Grève SNCF juin : à quoi s’attendre ?

Depuis plusieurs mois, la fédération CGT des cheminots mène des mobilisations à l’échelle nationale autour des thématiques liées à l’emploi, aux conditions de travail et aux rémunérations.

Dans ce contexte, la direction a engagé récemment des négociations, notamment dans les filières traction et train. La CGT prévoit de poursuivre le mouvement et appelle à de nouvelles grèves.

Dans un précédent article, nous appelions à la vigilance sur trois dates clés : les 4, 5 et 11 juin. Qu’en est-il aujourd’hui ?

La situation du jour a révélé assez peu de perturbations sur les rails. Demain, jeudi 5, un trafic normal est prévu au niveau des lignes TGV et Intercités. Quelques perturbations isolées sont envisageables.

La CGT-Cheminots est la seule organisation à avoir posé un préavis de grève. Unsa Ferroviaire, SUD Rail, le collectif national ASCT et CFDT Cheminot n’ont pas souhaité appeler à la mobilisation en ce mois de juin.

Prudence cependant pour la journée du mercredi 11 juin. Bien qu’aucune prévision officielle ne soit pour le moment établie, une troisième journée de grève a été revendiquée à l’initiative de la CGT-Cheminots, qui appelle cette fois-ci les contrôleurs à se mobiliser.

Philippe Tabarot, ministre chargé des transports, a exposé son souhait d’obliger les cheminots à se déclarer grévistes 72h à l’avance, contre 48h actuellement. En effet, il a déclaré que « Les grévistes potentiels souhaitent se déclarer au tout dernier moment pour que l’entreprise ne s’organise pas pour faire circuler les trains », et souhaite limiter ce phénomène.

Les voyageurs sont invités à surveiller les informations concernant leur trajet.

Le syndicat Sud-Rail a déposé un préavis de grève couvrant la période du 12 juin à 19 heures jusqu’au 1er septembre à 8 heures. Ce préavis permet aux agents de la SNCF de se déclarer en grève à tout moment durant l'été, sous réserve d’un préavis de cinq jours. Cette initiative fait suite à l'absence de réponse jugée satisfaisante aux revendications formulées par Sud-Rail auprès de SNCF Voyageurs. Le syndicat demande notamment une augmentation immédiate de 100 euros mensuels de la prime de travail, invoquant les contraintes liées au métier, ainsi que des améliorations concernant l'organisation des plannings des contrôleurs.

Ce préavis s’inscrit dans la continuité d’un mouvement de grève mené en mai par Sud-Rail et le Collectif national ASCT, qui dénonçaient également des modifications de plannings jugées trop fréquentes et tardives. La décision fait suite à la grève du week-end du 8 mai, au cours de laquelle les cadres avaient été mobilisés pour remplacer les contrôleurs.