TourMaG.com - Comment se passe la rentrée ?
Philippe Korcia : Sur le voyage dâaffaires, qui reprĂ©sente 80% de notre activitĂ©, la rentrĂ©e nâa pas Ă©tĂ© aussi foudroyante quâon lâespĂ©rait aprĂšs le dynamisme des derniers mois. Le trafic est lĂ , mais nous nâavons pas retrouvĂ© le volume de 2019.
La grĂšve dans lâaĂ©rien [vendredi 16 septembre] avec une rĂ©duction des vols de 50%, est mal venue alors que la reprise est dĂ©jĂ fragile. Nous devons mobiliser lâensemble du plateau pour trouver des solutions.
Sur la partie tourisme, nous disposons dâun portefeuille correct pour la Toussaint.
Nous pensons atteindre un volume dâaffaires de 45 millions dâeuros en 2022. Il Ă©tait de 67 millions en 2019.
Le MICE, lui, se porte trÚs bien, ce segment est en progression de 20% par rapport à 2019. Nous avons étoffé nos équipes dédiées. Les gens ont besoin de se retrouver, de rattraper le temps perdu.
Lire aussi : Voyage dâaffaires : le MICE retrouve son niveau dâavant crise
TourMaG.com â Lâinflation aura-t-elle un impact sur le voyage dâaffaires ?
P.K. : Une inflation Ă 6% peut impacter les entreprises et rĂ©duire le volume des dĂ©placements. MĂȘme si, aprĂšs le covid-19, les experts prĂ©disaient lâavĂšnement de la visio et la baisse de lâactivitĂ©, force est de constater que les entreprises ont besoin de se rencontrer, de voir leurs clients. Le trafic est lĂ .
Philippe Korcia : Sur le voyage dâaffaires, qui reprĂ©sente 80% de notre activitĂ©, la rentrĂ©e nâa pas Ă©tĂ© aussi foudroyante quâon lâespĂ©rait aprĂšs le dynamisme des derniers mois. Le trafic est lĂ , mais nous nâavons pas retrouvĂ© le volume de 2019.
La grĂšve dans lâaĂ©rien [vendredi 16 septembre] avec une rĂ©duction des vols de 50%, est mal venue alors que la reprise est dĂ©jĂ fragile. Nous devons mobiliser lâensemble du plateau pour trouver des solutions.
Sur la partie tourisme, nous disposons dâun portefeuille correct pour la Toussaint.
Nous pensons atteindre un volume dâaffaires de 45 millions dâeuros en 2022. Il Ă©tait de 67 millions en 2019.
Le MICE, lui, se porte trÚs bien, ce segment est en progression de 20% par rapport à 2019. Nous avons étoffé nos équipes dédiées. Les gens ont besoin de se retrouver, de rattraper le temps perdu.
Lire aussi : Voyage dâaffaires : le MICE retrouve son niveau dâavant crise
TourMaG.com â Lâinflation aura-t-elle un impact sur le voyage dâaffaires ?
P.K. : Une inflation Ă 6% peut impacter les entreprises et rĂ©duire le volume des dĂ©placements. MĂȘme si, aprĂšs le covid-19, les experts prĂ©disaient lâavĂšnement de la visio et la baisse de lâactivitĂ©, force est de constater que les entreprises ont besoin de se rencontrer, de voir leurs clients. Le trafic est lĂ .
"Nous travaillons sur un portail on-line, pour leur donner un outil clé en main sur des réservations simples"
TourMaG.com - GBTA mise sur un retour de lâactivitĂ© au niveau dâavant la crise en 2026. Quâen dĂźtes-vous ?
P. K. : Câest une vision pessimiste. Je pense que lâon retrouvera ces volumes dâavant crise en 2024.En attendant, il faut tenir et profiter de ces moments pour se dĂ©velopper sur la partie techno. Câest ce que lâon fait.
TourMaG.com â Justement sur quoi planchez-vous cĂŽtĂ© techno ?
P.K. : Sur notre territoire, 80% des entreprises sont des PME et nâont pas forcĂ©ment dâagence de voyages.
Nous travaillons sur un portail on-line, pour leur donner un outil clé en main sur des réservations simples, tout intégrées : réservation, émission et rÚglement.
Lâoutil sera prĂȘt dĂ©but 2023.
P. K. : Câest une vision pessimiste. Je pense que lâon retrouvera ces volumes dâavant crise en 2024.En attendant, il faut tenir et profiter de ces moments pour se dĂ©velopper sur la partie techno. Câest ce que lâon fait.
TourMaG.com â Justement sur quoi planchez-vous cĂŽtĂ© techno ?
P.K. : Sur notre territoire, 80% des entreprises sont des PME et nâont pas forcĂ©ment dâagence de voyages.
Nous travaillons sur un portail on-line, pour leur donner un outil clé en main sur des réservations simples, tout intégrées : réservation, émission et rÚglement.
Lâoutil sera prĂȘt dĂ©but 2023.
TourMaG.com - Que pensez-vous de NDC ? Ătes-vous satisfait de ce nouveau report de la surcharge GDS dâAir France au 31 mars 2023 ?
P.K. : Ce qui devait arriver arriva. Cela fait trois ou quatre mois que lâon dit Ă lâensemble des compagnies quâil faut Ă©couter le terrain. Ils ont le retour de bĂąton et sont obligĂ©s de retarder au 1er avril la surcharge GDS.
Nous avons Ă©tĂ© agence pilote sur NDC et pu faire remonter tout ce qui allait et nâallait pas. Impossible dâĂȘtre au point au 30 septembre 2022, câĂ©tait Ă©galement une demande du rĂ©seau Manor.
TourMaG.com âAvez-vous fait Ă©voluer votre business model ?
P.K. : Il doit Ă©voluer, câest certain. On ne peut pas se contenter de marges faibles de 3 Ă 5%, car nous aussi, nous avons des charges. Le gros pour les entreprises est le prix des billets dâavion, pas celui des frais de lâagence, compensĂ©s par notre expertise.
Les entreprises comprennent bien que lâon reprĂ©sente un coĂ»t. Je pense quâelles vont jouer le jeu avec nous. Il faut arrĂȘter de tirer le marchĂ© vers le bas. Ceux qui le feront disparaĂźtront.
Il faut crĂ©er de la richesse, apporter une valeur ajoutĂ©e Ă lâentreprise pour que lâon soit rĂ©munĂ©rĂ©.
Nous sommes en train de migrer vers un modĂšle Ă lâintĂ©ressement. Nous avons encore beaucoup de clients au management fees, avec des paliers. Nous allons dans ce sens.
Lâabonnement, permet un revenu rĂ©current, mais il faut des garde-fous. Si lâentreprise a un marchĂ© qui explose, ce nâest plus la mĂȘme chose.
TourMaG.com â Manor appelle la distribution Ă adopter un modĂšle commun. Est-ce pertinent ?
P.K. : Réfléchir ensemble est une bonne idée. Il faut trouver des synergies, prendre les bonnes idées et les adapter à son entreprise.
AprĂšs, chaque TMC a ses spĂ©cificitĂ©s. En rĂ©gion, nous nâavons pas les mĂȘmes obligations, coĂ»ts et charges salariales quâĂ Paris.
Lire aussi : Manor appelle la distribution à réfléchir à un business model commun
P.K. : Ce qui devait arriver arriva. Cela fait trois ou quatre mois que lâon dit Ă lâensemble des compagnies quâil faut Ă©couter le terrain. Ils ont le retour de bĂąton et sont obligĂ©s de retarder au 1er avril la surcharge GDS.
Nous avons Ă©tĂ© agence pilote sur NDC et pu faire remonter tout ce qui allait et nâallait pas. Impossible dâĂȘtre au point au 30 septembre 2022, câĂ©tait Ă©galement une demande du rĂ©seau Manor.
TourMaG.com âAvez-vous fait Ă©voluer votre business model ?
P.K. : Il doit Ă©voluer, câest certain. On ne peut pas se contenter de marges faibles de 3 Ă 5%, car nous aussi, nous avons des charges. Le gros pour les entreprises est le prix des billets dâavion, pas celui des frais de lâagence, compensĂ©s par notre expertise.
Les entreprises comprennent bien que lâon reprĂ©sente un coĂ»t. Je pense quâelles vont jouer le jeu avec nous. Il faut arrĂȘter de tirer le marchĂ© vers le bas. Ceux qui le feront disparaĂźtront.
Il faut crĂ©er de la richesse, apporter une valeur ajoutĂ©e Ă lâentreprise pour que lâon soit rĂ©munĂ©rĂ©.
Nous sommes en train de migrer vers un modĂšle Ă lâintĂ©ressement. Nous avons encore beaucoup de clients au management fees, avec des paliers. Nous allons dans ce sens.
Lâabonnement, permet un revenu rĂ©current, mais il faut des garde-fous. Si lâentreprise a un marchĂ© qui explose, ce nâest plus la mĂȘme chose.
TourMaG.com â Manor appelle la distribution Ă adopter un modĂšle commun. Est-ce pertinent ?
P.K. : Réfléchir ensemble est une bonne idée. Il faut trouver des synergies, prendre les bonnes idées et les adapter à son entreprise.
AprĂšs, chaque TMC a ses spĂ©cificitĂ©s. En rĂ©gion, nous nâavons pas les mĂȘmes obligations, coĂ»ts et charges salariales quâĂ Paris.
Lire aussi : Manor appelle la distribution à réfléchir à un business model commun
TourMaG.com âQue faites-vous en termes de RSE ?
P.K. : En interne, une personne est en charge de la RSE. Nous avons participĂ© rĂ©cemment au « Grands Prix de lâEcomobilitĂ© » de la SNCF, et sommes labellisĂ©s EMPL'ITUDE.
Autre axe : créer des synergies avec les grandes entreprises en proposant par exemple des dons à des associations.
Nous devons tous prendre en compte cette rĂ©volution environnementale. Câest une obligation. Et cela rĂ©pond aux demandes des entreprises, elles sont de moins en moins nombreuses Ă prendre lâavion pour un Paris-Marseille, au profit du train.
TourMaG.com â Que vous inspire la « fin de lâabondance » sifflĂ©e par Emmanuel Macron.
P.K. : Ăa ne veut rien dire. Câest de la communication. Nous nâavons jamais Ă©tĂ© dans lâabondance, ni le gĂąchis. ParticuliĂšrement dans les agences de voyages oĂč la gestion est au centime prĂšs.
Nous allons continuer à réduire nos charges pour aller vers une empreinte carbone la plus proche possible de la neutralité.
TourMaG.com - Quelles sont vos ambitions pour les mois Ă venir ?
P. K. : Le groupe Voyages Eurafrique fĂȘtera ses 60 ans en 2023. Nous sommes lâune des plus anciennes agences de France.
Câest une entreprise familiale, que jâai repris avec ma sĆur il y a 15 ans. Mon pĂšre est toujours lĂ . Le congrĂšs Manor se tiendra Ă Aix-en-Provence, câest une rĂ©compense pour nous, pour lâengagement de 30 ans de mon pĂšre au sein du rĂ©seau.
Si nous avons rĂ©ussi Ă traverser la crise, câest parce que la dĂ©cision est rapide, lâentreprise agile.
Nous organiserons en 2023, une grande soirée avec nos clients. Notre Salon du Business Travel se tiendra en mars 2023.
Concernant les chiffres, notre ambition est de maintenir un volume dâaffaires de 50 millions dâeuros et sommes ouverts Ă la croissance externe sur le business travel.
Autre actualitĂ©, le recrutement de trois conseillers voyages, dont deux sur la partie affaires. Câest une des grandes problĂ©matiques auxquelles nous sommes confrontĂ©s aujourdâhui : trouver du personnel. Câest lâun des impacts du covid-19.
P.K. : En interne, une personne est en charge de la RSE. Nous avons participĂ© rĂ©cemment au « Grands Prix de lâEcomobilitĂ© » de la SNCF, et sommes labellisĂ©s EMPL'ITUDE.
Autre axe : créer des synergies avec les grandes entreprises en proposant par exemple des dons à des associations.
Nous devons tous prendre en compte cette rĂ©volution environnementale. Câest une obligation. Et cela rĂ©pond aux demandes des entreprises, elles sont de moins en moins nombreuses Ă prendre lâavion pour un Paris-Marseille, au profit du train.
TourMaG.com â Que vous inspire la « fin de lâabondance » sifflĂ©e par Emmanuel Macron.
P.K. : Ăa ne veut rien dire. Câest de la communication. Nous nâavons jamais Ă©tĂ© dans lâabondance, ni le gĂąchis. ParticuliĂšrement dans les agences de voyages oĂč la gestion est au centime prĂšs.
Nous allons continuer à réduire nos charges pour aller vers une empreinte carbone la plus proche possible de la neutralité.
TourMaG.com - Quelles sont vos ambitions pour les mois Ă venir ?
P. K. : Le groupe Voyages Eurafrique fĂȘtera ses 60 ans en 2023. Nous sommes lâune des plus anciennes agences de France.
Câest une entreprise familiale, que jâai repris avec ma sĆur il y a 15 ans. Mon pĂšre est toujours lĂ . Le congrĂšs Manor se tiendra Ă Aix-en-Provence, câest une rĂ©compense pour nous, pour lâengagement de 30 ans de mon pĂšre au sein du rĂ©seau.
Si nous avons rĂ©ussi Ă traverser la crise, câest parce que la dĂ©cision est rapide, lâentreprise agile.
Nous organiserons en 2023, une grande soirée avec nos clients. Notre Salon du Business Travel se tiendra en mars 2023.
Concernant les chiffres, notre ambition est de maintenir un volume dâaffaires de 50 millions dâeuros et sommes ouverts Ă la croissance externe sur le business travel.
Autre actualitĂ©, le recrutement de trois conseillers voyages, dont deux sur la partie affaires. Câest une des grandes problĂ©matiques auxquelles nous sommes confrontĂ©s aujourdâhui : trouver du personnel. Câest lâun des impacts du covid-19.
Voyages Eurafrique en chiffres
- 45 millions dâeuros de volume dâaffaires en 2022
- 67 millions dâeuros de volume dâaffaires en 2019
- 80% de lâactivitĂ© sur le business travel
- Une quarantaine de salariés
- Un plateau affaires de25 personnes Ă Aix-en-Provence
- Un plateau incentive et séminaire à Aix-en-Provence
- 4 agences loisirs : une Ă Cagnes-sur-Mer, deux Ă Marseille et une Ă Aix-en-Provence.
- 67 millions dâeuros de volume dâaffaires en 2019
- 80% de lâactivitĂ© sur le business travel
- Une quarantaine de salariés
- Un plateau affaires de25 personnes Ă Aix-en-Provence
- Un plateau incentive et séminaire à Aix-en-Provence
- 4 agences loisirs : une Ă Cagnes-sur-Mer, deux Ă Marseille et une Ă Aix-en-Provence.
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