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Selectour Affaires : "Les grandes TMC ont plus souffert, au niveau clientèle, que les petites agences..."

Interview de Patricia Morosini, directrice voyage d’affaires chez Selectour


60% de l’activité totale, 2,6 milliards d’euros de volume traité, 400 agences et 4 000 collaborateurs… C’est dire l’importance que revêtait le voyage d’affaires pour Selectour en 2019, avant que la crise sanitaire n’éclate. Qu’en est-il aujourd’hui ? Comment se porte l’activité ? Quels nouveaux outils et nouvelles organisations ont été mises en place ? Tour d’horizon avec Patricia Morosini, directrice du secteur voyage d’affaires de Selectour.


Rédigé par le Mardi 15 Juin 2021

Patricia Morosini (Selectour) : Nous avons la chance d’avoir un mix off et on line qui s’est révélé efficace. Et bien sûr nous avons utilisé les aides gouvernementales, sauf pour quelques services qui sont restés à 100% (les experts tarification par exemple pour les remboursements et échanges complexes). Pour le reste, la crise a été une opportunité pour compléter les formations et augmenter les compétences - Depositphotos.com OceanProd
Patricia Morosini (Selectour) : Nous avons la chance d’avoir un mix off et on line qui s’est révélé efficace. Et bien sûr nous avons utilisé les aides gouvernementales, sauf pour quelques services qui sont restés à 100% (les experts tarification par exemple pour les remboursements et échanges complexes). Pour le reste, la crise a été une opportunité pour compléter les formations et augmenter les compétences - Depositphotos.com OceanProd
TourMaG.com : Avant la Covid, le voyage d’affaires comptait pour 60% des activités de Selectour. Après de longs mois de crise sanitaire, observez-vous enfin un rebond ?

Patricia Morosini : Comme beaucoup de TMC, nous nous attendions à retrouver en 2021, 50% de l’activité de 2019. Mais nous n’y sommes pas encore. Si le trafic domestique se maintient, les restrictions de voyages en dehors des frontières sont le frein à un vrai rebond.

Sur le 1er trimestre 2021, nous sommes plutôt à 30% d’activité. A noter que, par rapport au loisir, il y a eu une certaine constance sur le voyage d’affaires, qui, même très bas, s’est maintenu pendant le dernier confinement, sans arrêt total.

TourMaG.com : Y’a t’il eu de la casse ? Comment avez-vous protégez l’activité ?

Patricia Morosini : Le secteur souffre et va souffrir encore, mais nous n’avons pas eu recours à un PSE, ni à des licenciements secs. Quelques petites agences du réseau ont forcément dû s’adapter, mais il n’y a pas de plans de masse à déplorer.

Nous avons la chance d’avoir un mix off et on line qui s’est révélé efficace. Et bien sûr nous avons utilisé les aides gouvernementales, sauf pour quelques services qui sont restés à 100% (les experts tarification par exemple pour les remboursements et échanges complexes). Pour le reste, la crise a été une opportunité pour compléter les formations et augmenter les compétences.

Partenariats et NDC

Patricia Morosini - DR
Patricia Morosini - DR
TourMaG.com : De nouveaux outils ont été mis en place ?

Patricia Morosini :
Nous avons renforcé la diffusion de Smart, notre application-compagnon de voyage pour faciliter la communication entre le voyageur et l’agence. Des partenariats ont aussi été signés, avec Le Cab, un système de VTC sur le domestique, ou encore avec Open fly, une plateforme de vols à la demande.

TourMaG.com : Quid de nouvelles organisations internes ?

Patricia Morosini :
Le gros chantier des mois de crise a été IT avec la mise en place de NDC qui ne s’est pas arrêtée. Nous sommes obligés de continuer à travailler dessus, car les compagnies aériennes n’ont pas arrêté de le faire de leur côté. Emirates commencera par exemple au 1er juillet en France. Forcément, les agents doivent aussi se pencher sur la mise en place. Et pour l’instant, le système reste à mon avis encore trop léger.

Des difficultés majeures à résoudre

TourMaG.com : Qui a le plus souffert ces derniers mois d’après vous ? Les grandes TMC ou les petites agences ?

Patricia Morosini :
D’un point de vue client : les grandes TMC, à cause de leur structures, forcément. Les petites agences restent plus flexibles et maniables. D’un point de vue plus économique : plutôt les petites agences, encore plus si elles font du loisir. Les grosses ont obtenu plus d’aides de l’Etat.

TourMaG.com : Comment se profilent les appels d’offres ? Est-ce qu’il y en a au moins ?

Patricia Morosini :
Oui, il y en a, et j’en suis étonnée. Cela ne s’est même jamais vraiment arrêté. Nous avions des agences qui recevaient des demandes assez pointues. Certains clients ont reporté c’est sûr, mais d’autres ont continué. L’activité s’est toujours maintenue.

TourMaG.com : Sans sortir de boule de cristal, comment imaginez-vous enfin la fin de l’année ?

Patricia Morosini :
J’aimerai me laisser porter par les messages enthousiastes de certaines compagnies comme Delta… Malgré tout il va y avoir des difficultés majeures à résoudre : attente, fluidité dans les aéroports, actualisation des restrictions, harmonisation européenne… Cela ne facilite pas la reprise. Il n’y a qu’en insistant sur l’assistance et l’information que nous pourrons progresser dans les volumes.

Pierre Georges Publié par Pierre Georges Journaliste - TourMaG.com
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