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Croisières : exit RCL, MSC et Costa croisières de nouveau mano à mano...

I. - Les géants du secteur


Mine de rien, beaucoup de choses sont en train de se passer dans le monde de la croisière, qui touchent ou vont toucher directement le marché français. Et l'automne est une excellente saison pour la croisière : c'est le moment que choisissent notamment tous ceux qui ne souhaitent pas voyager en période de vacances scolaires et qui recherchent une atmosphère un peu plus calme à bord des navires.


Rédigé par François WEILL le Jeudi 29 Août 2013

les ambitions de Royal Caribbean sur le marché français semblent s'être réduites. En abandonnant Marseille comme porte d'embarquement, la compagnie reconnaît abandonner la lutte sur ce type de croisières.  - DR
les ambitions de Royal Caribbean sur le marché français semblent s'être réduites. En abandonnant Marseille comme porte d'embarquement, la compagnie reconnaît abandonner la lutte sur ce type de croisières. - DR
Costa et MSC restent les leaders absolus pour la clientèle française.

Et si Costa maintient sa position de numéro 1, ce n'est plus tout à fait de manière aussi dominante qu'il y a quelques années.

MSC a réussi son pari et est désormais l'une des 4 premières compagnies de croisières mondiales.

Sur le marché français, la croissance de MSC a été fulgurante.

Les nouveaux bateaux, bien sûr, y sont pour beaucoup : la flotte de MSC est homogène, moderne, les navires sont superbement aménagés et décorés. Ils sont aussi "made in France", ce qui ne gâte rien.

Mais il y a sans doute autre chose qui explique la montée en puissance de MSC. La politique tarifaire ?

Pas vraiment : comme tout "challenger", MSC a commencé par une politique de promotions particulièrement active, qui a sacrément chamboulé le train-train tarifaire qui régnait auparavant.

Mais Costa ne s'est pas privé de répliquer, et globalement, les deux compagnies sont revenues à une politique plus raisonnée.

Communication : MSC semble avoir pris une longueur d'avance

C'est peut-être au niveau de la communication que MSC semble avoir (momentanément ?) pris une longueur d'avance. Je vous donne un exemple.

En septembre et octobre, de nombreux bateaux quittent la Méditerranée pour rejoindre les Caraïbes, la Floride, pour des raisons climatiques évidentes.

Techniquement, ces traversées transatlantiques s'appelaient des croisières de repositionnement, ce qui, on le reconnaîtra, n'est pas très "vendeur".

Et pourtant, ces croisières sont tout simplement merveilleuses, pour celles et ceux qui peuvent se dégager le temps nécessaire : le rythme est plus lent, avec de nombreuses journées en mer, ponctuées d'animations différentes spécialement conçues pour ces voyages, et d'escales lointaines qui portent au rêve.

"MSC Grands Voyages"

Pour évoquer ce type de croisière, et au lieu de parler de "croisières transatlantiques", MSC a créé une catégorie nouvelle, une gamme de produits bien précise appelée "MSC Grands Voyages".

Je cite leur site : "Un Grand Voyage est bien plus qu’une croisière qui met le cap sur les plus belles villes et les plus beaux sites naturels du monde. C’est aussi une odyssée qui vous entraîne dans une autre dimension où l’on ne compte plus le temps ou en minutes… mais en moments."

Mmmmm… Ca n'a l'air de rien, mais cela permet pourtant de bien préciser les différences entre ces croisières particulières et celles des hautes saisons méditerranéenne et caribéenne.

Et puis enfin, la croisière se réapproprie ici l'idée de "voyage", celui qu'on disait "au long cours", qui fait encore rêver bien des gens, moi le premier.

Cela dit, Costa exploite aussi de beaux navires, et dispose d'équipes solides et talentueuses qui ne vont certainement pas rester sans réagir. Mais désormais, la lutte devient plus serrée entre les deux compagnies.

Royal Caribbean quitte Marseille

Les deux, et non plus les trois, car les ambitions de Royal Caribbean sur le marché français semblent s'être réduites.

En abandonnant Marseille comme porte d'embarquement, la compagnie reconnaît abandonner la lutte sur ce type de croisières.

Le problème, c'est que c'est bien ces croisières là qui font le gros du marché français. Dans son communiqué, Royal Caribbean justifie sa décision par son refus, je cite, i["de transiger sur la qualité, aussi bien que de s’engager dans la dégradation de politique des prix en cours à Marseille.

Par conséquent, l’objectif principal de Royal Caribbean International demeure la satisfaction de ses passagers, en leur proposant un service haut de gamme, ainsi que des activités innovantes et divertissantes.
]i"

Ca fait un peu mauvais perdant. Car même s'il est exact que les navires de Royal Caribbean sont très beaux et que le service y est peut-être un peu supérieur à celui de nos deux leaders hexagonaux (ce qui reste à vérifier), le public français semble bien préférer le côté plus latin, plus "glamour", de Costa et MSC.

Tout simplement. Et même si chez Royal Caribbean on est certain d'être un peu plus cher parce que meilleur, cela n'est pas réellement perçu dans le public.

Et là, c'est comme au restaurant : ce n'est pas le cuisinier qui est juge, c'est le client.

Royal Caribbean pourrait bien rebondir

Dur retour à la réalité.

Il semble déjà loin le temps (à peine plus de deux ans) où, mettant fin à sa collaboration avec son agent général Latitudes Sud qui la représentait depuis qu'elle avait fermé son bureau français en 2001, et l'absorbant, la Compagnie revenait en fanfare, annonçant par la voix d'un éphémère directeur général un objectif de 40 à 45.000 passagers français vite revu à la baisse, comme le nombre de ses collaborateurs passé de plus de 35 à une dizaine plus ou moins.

Pourtant, Royal Caribbean dispose de nombreux atouts pour atteindre des objectifs désormais accessibles.

Car si le marché français de la croisière méditerranéenne "de masse" semble lui avoir échappé, c'est tout autre chose sur les Caraïbes où son expérience est parfaitement reconnue, et où son savoir faire américain colle bien à la destination.

Et puis il y a les autres compagnies du groupe, et particulièrement Celebrity Cruises, en catégorie "premium", plus luxueux, très classe, qui pourrait bien attirer une clientèle plus exigeante.

Finalement, après deux années un peu erratiques, Royal Caribbean pourrait bien rebondir, sur la base d'une stratégie mieux adaptée à sa part du marché français.

Ils en ont désormais les atouts : une stratégie recentrée, une équipe commerciale française de grande qualité, et une direction désormais espagnole, un pays ou Royal Caribbean a su faire ses preuves.

Sans oublier leur filiale Croisières de France qui semble quant à elle, parfaitement adaptée à une clientèle francophone plus traditionnelle.

Pour tenter une expérience différente : le Free Style de NCL

Et puis si l'on veut essayer quelque chose de vraiment différent, il reste l'Epic de Norwegian Cruise Line.

Un bateau splendide intérieurement (car extérieurement, il n'est pas très beau avec ses espaces ajoutés à l'avant qui lui font comme une vilaine casquette noire), des cabines de conception innovante, toutes en courbes, une ambiance particulièrement décontractée et surtout la liberté la plus totale pour les repas : on déjeune et on dîne où l'on veut, quand on veut.

Ce concept, que la compagnie a appelé "Free style", apporte un réel agrément : tous ceux qui ont passé une semaine à dîner face aux mêmes personnes, qu'elles leur plaisent ou pas, me comprendront.

II. - Les "petits" bateaux, charme ou luxe, authentiques ou surprenants, à la voile ou à moteur, sur les mers et sur les fleuves.

Croisières : exit RCL, MSC et Costa croisières de nouveau mano à mano...
François Weill a effectué la plus grande partie de sa carrière dans le tour operating et la croisière. Une carrière qu'il a débutée, après des études de philosophie, en 1974 chez American Express puis aux Croisières Paquet, avant de faire de sa propre entreprise, Scanditours, le 1er voyagiste français spécialiste des destinations nordiques.

A la fin des années 90, il vend Scanditours à Kuoni et, après une parenthèse de quelques années comme consultant, journaliste, et enseignant à l'université de Marne-la-Vallée, il crée la filiale française de Hurtigruten dont il assure la présidence et la direction jusqu'en 2010 avec le succès que l'on sait.

En 2008, le Roi Harald V lui a décerné le titre d'Officier de l'Ordre Royal du Mérite de Norvège, pour les services rendus au développement de cette destination sur le marché français.

Président de l'AFCC durant plusieurs années, François Weill a repris ses activités de consultant.

Contact : fw@francoisweill.fr

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