
Le bras de fer entre Air France et Ryanair à Marseille-Provence décolle très fort
Il y a un peu du Don Quichotte dans l’attitude d’Air France, dont les moulinets judiciaires peinent à freiner l’irrésistible déferlante des low cost. La Compagnie, voit une concurrence déloyale dans l’arrivée des cies à bas coût et des équipements moins onéreux prévus pour les accueillir dans la métropole phocéenne et ailleurs.
Mais celle qui a joui si longtemps d’un monopole absolu, puis été « protégée » par les pouvoirs publics et subventionnée par les deniers des contribuables, est-elle la mieux placée pour parler libre concurrence ?
MP2 : AF avait participé à l’appel à projets
Poser la question c’est y répondre. Et ce d’autant plus que lors de l’appel à projets lancé par l’Aéroport Marseille Provence, AF y avait tout simplement participé, tout comme Easyjet et Ryanair d’ailleurs (cf. Communiqué de presse en PJ), lors de la première phase.
Elle envisagerait alors sérieusement, selon nos sources, d’y implanter ses vols sur le Marseille-Paris. Projet abandonné ensuite par la complexité voire l’impossibilité des correspondances, des ruptures de charges, des enregistrements et des différents statuts des passagers.
Mais il est clair que depuis l’implantation de Ryanair et de son hub (LIRE), le discours des responsables d’Air France s’est durci. Or, le dossier MP2 qui a bénéficié de ce flou artistique est aujourd’hui arrivé à maturité.
Juridiquement, il s’appuie sur les décrets No 2005-827 - 20 Jul 2005 - Art R.224-2 autorisant les plateformes aéroportuaires à facturer 2 services différents à un prix différent dont voici un extrait : « ... Sur un même aérodrome, le tarif applicable à une même catégorie de passagers est identique pour toutes les aérogares.
Toutefois, pour les aérogares mises en service après le 1er août 2005, des tarifs différenciés pourront être fixés en fonction des coûts d'investissement et d'exploitation afférents à ces aérogares et de la qualité de service »
«Air France fait des gesticulations... »
Par ailleurs, Mp2 n'est pas réservée aux compagnies low-cost, puisque « toutes les compagnies s'engageant a respecter les règles d'utilisation de cette aérogare peuvent y
exploiter leurs vols et donc bénéficier des tarifs réduits de cette aérogare dont les services et le confort ont été substantiellement réduits… »
Or, le cahier des charges du terminal est très clair : les Cies présentes quelles qu’elles soient ne règleront que 1,3 euros de redevance passager contre 6 euros pour les autres terminaux. En contrepartie, pas d’air conditionné, pas de tapis à bagages, pas de possibilité de vol en correspondance, etc.
«Air France fait des gesticulations. Ses responsables sont inquiets, un peu comme des fossiles qui ne veulent pas bouger dans un monde où tout évolue.», rappelait ce matin Pierre Régis, directeur général de l’Aéroport, invité par « Le Figaro » à commenter la décision de la compagnie. Ceci même s’il n’a, officiellement, pas connaissance d’un recours.
Si l’on en croît l’engouement suscité par le décret ci-dessus lors du salon French Connect, manifestation dédiée aux low cost et qui s’est tenue en mai dernier à Marseille, il y a fort à parier que beaucoup d’autres aérogares vont s’engouffrer dans cette voie, seul moyen pour elles de développer leur trafic international en point à point.
Site web Mp2 - www.mp2.aeroport.fr/
Mais celle qui a joui si longtemps d’un monopole absolu, puis été « protégée » par les pouvoirs publics et subventionnée par les deniers des contribuables, est-elle la mieux placée pour parler libre concurrence ?
MP2 : AF avait participé à l’appel à projets
Poser la question c’est y répondre. Et ce d’autant plus que lors de l’appel à projets lancé par l’Aéroport Marseille Provence, AF y avait tout simplement participé, tout comme Easyjet et Ryanair d’ailleurs (cf. Communiqué de presse en PJ), lors de la première phase.
Elle envisagerait alors sérieusement, selon nos sources, d’y implanter ses vols sur le Marseille-Paris. Projet abandonné ensuite par la complexité voire l’impossibilité des correspondances, des ruptures de charges, des enregistrements et des différents statuts des passagers.
Mais il est clair que depuis l’implantation de Ryanair et de son hub (LIRE), le discours des responsables d’Air France s’est durci. Or, le dossier MP2 qui a bénéficié de ce flou artistique est aujourd’hui arrivé à maturité.
Juridiquement, il s’appuie sur les décrets No 2005-827 - 20 Jul 2005 - Art R.224-2 autorisant les plateformes aéroportuaires à facturer 2 services différents à un prix différent dont voici un extrait : « ... Sur un même aérodrome, le tarif applicable à une même catégorie de passagers est identique pour toutes les aérogares.
Toutefois, pour les aérogares mises en service après le 1er août 2005, des tarifs différenciés pourront être fixés en fonction des coûts d'investissement et d'exploitation afférents à ces aérogares et de la qualité de service »
«Air France fait des gesticulations... »
Par ailleurs, Mp2 n'est pas réservée aux compagnies low-cost, puisque « toutes les compagnies s'engageant a respecter les règles d'utilisation de cette aérogare peuvent y
exploiter leurs vols et donc bénéficier des tarifs réduits de cette aérogare dont les services et le confort ont été substantiellement réduits… »
Or, le cahier des charges du terminal est très clair : les Cies présentes quelles qu’elles soient ne règleront que 1,3 euros de redevance passager contre 6 euros pour les autres terminaux. En contrepartie, pas d’air conditionné, pas de tapis à bagages, pas de possibilité de vol en correspondance, etc.
«Air France fait des gesticulations. Ses responsables sont inquiets, un peu comme des fossiles qui ne veulent pas bouger dans un monde où tout évolue.», rappelait ce matin Pierre Régis, directeur général de l’Aéroport, invité par « Le Figaro » à commenter la décision de la compagnie. Ceci même s’il n’a, officiellement, pas connaissance d’un recours.
Si l’on en croît l’engouement suscité par le décret ci-dessus lors du salon French Connect, manifestation dédiée aux low cost et qui s’est tenue en mai dernier à Marseille, il y a fort à parier que beaucoup d’autres aérogares vont s’engouffrer dans cette voie, seul moyen pour elles de développer leur trafic international en point à point.
Site web Mp2 - www.mp2.aeroport.fr/