève au lendemain de la révolution et de montrer une nouvelle image de la Tunisie.
