Transport aérien : veni, vidi, Vinci ?

A la recherche de nouveaux relais de croissance, le groupe de travaux publics Vinci souhaite aujourd'hui se faire une place dans le monde du transport aérien.

Son PDG, Xavier Huillard a déclaré lors d'une conférence de presse posséder aujourd'hui une taille critique suffisante pour répondre aux appels d'offres dans le monde entier, via à sa filiale Vinci Airport.

Cette dernière gère en effet trois aéroports au Cambodge, ainsi qu'une dizaine en France, dont celui de Nantes.

Elle est aussi en charge de la construction du nouvel aéroport du Grand Ouest, plus connu sous le nom de Notre-Dame des Landes.

Le groupe a racheté l'année dernière la société ANA, concessionnaire des dix aéroports portugais.

Une acquisition qui lui a permis de devenir un opérateur majeur dans le secteur, gérant 23 aéroports pour un trafic global de 43 millions de passagers en hausse de 6,6%. Son chiffre d’affaires s'établit à plus de 600 millions d’euros.

A titre de comparaison, Aéroports de Paris a franchi le cap des 90 millions de passagers en 2013.

Vinci vient d'ailleurs de monter dans son capital à hauteur de 8%.

Xavier Huillard a précisé que son entreprise allait se porter candidate pour l'agrandissement de l'aéroport de Santiago du Chili.

Conçu pour 9 millions de passagers par an, il en accueille aujourd'hui près de 12 millions. Le gouvernement compte investir 723 M$ (531 M€) afin de multiplier par cinq sa capacité d'ici à 2045.

Toujours en Amérique du Sud, Vinci s'intéresse à la construction d'un nouvel aéroport à Cuzco au Pérou, porte d'entrée du célèbre Machu Picchu.

Selon les prévisions officielles, cinq millions de passagers y seront attendus chaque année dès 2025, contre deux millions dans l’aéroport actuel.

L'Amérique Latine est un continent très porteur pour le secteur aérien. D'après une étude d'Airbus, la croissance du trafic aérien au cours des 20 prochaines années devrait dépasser la moyenne mondiale (4,7%) pour s'établir à 5,2%.