XL France bientôt dans l'escarcelle de BeachSide Capital, comme XL Germany ?

XL Airways va-t-elle rejoindre la compagnie allemande XL Airways Germany dans le pool du même fonds d'investissement américain BeachSide Capital comme l'a laissé entendre hier le magazine Challenges ?

Laurent Magnin se retranche désormais derrière son obligation de réserve et ne fait aucun commentaire.

Sauf que le sémillant président de XL Airways France n'a jamais caché le fait que son entreprise était à vendre par la banque islandaise Straumur et qu'il avait, au fil du temps, présenté le dossier à de multiples investisseurs à la demande de son actionnaire.

La banque Straumur est d'ores et déjà est parvenue à se délester des activités charter de l'autre survivante des activités du groupe : XL Germany.

Cella s'est fait à la fin de l'année dernière en faveur justement au même fonds d'investissement américain ayant des connections suisses et qui s'intéresse désormais au dossier français.

Alors pourquoi a t-il fallu si longtemps à la banque islandaise pour trouver un investisseur intéressé par les activités françaises ?

C'est que depuis le rocambolesque sauvetage d'XL Airways France par Laurent Magnin lors de la défaillance de XL Airways Grande-Bretagne en 2008 dont dépendait la France, une créance de 27 millions d'euros fait débat entre l'actionnaire et la compagnie française.

Cette dernière affirmant que la somme lui revient alors que Straumur ne partage pas cet avis.

Toujours est-il que la compagnie n'a pas tenu d'assemblée générale pour approuver les comptes de l'exercice 2011 clos au 31 octobre de l'année dernière et que la date de cette AG a été prorogée ... jusqu'au 31 décembre 2012.

Laurent Magnin maintient néanmoins que l'exercice 2011 s'est soldé par un bénéfice dépassant légèrement le million d'euros.

Si le dossier de la vente à BeachSide Capital est suffisamment avancé pour que les représentants du personnel soient appelés à donner leur avis en comité d'entreprise extraordinaire dans le courant de ce mois, il faut croire, alors, que la question de la créance a été aplanie dans la négociation.

Vente ou pas, les quelques 600 employés de la compagnie ont du pain sur la planche cet hiver. Avec la récupération d'un A 330 densifié en novembre, XL Airways s'apprête à lancer le défi le plus risqué de son parcours en défiant, par un programme de vols réguliers, les compagnies bien installées sur l'axe Antilles et Réunion/Mayotte.

Il faudra bien trois ans pour stabiliser ce développement. C'est en général le délai que se donnent les fonds d'investissements pour faire fructifier leurs achats et revendre.

Mais BeachSide Capital affirme, sur son site, ne pas être de la catégorie des "investisseurs vautours". Rassurant, non ?