TourMaG.com - Ce décret n’est pas vraiment coercitif…
Arnaud de Blauwe : "Il y aura peut-être des arrêtés d’application, mais pour l’instant il n’est indiqué nulle part des sanctions en cas de manquement à l’un ou l’autre des articles du décret. On aurait pourtant pu légitiment en attendre, surtout sur un texte qui porte sur des questions de sécurité.
Ainsi, on ne sait pas ce qui se passe si un passager d’une compagnie régulière (*) se voit annoncé au moment de l’enregistrement le nom d’un autre transporteur que celui initialement prévu, et qu’il refuse d’embarquer. Il aurait été pertinent d’évoquer ce cas de figure : quelles sont les conditions d’annulation ? Sera-t-il indemnisé ?
Avec le code-share et surtout la sous-traitance, le client peut être invité à embarquer sur une compagnie qui ne lui inspire pas confiance. Il faut se mettre à la place du consommateur qui a peur, et comprendre son refus d’embarquer, même si les différentes raisons qu’il invoque peuvent paraître illégitimes.
On aurait aimé que le législateur donne une indication à ce sujet, qu’il évoque les questions d’un possible remboursement de billet ou d’un report sur un autre vol par exemple. Or, on est encore dans le flou. Et la liste noire européenne rendue publique ce vendredi ne répond en rien à ce problème car les compagnies qui en feront partie ne seront pas autorisées à se poser sur un aéroport européen."
T.M.com – L’information n’est pas le seul nœud du problème…
AdB : "Le décret améliore la transparence, et à ce titre il va clairement dans le bon sens. La liste noire européenne répond aussi à ce souci d’une meilleure information. Elle n’apportera toutefois pas grand-chose s’il s’agit de transporteurs qui n’opèrent même pas en Europe.
Et même si c’est le cas, les Etats s’estiment souverains chez eux… et l’on réfléchit à deux fois avant de prendre des sanctions qui peuvent mener à des mesures de rétorsion. Dommage qu’il paraisse impossible de mobiliser tous les Etats afin que soit créée une autorité supranationale disposant des moyens de contrôler la fiabilité des compagnies. Elle serait pourtant bien utile dans l’actuel contexte de dérégulation."
(*) Le client d’un vol charter comme celui qui a acheté un voyage à forfait doivent, eux, être informés huit jours avant le départ du nom définitif du transporteur, ou dès l’achat s’il a lieu moins de huit jours avant le départ.
Arnaud de Blauwe : "Il y aura peut-être des arrêtés d’application, mais pour l’instant il n’est indiqué nulle part des sanctions en cas de manquement à l’un ou l’autre des articles du décret. On aurait pourtant pu légitiment en attendre, surtout sur un texte qui porte sur des questions de sécurité.
Ainsi, on ne sait pas ce qui se passe si un passager d’une compagnie régulière (*) se voit annoncé au moment de l’enregistrement le nom d’un autre transporteur que celui initialement prévu, et qu’il refuse d’embarquer. Il aurait été pertinent d’évoquer ce cas de figure : quelles sont les conditions d’annulation ? Sera-t-il indemnisé ?
Avec le code-share et surtout la sous-traitance, le client peut être invité à embarquer sur une compagnie qui ne lui inspire pas confiance. Il faut se mettre à la place du consommateur qui a peur, et comprendre son refus d’embarquer, même si les différentes raisons qu’il invoque peuvent paraître illégitimes.
On aurait aimé que le législateur donne une indication à ce sujet, qu’il évoque les questions d’un possible remboursement de billet ou d’un report sur un autre vol par exemple. Or, on est encore dans le flou. Et la liste noire européenne rendue publique ce vendredi ne répond en rien à ce problème car les compagnies qui en feront partie ne seront pas autorisées à se poser sur un aéroport européen."
T.M.com – L’information n’est pas le seul nœud du problème…
AdB : "Le décret améliore la transparence, et à ce titre il va clairement dans le bon sens. La liste noire européenne répond aussi à ce souci d’une meilleure information. Elle n’apportera toutefois pas grand-chose s’il s’agit de transporteurs qui n’opèrent même pas en Europe.
Et même si c’est le cas, les Etats s’estiment souverains chez eux… et l’on réfléchit à deux fois avant de prendre des sanctions qui peuvent mener à des mesures de rétorsion. Dommage qu’il paraisse impossible de mobiliser tous les Etats afin que soit créée une autorité supranationale disposant des moyens de contrôler la fiabilité des compagnies. Elle serait pourtant bien utile dans l’actuel contexte de dérégulation."
(*) Le client d’un vol charter comme celui qui a acheté un voyage à forfait doivent, eux, être informés huit jours avant le départ du nom définitif du transporteur, ou dès l’achat s’il a lieu moins de huit jours avant le départ.