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La Cité de l’Automobile de Mulhouse, ou l’étonnante histoire des frères Schlumpf !

Des offres pour les groupes et les comités d'entreprise


Installée dans une ancienne filature lainière, la « Cité de l’Automobile » accueille 450 voitures emblématiques, soigneusement mises en scène. Cette exposition, qui inclut la plus importante collection de Bugatti du monde, est indissociable de l’étonnante histoire des frères Schlumpf.


Rédigé par le Mercredi 4 Mars 2015

Des voitures objets d'art et de passion. Ici,  qualifiée de chef d’œuvre :  la Bugatti Royale coupé Napoléon (1929). Elle  était la voiture personnelle d’Ettore Bugatti. Considérée comme la voiture la plus chère du monde, elle consomme la bagatelle d’une cinquantaine de litres aux 100 km - DR : Cité de l’Automobile - Collection Schlumpf
Des voitures objets d'art et de passion. Ici, qualifiée de chef d’œuvre : la Bugatti Royale coupé Napoléon (1929). Elle était la voiture personnelle d’Ettore Bugatti. Considérée comme la voiture la plus chère du monde, elle consomme la bagatelle d’une cinquantaine de litres aux 100 km - DR : Cité de l’Automobile - Collection Schlumpf
191 000 visiteurs par an font de la Cité de l’Automobile musée national - Collection Schlumpf, le premier musée d’Alsace en terme de fréquentation.

Au-delà des marchés de proximité, français (50%), allemand (15%), suisse (9%), les visiteurs viennent du monde entier, d’Europe de l’Est à la Chine, d’Israël au Brésil.

« Sans les frères Schlumpf, la quasi-totalité des véhicules d’avant-guerre aurait disparu. Dans les années 1950, les gens ne s’intéressaient pas aux voitures anciennes. Ils les envoyaient à la casse ou les mettait à la ferraille, explique Martin Biju-Duval directeur de la Cité de l’Automobile qui héberge ce qui est considéré comme la plus fabuleuse collection de voitures du monde.

Ils voulaient du neuf. Aujourd’hui, les voitures de collection sont pour beaucoup des objets d’art et de passion. En observant les visiteurs, autant les hommes que les femmes, je vois de l’admiration et de l’affect.

Ils admirent la construction, les matériaux, le bois, le cuir l’acier, les mascottes aujourd’hui interdites pour raison de sécurité ».

450 véhicules de collection cachés dans une ancienne filature

17 000 m2 d'exposition décorés de 800 lampadaires identiques à ceux du Pont Alexandre III. Au 1er rang : Ferrari 250 LM (Le Mans) de 1964 - DR : Cité de l’Automobile - Collection Schlumpf
17 000 m2 d'exposition décorés de 800 lampadaires identiques à ceux du Pont Alexandre III. Au 1er rang : Ferrari 250 LM (Le Mans) de 1964 - DR : Cité de l’Automobile - Collection Schlumpf
C’est une histoire hors du commun que celle des deux frères Schlumpf, Hans et Fritz, nés en 1904 et 1906 d’un père suisse et d’une mère mulhousienne.

La famille s’installe à Mulhouse en 1906. Après avoir travaillé dans des entreprises textiles mulhousiennes, Fritz s’installe à son compte en 1928 dans le courtage de la laine. Hans s’associe à son frère dès 1929.

En 1935, les deux frères se lancent dans l’industrie lainière et achètent leurs premières filatures à Mulhouse, Erstein, Roubaix…

Passionné de voitures, Fritz participe dès 1939 à de nombreux rallyes au volant de sa Bugatti 358.

Il commencera à acheter et collectionner ses voitures en faisant appel à des rabatteurs en Suisse, en France, en Angleterre, en Italie, en Allemagne et aux Etats-Unis.

Durant des années, cette quête, il l’a poursuit sans répit, pour son propre plaisir, en toute discrétion, en installant ses chefs d’œuvre à l’abri des regards.

Ce n’est qu’en 1966, après avoir aménagé sans compter les entrepôts de l’une de ses filatures que Fritz se décide à ouvrir sa collection au public.

Il a créé « son » musée, le « Musée Schlumpf » comme un gigantesque écrin où parade l’ensemble exceptionnel, réuni en quelques années.

La salle d’exposition, 17 000 m2 d’un seul tenant - décorée de 800 lampadaires identiques à ceux du pont Alexandre III à Paris - est subdivisée en quartiers et bordée de trois kilomètres d’allées carrelées de grande largeur.

Un vaste espace est réservé aux mécaniciens, selliers, ferblantiers et peintres pour la remise en état des voitures.

Le musée Schlumpf occupé par les travailleurs en grève

Des Rolls alignées comme à la parade - DR : Cité de l’Automobile - Collection Schlumpf
Des Rolls alignées comme à la parade - DR : Cité de l’Automobile - Collection Schlumpf
1976, l’industrie textile est en crise.

Dans l’usine Schlumpf de Mulhouse, les salariés se sont mis en grève. Les syndicats dénoncent les pratiques et autres « absences de concertation » des deux frères.

Hans et Fritz tenteront de vendre leur usine pour un franc symbolique. Face à l’absence de proposition, ils démissionneront, se réfugieront à Bâle et ne reviendront plus en France. Une longue période de procès va opposer les frères Schlumpf à leurs créanciers.

Les ouvriers occupent l’usine. Le musée Schlumpf est débaptisé, il devient le « Musée des Travailleurs ». Sous la surveillance de la CFDT durant 2 ans, l’entrée sera gratuite. Des collectes couvriront tant bien que mal les frais.

Enfin, sous l’impulsion du constructeur Jean Panhard, la collection est classée en Conseil d’Etat au titre des Monuments Historiques, ce qui interdit tout élément à quitter le territoire français.

En 1979, l’extension de la liquidation englobe les biens personnels des frères Schlumpf, dont la collection des voitures restaurées sur les fonds des usines.

Quelques heures après cet arrêt, la CFDT restitue les clés de l’usine.

La collection Schlumpf devient « La Cité de l’Automobile, Musée national »

La Bugatti Veyron, l’un des joyaux de la collection. Un savoir-faire technique issu de l’aéronautique et de l’astronautique a été nécessaire pour réaliser un incroyable circuit de freinage. En freinant à fond, il suffit de 10 secondes pour ralentir de 400 km/h à l’arrêt complet - DR : Cité de l’Automobile - Collection Schlumpf
La Bugatti Veyron, l’un des joyaux de la collection. Un savoir-faire technique issu de l’aéronautique et de l’astronautique a été nécessaire pour réaliser un incroyable circuit de freinage. En freinant à fond, il suffit de 10 secondes pour ralentir de 400 km/h à l’arrêt complet - DR : Cité de l’Automobile - Collection Schlumpf
En 1981, la fabuleuse collection des frères Schlumpf sera préservée et rachetée par la ville de Mulhouse, le département du Haut-Rhin, la Région Alsace, la Chambre de Commerce et d’industrie de Mulhouse, l’Automobile Club de France, la Société Panhard et le Comité du salon de l’automobile, réunis en association.

En juillet 1982, le musée rouvre au public sous le titre du « Musée national de l’Automobile ». En 1989, il est contraint d’ajouter la mention « collection Schlumpf ».

Depuis 1999, année où son exploitation est confiée à Culturespaces (1), le musée s’est agrandi, modernisé et enrichi.

Sur un total de 25 000 m2, le musée réserve 17 000 m2 à l’espace d’exposition.

Le public y admire très précisément 437 voitures de 97 marques agencées de façon thématique : les « Ancêtres » , (Panhard, Peugeot, De Dion, Benz etc. de 1878 à 1918) ; les « Classiques » (1918 à 1938) ; les « Modernes » de l’après 1945.

La collection présente également des modèles sportifs dans son espace « Course », dont la Panhard-Levassor biplace (1908), la Maseratti 250 F (1957).

La fameuse Bugatti Veyron, l’un des joyaux de la collection, a droit à son propre espace.

L’espace « Chef d’œuvre » est consacré aux Delahaye (dont une type 1365 de 1949), aux Rolls (dont une Silver Ghost de 1924) et aux célébrissimes Bugatti Royales, dont la Type 41 coupé Napoléon 1930 ayant appartenu à Ettore Bugatti.


(1) Culturespaces anime et gère des monuments, musées et sites historiques qui lui sont confiés par des institutions publiques et des collectivités.

Il est le premier acteur privé dans la gestion des monuments et musées français.

Les sites Culturespaces sont : Musée Jacquemart-André Paris ; Villa Ephrussi de Rothschild à Saint-Jean-Cap Ferrat ; Villa Grecque Kérylos à Beaulieu-sur-Mer ; Hôtel de Caumont à Aix-en-Provence (ouverture en 2015) ; Carrières de Lumières aux Baux-de-Provence ; Château des Baux-de-Provence ; Théâtre Antique d’Orange ; Arènes, Maison Carrée, Tour Magne à Nîmes ; Aigues-Mortes ; Cité de l’Automobile et Cité du Train à Mulhouse.

Un « Autodrome » où évoluent ancêtres et chefs d’œuvre

L'Autodrome et son spectacle. On voit évoluer certaines des voitures les plus prestigieuses du Musée. Sur réservation, les visiteurs peuvent monter à bord comme pilote ou passager - DR : Cité de l’Automobile - Collection Schlumpf
L'Autodrome et son spectacle. On voit évoluer certaines des voitures les plus prestigieuses du Musée. Sur réservation, les visiteurs peuvent monter à bord comme pilote ou passager - DR : Cité de l’Automobile - Collection Schlumpf
« L’association est simplement propriétaire des murs. Pour le reste, nous ne touchons pas un centime de subvention. Nous ne vivons qu’avec la billetterie et les services annexes, la boutique, la location d’espaces, l’organisation de séminaires » souligne Martin Biju-Duval.

Et les services annexes se sont développés.

Sous l’égide de Culturespace la Cité de l’Automobile a ouvert plusieurs espaces de restauration dont un gastronomique, « L’Atlante » et un dédié aux groupes, « L’Atelier ».

Des équipements audiovisuels et multimedias de présentation ont été mis en place. Des animations ponctuelles et permanentes pour petits et grands ont été programmées.

Un service gratuit d’audioguide a été créé en 6 langues. Wifi gratuit (Application iPhone, iPad et Android).

Inauguré en 2011, l’Autodrome est une piste qui offre aux visiteurs la possibilité de voir évoluer une vingtaine de voitures de collection datant de 1870 à nos jours.

Dans ce théâtre de plein air le spectacle « En piste » permet d’admirer, entre autres voitures, une de Dion Bouton « vis-à-vis » (1902), une Renault AG1 (Taxi de la Marne), une Citroën, traction avant, une Panhard & Levassor, une Citroën DS19. une Rolls Royce….

Le spectacle est accompagné de commentaires illustrant l’histoire des voitures, la vie de leur concepteur, leurs avancées technologiques et l’évolution de la mécanique.

(Tous les week-ends et jours fériés du 3 avril au 27 septembre. A 11h00 et 15h00)


Avec suppléments les visiteurs ont la possibilité de monter à bord d’un véhicule et de conduire sur la piste. (Réservation sur place).

L’Autodrome peut recevoir jusqu’à 4 500 personnes dans ses gradins. Il donne l’opportunité aux entreprises, clubs, associations et collectionneurs d’y organiser leurs événements professionnels et privés.

Permis de conduire valide exigé pour tours de pistes au volant

Vue aérienne de l'Autodrome - DR : Cité de l’Automobile - Collection Schlumpf
Vue aérienne de l'Autodrome - DR : Cité de l’Automobile - Collection Schlumpf
La Cité de l’Automobile donne désormais aux visiteurs la possibilité de monter à bord d'un véhicule ancien de collection, en tant que pilote ou passager.

Cette formule « My Classic Automobile » propose 2 possibilités.

Pilote : après une présentation de la voiture choisie, le visiteur prend le volant pour 7 tours de piste, accompagné par la famille et les amis dans la limite du nombre de places de la voiture.

Passager : le chauffeur conducteur de My Classic Automobile présente les détails techniques, l’histoire de la voiture et répond à toutes les questions.

Voitures disponibles : Jaguar XK 150, MGA, Jaguar Type E, Chevrolet Corvette.

(Tous les jours du 3 avril au 27 septembre, de 11h à 17h30 - sous réserve d'une météo favorable).

Tarifs : entre 30 et 60 € pour le baptême pilote, entre 15 et 25 € pour le baptême passager. Réservation sur place, sur présentation d’un permis en cours de validité.

Offres groupes

De nombreuses formules ont été étudiées à l’attention de la clientèle des groupes (à partir de 20 personnes) :

- Offres gourmandes (pauses goûter, déjeuner, dégustation de vins).
- Avantages : parking autocar gratuit, gratuités pour chauffeur et accompagnateur.
- Possibilité de visites combinées avec d’autres sites de la région (Cité du Train – musée de l’Impression sur étoffes, etc.)
- Tarifs : 9 € visite de la Cité de l’automobile ; 11 € avec le spectacle « En piste ».
- Conférencier : 98 € de 20 à 30 personnes

Ouvert 7jours sur 7 toute l’année sauf le 25 décembre

Mulhouse en train : Gare TGV Mulhouse

En avion : aéroport Bâle/Mulhouse à 20 minutes.

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