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KDS : « Une opportunité de rachat n’est pas à exclure »

Lire l’interview de Yves Weisselberg, PDG de KDS


L’éditeur de logiciel qui ne se pose pas en agence de voyages réalise en France 50 % de son activité. Positionnée à l’origine sur les GDS, KDS s’est recentrée depuis 5 ans sur l’activité de voyages d’affaires en ligne et a intégré la gestion des notes de frais en 2003. Ces deux ressources composent aujourd’hui l’ensemble de ses ressources. Cette année, la société devrait réaliser un CA de 7 M€ et espère 10 € en 2006.


Rédigé par Propos recueillis par Hervé Ducruet le Lundi 14 Novembre 2005

Yves Weisselberg, PDG de KDS
Yves Weisselberg, PDG de KDS
Tourmag.com : KDS, c’est quoi ?

Yves Weisselberger : « KDS est un éditeur de logiciel, pas une agence de voyages. Nous avons comme partenaires des agences de voyages mais ce n’est pas notre métier. Nous fournissons de la technologie aux entreprises avec un produit qui s’appelle KDS Corporate. Pour l’agent de voyages, cela signifie qu’à la place de passer un coup de fil, il utilisera Internet. »

TM : Est-ce tout ?

Y.W. : « Non bien sûr. Le voyage d’affaires dépend de 2 choses : un politique voyage de l’entreprise et une organisation interne. Le voyageur se déplace désormais dans un cadre qui dépend de tout un tas de paramètres que nous intégrons dans nos développement pour l’entreprise ou l’agence de voyages.

Avec American Express, nous avons ainsi développé easy-res-Corpo dédié aux Pme-Pmi. Nous avons également la gestion de note de frais pour tout ce qui peut être réglé hors carte corporate et nous sommes les seuls à le proposer sur le marché. »

TM : Le marché justement, comment se comporte-t-il actuellement ?

Y.W. : « Entre 2001 et 2004, il a été difficile. Aujourd’hui, il se rapproche de son niveau de 2001 mais avec une demande forte : toujours plus de réduction des coûts. D’où un recours accru au net et à la réservation et la gestion on-line. Une transaction téléphonique est 2 à 3 fois plus élevée que sur Internet. »

TM : Internet remplace-t-il avantageusement l’agent de voyages ?

Y.W. : « Dans un premier temps, les agences ont vu Internet comme un concurrent. Mais cela a changé et désormais, elles ont intégré le net dans leur développement. Outre la réduction des coûts grâce au moteur tarifaire qui va chercher la solution la plus économique, cela supprime toutes les tâches sans valeur ajoutée. On estime de 50 à 100 $ gagnés par la machine avec des réductions de coûts comprises entre 5 et 20 % selon les secteurs. »

TM : Le on-line est il en train de tout bousculer ?

Y.W. : « Il y a une explosion des ventes sur le Net avec des transactions qui ont été multipliées par 3. On a affaire à un potentiel énorme. Et avec Internet, les conseillers sont libérés des tâches « improductives » et peuvent ainsi se repositionner sur le back office, les call center ou encore les voyages plus difficiles. Les agences sont devenues ses partenaires. »

TM : Actuellement, il semble que ce sont les hôtels qui bénéficient des développements

Y.W. : « Nous souhaitons aller toujours plus loin dans l’intégration des petits achats et l’hôtel fait partie des « software booking tools » beaucoup utilisés pour l’aérien. Il faut être bon sur l’ensemble de la prestation et pas seulement celle relevant de l’hôtellerie.

Avec les loueurs de voitures, nous avons développés des liens directs. Sur l’hôtellerie, nous avons privilégié le travail en profondeur avec une vrai fonction de réservation. Cela passe aussi par un partenariat avec des distributeurs comme Pegasus, HRS…. »

TM : En octobre dernier, vous avez accueilli de nouveaux actionnaires, pourquoi ?

Y.W. : « Accel Partners et Atlas Venture détiennent désormais plus de 35 % du capital contre un peu plus de 50 % pour les fondateurs, alors que la part de Carlson tombe à environ 10 %. Avec 11 M€, c’est la plus importante levée de fonds qu’a connu le secteur. Nous en avons besoin pour financer notre politique de développement et compléter notre offre de services. »

TM : Cela ne servira qu’à cela ?

Y.W. : « Nous n’éludons une opportunité de rachat si l’occasion se présentait. Il va y avoir inéluctablement une politique de concentration. Désormais, nous avons les moyens, déjà de rester indépendant et d’envisager des acquisitions. Avec comme objectif une rentrée en bourse d’ici à 2008. »

TM : Et côté développement ?

Y.W. : « Nous allons développer la partie hôtelière et multiplier les liens directs avec les fournisseurs sans passer par les GDS. De plus en plus de réservations se feront de la sorte. Nous finirons d’intégrer les voyages et notes de frais et d’ici à mi-2006, nous serons en mesure de proposer une nouvelle version qui ira beaucoup plus loin que la précédente. »

TM : Get There est il votre principal concurrent sur ce marché ?

Y.W. : « Get There est principalement implanté aux USA car développé par le GDS Sabre En Europe, il est assez peu représenté. Et il y a, je crois, un gros handicap à être propriété d’un GDS vis-à-vis du client. Un acheteur veut la solution la moins chère possible. Nous, nous sommes indépendants… »

TM : Quels sont les résultats que vous attendez ?

Y.W. : « Nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 5,6 M€ en 2004. Cette année, nous comptons réaliser 7 M€ et en 2006, nous visons le cap des 10 M€. »

De nouvelles entreprises en portefeuille

KDS annonce la signature récente d’un contrat au niveau européen avec Arcelor. Celle-ci suit la signature d’autres très grands comptes tel que Alcatel, Saint-Gobain ou encore la Société Générale.

Parmi les nouveaux contrats signés, Boston Scientific, l’un des principaux fabricants mondiaux d’équipements médicaux a choisi de mettre en place la solution de gestion de notes de frais, en plus de sa solution de voyage d’affaires, pour l’ensemble de ses filiales européennes.

Plusieurs clients historiques des solutions KDS ont renouvelé leur confiance cette année, en signant de nouveaux contrats destinés à étendre l’utilisation de ses solutions à d’autres filiales.

C’est le cas de la banque ING qui va maintenant utiliser KDS Corporate pour ses filiales basées en Belgique et aux Pays-Bas, après l’avoir implémenté au Royaume-Uni, c’est aussi le cas de Shell qui déploie la solution KDS aux Pays-Bas.

BP a pour sa part renouvelé sa confiance à KDS pour une période de 3 ans, Henkel a fait de même pour une période de 5 ans.

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