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Surcharge GDS Air France : c'est une "attaque contre nos entreprises !" pour Laurent Abitbol

Laurent Abitbol aborde la reprise avec un "esprit de conquête"


Campagne de publicité pour Selectour et Havas Voyages, acquisition de nouvelles entreprises, combat à mener contre Air France et la SNCF… Laurent Abitbol, président de Selectour et de Marietton, n'a éludé aucun sujet à l'occasion d'une conférence de presse où il a démontré qu'il n'avait surtout rien perdu de sa combativité.


Rédigé par le Mercredi 16 Février 2022

C'est à Ivry-sur-Seine, au siège de Selectour, que Laurent Abitbol, a présenté l'actualité des entités qu'il préside - Photo LG
C'est à Ivry-sur-Seine, au siège de Selectour, que Laurent Abitbol, a présenté l'actualité des entités qu'il préside - Photo LG
Après deux ans à faire le dos rond, "mais on jamais lâché la machine", Marietton Développement et Selectour, présidés par Laurent Abitbol, abordent ce début d'année avec optimisme et combativité.

Optimisme, car les ventes tourisme repartent tant chez Marietton que chez Selectour avec des niveaux qui atteignent 91% de ceux de 2019.

Pour accompagner la reprise, Selectour va prendre la parole à la télévision avec 1640 spots, dès le 28 février, en particulier sur les chaînes du groupe TF1, pour faire passer des messages sur la marque distributeur.

Havas Voyages sera visible sur des magazines papier (Paris Match, Gala…) pour affirmer sa position de spécialiste sur diverses destinations.

Pour ces deux campagnes, des budgets respectifs de 1,5 million et 1 million d'euros ont été débloqués. "Ni chez Selectour, ni chez Marietton, nous avons touché à nos PGE, souligne Laurent Abitbol, 6 millions d'euros pour l'un, 30 millions d'euros pour l'autre. Les aides de l'Etat et le chômage partiel nous l'ont permis. J'ai eu l'occasion de remercier Emmanuel Macron."

Optimisme, toujours, car les résultats des "tour-opérateurs maison" sont excellents. "Nous ne regrettons pas d'avoir acheté Austral Lagons lors de la crise", souligne le patron de Marietton.

Les acquisitions avec l'appui de Certares son actionnaire, vont reprendre. Pas de révolution dans le référencement, "tous les tour-opérateurs ont été reconduits".

Laurent Abitbol est très remonté contre Air France et la SNCF

Bémol, le voyage d'affaires qui ne retrouve pas les niveaux de 2019, "40% en janvier, 60% en février" et "on ne ressent pas toujours pas quelque chose de très fort". Peut-être ne retrouvera t-il d'ailleurs pas les chiffres d'avant crise, "l'ennemi, c'est Zoom", il faudra donc aller chercher des parts de marché.

Laurent Abitbol souligne que cette crise a permis à la profession de mieux se faire connaître des politiques et, fort de ces appuis, elle est à même de mieux défendre ses intérêts.

"J'ai plus d'un tour dans mon sac", avance-t-il. Dans son viseur, Air France et la surcharge de 13 euros par segment qui sera appliqué dès le 1er juin pour les agences qui réservent via les GDS.

Il est impensable pour le chef d'entreprise qu'un billet d'avion coûte plus cher en agences et il appelle une nouvelle fois à un retour de la commission.

Ces 26 euros pour un billet aller-retour s'ajoutent en effet à des frais de service. On peut même appeler cela un "crime contre nos entreprises", synthétise Laurent Abitbol.

"Et j'aime Air France, c'est dur de ne pas être aimé par quelqu'un qu'on aime".

Il n'épargne pas non plus la SNCF qui rémunère très peu les agences.

Laurent Abitbol souhaite retrouver de la compétitivité dès 2022

"Si nous ne vendions que des billets de train, nous perdrions six millions d'euros par an" souligne Christophe Jacquet, directeur général d'Havas Voyages, qui parle "d'abus de position de dominante".

Sans compter qu'il n'est pas possible de vendre Ouigo via les canaux traditionnels, ce que peut difficilement comprendre un client.

Autant de combat que la profession "va mener ensemble" avec l'appui des Entreprises du Voyage. Une réunion de travail est déjà prévue en mars pour étudier les actions à mener et pourquoi pas des recours juridiques.

Le tout doit permettre aux entreprises de retrouver de la compétitivité de garder ses collaborateurs et d'en attirer de nouveaux.

Ceux de Selectour auront l'occasion de se retrouver à l'occasion des forces de vente affaires et tourisme qui se dérouleront du 24 au 27 mars à Athènes.

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Commentaires

1.Posté par gautrin le 17/02/2022 10:02 | Alerter
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Bonjour
Petit rectificatif :
La surcharge est déjà appliquée aux agences
Cordialement

2.Posté par Christine Crispin le 17/02/2022 15:09 | Alerter
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Lorsque la “commission Zéro” a fait l'objet d'un accord signé avec le Syndicat national des agences de voyages (Snav) le 23 juillet 2004, j’ai pensé que l notre profession se montrait bien faible et avait atteint le degré maximum de résilience ! Pour réagir à cette spoliation de nos droits et de nos revenus , la profession aurait du dans l’instant stopper la vente de tous les billets , mais nous avons courbé la tête et accepté l’inacceptable!
Mais non ! Nous n’avions pas atteint le fond de la résilience dans notre profession : nous allons maintenant devoir payer un fee par segment pour avoir le droit de continuer à exercer correctement notre métier et donner un service correct à notre clientèle tout en remplissant les sièges des compagnies et en alimentant les comptes en banque des GDS !
Mais que pourrait on encore nous demander pour appauvrir notre rentabilité. ?
Notre gouvernement n’a eu de cesse de nous aider à passer cette crise inédite en nous aidant sur de multiples fronts : est ce pour laisser les compagnies aériennes décider de notre sort en ne regardant que leurs intérêts? Est ce pour laisser les GDS décider avec les compagnies de notre façon de travailler ?
Non seulement nous sommes trop résilients mais nous avons la mémoire bien courte : en mars 2020 les compagnies dite IATA ( pas Air France c est vrai) ont abandonné nos clients à destination, en nous laissant la charge de les rapatrier à nos frais et sans aucun respect du contrat aller-retour que nous avions dûment réglé!!! Quand IATA qui n a pas fait respecter ces contrats , les GDS et les compagnies vont ils enfin nous RESPECTER ?

3.Posté par David le 18/02/2022 09:22 | Alerter
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Bonjour,

Le retour à la commission, oui c'est possible, et toujours en place en Amérique du Nord entre autres, incluant pour nos compagnies françaises. Donc, quand j'entends un grand patron du pavillon français que c'est impossible de faire machine arrière, il oublie qu'en 2022, on sait ce qui se pratique un peu partout dans le monde.

Pour les frais GDS, c'est encore une exception européenne...

En Amérique du Nord, pour attirer les agences vers la connexion directe à leur inventaire, la quasi totalité des compagnies aériennes ont choisies la carotte plutôt que le bâton. Elles donnent un incentive pour chaque réservation en connexion directe, ET n'impose aucune surcharge GDS. Elles ont comprises depuis longtemps qu'il est nécessaire d'accompagner les partenaires distributeurs pour opérer le changement et qu'il faut éviter de les étrangler financièrement (et oui, ca coute cher de changer de techno du jours au lendemain).

Qui sera la première compagnie européenne à aller dans ce sens ?

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