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FRAM a besoin de 5 M€ à court terme, 10 M€ à moyen terme

G. Colson nommera un nouveau DG


A 75 ans Georges Colson quitte la présidence du Conseil de Surveillance de FRAM pour prendre celle, opérationnelle, de son Directoire avec ce triple objectif : retour à l’équilibre, retour aux bénéfices et reconquête des parts de marché perdues. Lors de son point presse tenu vendredi 26 octobre 2012, il a affirmé que la priorité de ses activités reviendra à son entreprise sans quitter, « pour le moment » la présidence du SNAV quoique… « La sagesse voudrait que j’écourte mon mandat ». Ce fut dit. Le mandat court jusqu’en avril 2014


Rédigé par Michèle SANI le Vendredi 26 Octobre 2012

Les statuts du SNAV précisent que le président peut, en cas d’indisponibilité déléguer tout ou partie de ses attributions un membre du Conseil d’Administration - Photo C.E.
Les statuts du SNAV précisent que le président peut, en cas d’indisponibilité déléguer tout ou partie de ses attributions un membre du Conseil d’Administration - Photo C.E.
« Je suis venu pour vous parler de mon amour pour ces quatre mots Fer Route Air Mer. A 75 ans j’en suis amoureux comme au premier jour ».

C’est ainsi que Georges Colson a ouvert, vendredi 26 octobre au matin sa conférence de presse.

Il faut dire que cette maison, il l’a connue petit. A 14 ans, il y grattait des billets pour son beau-père le fondateur Philippe Polderman décédé en 2006. Il a grandi chez et avec FRAM.

Il a participé à son développement. Il en a franchi tous les échelons. En 1991 il devenait le PDG du groupe.

« Le plan 2015 étudié et approuvé par le Conseil de Surveillance reste d’actualité sous ma présidence. Le programme de redressement sera mis en application ».

Georges Colson n’a pas clairement expliqué le motif de rupture avec Olivier de Nicola nommé président de FRAM le 16 décembre 2011. «…Divergence sur une politique à court terme qui ne correspondait pas à ce que nous souhaitions… Une certaine perte de confiance et de transparence entre lui en moi… ». Nous n’en saurons pas davantage.

Il ne va pas rester seul à la barre. D’ici la fin de l’année, il aura recruté un directeur général.

Ce sera une personnalité de la région Midi-Pyrénées, « un enfant du pays », connaissant bien le métier et la culture de la maison FRAM. Il y aura un nouvel organigramme. A Toulouse, les responsabilités seront renforcées.

Le plan de restructuration 2015 poursuit donc sa route. Le PSE en fait partie.

Le Plan de la filiale de distribution FRAM Agences, créée en 2001 et qui regroupe 52 points de vente, est signé. Il concerne 20 salariés. La signature concernant FRAM, fixée au 6 novembre prochain, prévoit 40 salariés. Ce qui représente près de 10 % de l’effectif travaillant en France.

« Le budget permettra d’offrir aux collaborateurs une sortie honorable mais indispensable. Nous sommes rentrés dans la crise depuis plusieurs années et ce plan nous aurions dû le faire de manière plus anticipée ».

Rappelons qu’avec les filiales étrangères, le groupe FRAM a atteint un effectif global de 4 000 personnes.

La distribution directe, une erreur politique ?

Développer son propre réseau de distribution était à l’époque une volonté politique de FRAM qui avait échoué dans la reprise du réseau Havas.

« Nous avons été Marie-Christine Chaubet et moi à la tête de l’entreprise. Nous n’avons pas eu une même vision de développement.

Nous avons sans doute fait des erreurs politiques. Je pense à la distribution. Il y a eu des erreurs dans les acquisitions.

A quoi servent des agences qui ne gagnent rien
».

Marie-Christine Chaubet, fille de Philippe Polderman et demi-sœur de Georges Colson est actionnaire, comme Georges Colson, à hauteur de 40 %. La lutte fratricide perdure. Depuis son départ de l’entreprise, on assiste à une véritable guerre juridique avec pas moins de 14 procès.

Il nous prend à témoin : « Que faut-il penser d’un actionnaire plus que significatif qui se lance dans des communications destructrices et négatives vis-à-vis de sa maison, de ses anciens salariés, des fournisseurs, des clients et des autres actionnaires ».

Puis avec son langage imagé : « j’espère que Marie-Christine Chaubet aura la sagesse de dire qu’il est temps de remonter sur notre bateau et de naviguer ensemble vers l’ile du bonheur ». Il est comme ça…

27 M€ d’endettement et 121 M€ d’actifs immobiliers

Victime des conséquences dramatiques pour les entreprises d’une crise « longue, vicieuse, pérenne » comme l’a souligné Georges Colson et devant un marché atone, FRAM comme la quasi-totalité des entreprises françaises de tourisme souffre d’un manque de volume d’affaires, manque de trésorerie, manque d’oxygène.

FRAM, maison mère, a avancé de l’argent à ses filiales en difficulté implantées en Egypte, en Tunisie, au Maroc. 27 M€, c’est aujourd’hui le montant de l’endettement.

Pour redonner du souffle, Georges Colson retourne à la maison. Il y retourne physiquement et humainement et il rassure « Je reprends la barre d’un bateau qui affronte la tempête. Le bateau FRAM est toujours un beau bateau et le cap est fixé ».

Réserves épuisées Georges Colson se tourne aujourd’hui vers les banquiers. Il lui faut trouver 5 M€ à court terme, 10 M€ moyen terme.

Il y a du bien comme on dit. Il a été évalué : 121 M€ d’actifs immobiliers. Quant à la marque FRAM, grâce à sa forte notoriété, elle a une valeur estimée à 25 à 30 M€.

Il se dit prêt par ailleurs à ouvrir le capital à d’autres partenaires. Beaucoup auraient frappé à sa porte.

La crise d’aujourd’hui n’est pas la première épreuve de la longue histoire de FRAM.

« Il y a eu des périodes où nous n’arrivions pas à payer en fin de mois. Aujourd’hui, tout le monde est payé. Nous avons failli disparaître un certain 4 janvier 2004 » dit avec une réelle émotion Georges Colson.

« C’était le crash de Sharm el Sheik, épreuve on ne peut plus douloureuse pour l’entreprise et ses collaborateurs »

En positivant, Georges Colson table sur une sortie de crise en 2014 et un retour aux bénéfices en 2015.

Pour cela, des mesures structurelles vont être prises. Développer le net, réduire l’épaisseur des brochures, garder les pilotes vacances (une signature maison), se défaire de l’activité autocariste… Il y a de l’ouvrage.

Le SNAV pas incompatible

Président du SNAV depuis 9 ans Georges Colson pourrait en démissionner du jour au lendemain.

Les statuts du SNAV précisent que le président peut, en cas d’indisponibilité déléguer tout ou partie de ses attributions un membre du Conseil d’Administration.

Pas besoin par ailleurs de convoquer une Assemblée Générale Extraordinaire pour démissionner. Il suffirait pour cela de l’accord du Conseil d’Administration.

Rappelons au passage que tout membre actif élu du SNAV, membre du Conseil d’Administration ou du Bureau d’un Conseil Exécutif de Métier ou encore membre du Comité des Régions – ce qui représente près de 150 personnes - peut faire acte de candidature aux fonctions du président.

Une démission de la présidence du SNAV n’est pas dans l’actualité de Georges Colson même si, comme il l’a souligné, la sagesse voudrait qu’il écourte son mandat.

Nous en saurons davantage au congrès de Tenerife en janvier prochain.

Il sera alors en compagnie du nouveau directeur général de la maison FRAM

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